Deux des trois premiers choix du dernier repêchage vont se retrouver sur la même glace, ce soir à Buffalo.

D'un côté, Rasmus Dahlin, 18 ans et défenseur de son état, tout premier choix de la LNH et des Sabres en juin dernier, comme le monde du hockey le sait très bien. De l'autre, Jesperi Kotkaniemi, 18 ans lui aussi, qui se tire aussi bien d'affaire que son jeune rival, sans toutefois avoir le même statut.

Les attentes ne sont évidemment pas les mêmes entre un premier choix au total et un troisième, mais les comparaisons entre les deux jeunes hommes sont tout de même assez nombreuses. En partant, avant d'arriver par ici, ils ont tous deux passé du temps à affronter des professionnels - Dahlin lors des deux dernières saisons dans la ligue d'élite de Suède et Kotkaniemi la saison dernière en Liiga de Finlande.

Ensuite, ces deux espoirs affichent une maturité qui va bien au-delà de ces quelques poils qui leur pendent au menton.

Dahlin vient de Suède et Kotkaniemi de Finlande, deux pays voisins, et ils ont eu l'occasion de se croiser de temps à autre.

«J'ai joué contre lui sur la scène internationale, je ne le connais pas tellement, mais je sais qu'il se débrouille très bien, a raconté le jeune prodige des Sabres. Comme moi, il a joué dans une ligue de professionnels avant d'arriver ici, et je crois que ça aide beaucoup à faire le saut dans la LNH.»

En neuf matchs cette saison, Dahlin a récolté un but et deux mentions d'aide, et il y a bien sûr eu quelques obstacles sur la route.

«Je m'attendais à ça, mais ç'a été difficile au début, admet-il. Avec le temps, on finit par apprendre, et par apprendre comment les joueurs jouent dans cette ligue. On s'habitue.

«La taille de la patinoire est bien sûr une grande différence [par rapport à l'Europe], mais il y a aussi tous ces joueurs talentueux ici qui comprennent rapidement ce que tu cherches à faire sur la glace. Alors le temps de réaction n'est pas le même, et il faut exécuter les jeux beaucoup plus rapidement. Ç'a été un ajustement assez important à faire pour moi.»

Pression

Jack Eichel, capitaine des Sabres, comprend très bien le genre de pression qui peut reposer sur les épaules d'un jeune joueur qui tente de se faire une place.

«Ce n'est pas facile d'arriver comme défenseur de 18 ans dans cette ligue, a-t-il expliqué. Il y a plusieurs ajustements à faire, il faut s'adapter à la vitesse du jeu, à une mentalité qui est différente quand on arrive chez les pros. Mais je trouve qu'il s'adapte très bien.»

Et pendant qu'à Montréal, les questions sur l'avenir immédiat de Kotkaniemi avec l'équipe font partie du quotidien depuis le début de la saison, à Buffalo, personne n'a jamais vraiment cherché à savoir si Dahlin allait peut-être devoir repartir jouer en Suède.

«C'est un talent exceptionnel, a répondu l'attaquant québécois Jason Pominville. Je ne prends pas ces décisions-là, mais d'après moi, il n'y a aucune chance que ça arrive!»