Cette saison, le Canadien de Montréal offre toujours le meilleur de lui-même contre les Bruins de Boston. Les raisons sont nombreuses, et vont de la rivalité immémoriale à la lutte serrée au classement en passant par Brad Marchand et Brendan Gallagher.

Dans sa victoire de 3-0 le 27 octobre, l'une de ses plus belles cette année, le Canadien a montré qu'il avait peut-être ce qu'il fallait pour déjouer les pronostics. Et malgré la défaite de 3-2 du 24 novembre, le Canadien a su par son intensité mettre la table pour le retour de son leader et capitaine, Shea Weber.

Dans ce match, on se souvient, Jonathan Drouin avait commis l'erreur de trop avec un bâton élevé à l'endroit de David Backes. C'était la conclusion décevante d'un excellent match dans lequel il avait marqué et frappé.

«On joue un style intense, rapide, a dit Matthew Peca, qui est sur une séquence inattendue de deux matchs de suite avec un but. Quand il y a de l'énergie et de l'émotion, ça nous donne de la confiance car ça nous donne de l'énergie. C'est toujours agréable. C'est une équipe qui joue plus dur. Ils aiment utiliser leur grandeur. C'est toujours un bon test pour nous, donc on se lève. On aime se tester nous-mêmes.»

«Tout le monde connaît la rivalité, a ajouté Paul Byron. Ce sont des matchs importants. Tu veux toujours jouer à ton mieux contre eux. Ces matchs sortent le meilleur de tout le monde. Pour le classement, on doit aussi sortir notre meilleur match. C'est une bonne équipe de l'autre côté.»

Parlant de Byron, il s'est retrouvé au coeur de l'action ce matin en frappant de dos Noah Juulsen pour récupérer la rondelle. Le geste était accidentel, Juulsen a perdu pied, mais le jeune défenseur s'est quand même retrouvé face première dans la bande. Nicolas Deslauriers est allé «brasser» Byron, Juulsen s'est relevé tranquillement, puis les deux hommes ont calmement discuté de la situation.

«J'ai vu la rondelle libre, je voulais le tenir et le frapper dans le coin. Il a perdu l'équilibre. Je me sentais vraiment mal. Il va bien.»

Juulsen semblait-il lui en vouloir ?

«Non, mais peut-être qu'intérieurement, oui, a lâché le 41 en rigolant. Ce n'est jamais agréable de tomber comme ça. Je suis allé m'excuser, je suis allé lui parler quelques fois pour m'assurer qu'il allait bien. Je ne le voulais pas, c'était un accident.»

Avantage numérique... et Jordie Benn

Quelques autres nouvelles ce matin à l'entraînement. D'abord, les deux vagues d'avantage numérique se sont offerts une séance spéciale sur la deuxième patinoire d'entraînement, 15 minutes avant le reste du groupe. Kirk Muller, Dominique Ducharme et Luke Richardson menaient la séance.

On a travaillé notamment les entrées de zone pour corriger cet aspect du jeu absolument terrible malgré le retour de Weber. En fait, depuis que le capitaine a retrouvé sa place en avantage numérique, l'efficacité est à 3,7%. Sans surprise, c'est la pire de la LNH. Pour voir le verre à moitié plein, depuis le retour de Weber, le Canadien obtient 40 tirs par match. C'est la meilleure moyenne de la ligue, tout juste devant... les Bruins. Ça promet pour ce soir.

La première vague était composée de Max Domi, Brendan Gallagher, Jonathan Drouin, Shea Weber et Jeff Petry. Sur la deuxième, on retrouvait Jesperi Kotkaniemi, Andrew Shaw, Paul Byron, Tomas Tatar et Mike Reilly. David Schlemko alternait avec Reilly.

«On essaie de s'améliorer, a reconnu Byron, dernier arrivé sur l'unité. Je ne sais pas pourquoi la rondelle ne veut pas aller dans le filet, mais on doit avoir une meilleure exécution. Tout le monde doit être à la bonne place. Quand tu fais une passe, elle doit être belle, on doit avoir plus de tirs, plus de circulation devant le filet. Les gardiens sont capables de voir nos tirs et on est incapables d'obtenir des retours.»

Maintenant, avec Schlemko et Reilly tous les deux dans la formation, ça signifie que quelqu'un doit laisser sa place. C'est donc Jordie Benn qui sautera son tour pour la première fois cette saison. Benn n'avait jamais intégré la fameuse rotation imposée à ses défenseurs par Claude Julien.

«On va toujours essayer d'avoir les six meilleurs défenseurs à chaque match, a dit l'entraîneur. Si quelqu'un connaît une soirée difficile, c'est quelqu'un d'autre qui a une chance. La compétition interne est toujours là. C'est comme ça qu'on fonctionne depuis le début de l'année. La solution est de s'assurer de donner la chance aux six meilleurs défenseurs de jouer.»

À l'attaque, Charles Hudon et Nicolas Deslauriers seront laissés de côté. Carey Price sera devant le filet, à la recherche de sa 300e victoire dans la LNH.

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La formation attendue ce soir 

Tatar - Danault - Gallagher

Drouin - Domi - Shaw

Byron - Kotkaniemi - Lehkonen

Agostino - Chaput - Peca

Kulak - Weber

Reilly - Petry

Schlemko-Juulsen