La LNH recommande à ses joueurs et à son personnel de rester à l’écart des patinoires et de s’isoler pendant que le hockey fait une pause d’une durée indéterminée en raison de la pandémie de coronavirus.

Le commissaire Gary Bettman a révélé, vendredi, qu’il n’était au courant d’aucun joueur ou employé de la ligue testé positif pour le nouveau coronavirus, mais il ne peut pas dire avec certitude que personne ne ressent des symptômes ou attend les résultats de tests.

La ligue a annoncé jeudi qu’elle interrompait sa saison, mais Bettman reste optimiste quant à la reprise des activités et à l’attribution éventuelle de la Coupe Stanley.

« Ce serait l’objectif, a précisé Bettman lors d’une entrevue téléphonique avec l’Associated Press et le site web de la LNH. La santé, la sécurité et le bien-être de la famille de la LNH, et en particulier de nos amateurs, sont les plus importants. Si les considérations commerciales et l’argent étaient les seuls éléments, alors nous et un tas d’autres continuerions de jouer. »

Bettman a dit aux propriétaires que le premier résultat de test positif de n’importe quel joueur signifierait que « tous les paris sont ouverts » et que la décision de suspendre la saison a été prise après les événements survenus dans la NBA. Il y a environ 700 joueurs parmi les 31 équipes de la LNH en Amérique du Nord.

« Il était clair pour moi que peu importe le scénario avec lequel nous avons envisagé de continuer à jouer, avec ou sans spectateurs, il était inconcevable, certainement peu probable, que nous allions traverser le reste de la saison régulière au minimum sans que quelqu’un soit positif », a reconnu Bettman.

Terrain inconnu

Contrairement au commissaire de la NBA, Adam Silver, qui a annoncé que la saison de sa ligue serait suspendue au moins 30 jours, Bettman n’a pas fixé de délai pour la pause dans la LNH.

Bettman a précisé que plusieurs éventualités sont en cours d’élaboration, mais n’a pas donné de date définitive sur le moment où cela pourrait se produire ni jusqu’à quand on pourrait prolonger la saison pendant l’été. La coupe Stanley est généralement décernée au début de juin après deux mois de séries éliminatoires.

« Je pense que l’ampleur de ce que nous vivons est encore inconnue de nous tous, a déclaré à l’AP l’agent de joueurs Stephen Bartlett. Je pense que la seule chose que nous pouvons conseiller aux gens est de prendre une profonde respiration et toutes les mesures nécessaires et prudentes pour rester en bonne santé. Et soyez assurés, en particulier pour notre population d’athlètes, que ces gars sont en pleine forme. »

Les responsables de la Ligue et de l’Association des joueurs se réunissaient, vendredi, pour définir un plan de ce qui pourrait être fait pendant l’interruption de la saison. Bettman ne sait pas combien de temps les joueurs seront invités à rester à la maison.

« Nous chercherons à aller de l’avant pour ce qui est des activités une fois que nous saurons si quelqu’un à court terme est positif ou non », a ajouté Bettman.

Sage décision

Les joueurs semblent être d’accord avec la réponse de la LNH. L’attaquant Evander Kane des Sharks de San Jose a écrit sur Twitter que la LNH « avait fait ce qu’il fallait en imposant cette pause pour réduire le risque de propagation de ce virus ».

L’agent de Boston, Mark Witkin, a invité ses joueurs à faire preuve de bon sens à l’entraînement et de rester optimiste malgré l’absence d’entraînements et de matchs.

« Je pense que la LNH est probablement sage en ne fixant pas d’échéancier, car tout est temporaire de toute façon, a confié Witkin. Personne ne sait. »

Bettman a également dit que ce n’était pas la décision seule de la LNH de fixer la reprise des matchs et n’a pas exclu la possibilité de disputer des matchs à huis clos.

Même si la LNH a connu un lock-out d’une saison en 2004-05 et un autre en 2012-13 qui a mené à une saison de 48 matchs, l’ancien joueur Matt Hendricks a qualifié la situation d’« unique ».

« C’est fou parce que rien de tel ne s’est jamais produit, et cela ne se reproduira probablement jamais, espérons-le, a lancé l’attaquant à la retraite Michael Peca. C’est comme, "Est-ce réel ?" Il s’agit de s’assurer que nous pouvons ralentir sinon enrayer, mais plus probablement ralentir la vitesse de propagation. »