(Toronto) Les journalistes avaient été prévenus avant le tournoi : pour les matchs qui commencent à 20 h, il faudra avoir quitté les lieux au plus tard 75 minutes après le sifflet final.

C’est bien beau, de tels règlements, mais encore faut-il voir s’ils seront bel et bien appliqués. Après deux matchs du Canadien à 20 h, on vous le confirme : ils sont appliqués.

La semaine dernière, lors du duel préparatoire du CH contre les Maple Leafs, on a donc pris connaissance de la routine d’après-match. Après le sifflet final, les joueurs retraitent au vestiaire. Les joueurs sélectionnés par l’équipe pour rencontrer les médias ont quelques minutes pour reprendre leur souffle et enlever leur équipement, avant de se diriger vers la tribune de presse.

La particularité : les joueurs parlent à une caméra. Les journalistes, eux, sont dans les coursives, au niveau 300, où on a improvisé une salle de presse (en gros : un écran, des chaises bien distancées, un micro et des rideaux pour ceinturer le tout). Les joueurs viennent donc à la caméra, deux par deux. Ils sont suivis par l’entraîneur.

PHOTO GUILLAUME LEFRANÇOIS, LA PRESSE

Pour les points de presse des joueurs et des entraîneurs, un micro suffit.

Ainsi, lorsque Claude Julien conclut son point de presse, il s’est déjà écoulé près de 30 minutes depuis la fin du match. Ça en laisse donc 45 pour écrire.

On a appris notre leçon lors du match préparatoire. Ça faisait une vingtaine de minutes que nous étions revenus à notre siège que l’agent de sécurité est venu nous prévenir : « On ferme dans 20 minutes. » Et effectivement, 20 minutes plus tard, il fallait partir, le texte pas terminé. C’est donc assis sur un bloc de béton devant l’aréna qu’on a transmis les derniers éléments pour terminer le numéro.

Samedi, on ne s’est pas fait prendre. Dès la fin du point de presse de l’entraîneur, on a filé tout droit vers l’hôtel et utilisé les trois minutes de marche pour se faire une tête à propos de l’article à écrire. C’est le défi des matchs qui finissent en prolongation…

Au moins, en retournant à l’hôtel, ça permet d’écrire dans un climat tempéré. Comme il n’y a pas de salle de presse où travailler, le seul endroit d’où on peut écrire, c’est dans les gradins. Et dans un aréna vide en plein mois d’août, il fait froid !