Évacuons rapidement les quelques sujets d'actualités en ce jour de match entre le Canadien de Montréal et les Bruins de Boston.

Carey Price sera devant le filet. Le sera-t-il encore demain contre les Panthers de la Floride ?

«Je ne peux pas vous le dire», a lancé Claude Julien à la blague.

Côté formation, aucun changement. Les trios d'attaque et les duos défensifs seront exactement comme au dernier match, une victoire de 3-0 contre l'Avalanche du Colorado. Ce qui signifie que Charles Hudon, Matthew Peca et Karl Alzner seront laissés de côté. D'ailleurs, à ce stade-ci, tandis qu'il ratera un 19e match sur 22, ne sera-t-il pas mieux d'essayer d'envoyer Charles Hudon avec le Rocket de Laval ?

«Il y a la question du ballottage, a expliqué Julien. Il doit accepter d'y aller aussi. Il y a plusieurs choses à considérer. C'est difficile pour ceux qui ne jouent pas beaucoup. Matthew Peca est dans la même situation. C'est un des mauvais côtés du ballottage. Nous sommes une équipe en santé. Parfois, il y a des joueurs que tu aimerais envoyer jouer dans la Ligue américaine, mais c'est plus facile à dire qu'à faire.»

Il y a l'avantage numérique aussi, qui vivra un deuxième match sous le nouveau régime. Première vague: Weber - Drouin - Byron - Armia - Agostino, deuxième vague: Domi - Tatar - Kotkaniemi - Gallagher - Petry. Ils ont connu de beaux moments au dernier match, notamment avec un tir sur le poteau de Weber et autres belles occasions. Pour Claude Julien, dont ce remaniement se voulait une réponse à une équipe qui «stagnait», il espère voir encore une certaine progression.

«Ce que j'ai aimé, pas sur le premier avantage numérique, mais après, c'est qu'on exécutait beaucoup mieux les jeux. Les entrées de zone, la façon qu'on bougeait la rondelle étaient des signes encourageants. On n'a pas marqué, mais on doit continuer à voir cette amélioration-là ce soir. C'est l'un des principaux objectifs d'ici la fin de l'année.»

Contre le gros trio

Un peu comme le premier trio de l'Avalanche avec Mikko Rantanen, Gabriel Landeskog et Nathan MacKinnon, les Bruins concentrent aussi leur production sur une «super» unité. Brad Marchand, David Pastrnak et Patrice Bergeron totalisent 56 des 131 buts des Bruins cette année. Pastrnak compte 53 points, Marchand 47 et Bergeron 38 (mais en 29 matchs seulement).

Comme le Canadien ne dispose pas du dernier changement, ce sera, encore une fois, un objectif d'équipe de neutraliser ce dangereux trio. Mais c'est sûr que le trio de Jonathan Drouin, Brendan Gallagher et Phillip Danault en aura peut-être un peu plus dans son assiette.

«C'est clairement un défi, a admis Gallagher. Mais c'est plus facile de défendre et de les ralentir quand tu joues dans leur territoire et que tu contrôles la rondelle. Nous respectons ce trio, ils sont des joueurs dominants.»

«On n'a pas le dernier changement, ça devient plus difficile, a ajouté Julien. On a besoin de tout le monde contre un trio qui marque beaucoup. C'est une équipe fière de son jeu défensif. On va devoir travailler fort pour marquer des buts. Mais on ne doit pas non plus donner trop de chances au trio qui marque la majorité de leurs buts.»

Au dernier match contre les Bruins, le Canadien avait servi l'une de ses pires performances de la saison dans une défaite de 4-0. Et Patrice Bergeron n'était même pas en uniforme en raison d'une blessure aux côtes. Ce soir, il n'a pas le loisir d'offrir une opposition aussi terne: le Canadien est à la dernière place donnant accès aux séries... et les Bruins sont à peine trois points devant.

«Dès que tu perds un match, tu perds du terrain au classement, a dit Gallagher. Il y a beaucoup d'équipes dans la course. Nous voulons contrôler notre destinée et ne pas nous concentrer sur les résultats des autres équipes. Pour ça, il faut gagner.»

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La formation du Canadien

Drouin - Danault - Gallagher

Lehkonen - Domi - Armia

Tatar - Kotkaniemi - Byron

Agostino - Chaput - Deslauriers

Mete - Weber

Reilly - Petry

Kulak - Benn

Price

Niemi