Les Kings de Los Angeles se sont retrouvés dans une position précaire à de nombreuses reprises au cours de leurs deux derniers parcours éliminatoires. Il y a quelques semaines, ils ont effacé le même déficit de 0-2 auquel ils sont confrontés actuellement en série finale de l'Association Ouest.

«Nous étions dans cette situation il y a quoi, trois semaines?», a commenté l'attaquant Justin Williams, faisant référence à la remontée des Kings au premier tour contre les Blues de St. Louis. «De toute évidence, (le match no 3) n'est pas une situation de vie ou de mort, mais ça l'est.»

Néanmoins, les champions en titre de la Coupe Stanley ignorent s'ils ont déjà dû affronter une équipe qui compte autant de profondeur et de polyvalence que les Blackhawks de Chicago. Ces derniers pourraient même menacer leur séquence fructueuse de deux mois et demi à domicile.

Après deux défaites consécutives à Chicago, les Kings espèrent poursuivre leur domination au Staples Center lors du match no 3, qui sera présenté mardi soir.

Les Kings ont remporté 14 matchs de suite à domicile depuis le mois de mars, et ils ont remporté sept matchs éliminatoires consécutifs à domicile si on remonte jusqu'au match décisif leur procurant la coupe Stanley l'an dernier.

Ils ignorent toujours pourquoi ils ont été imbattables au Staples Center, mais ont réalisé que pour soulever une deuxième coupe Stanley consécutive il faudra que leur séquence se poursuive.

«Nous pouvons nous fier sur l'avantage de la patinoire, et c'est acquis», a confié Williams lundi après la réunion d'équipe des Kings à leur complexe d'entraînement. «J'ignore (aussi) pourquoi nous avons compilé une fiche de 10-1 à l'extérieur l'an passé (en séries éliminatoires). De toute évidence nous sommes confiants sur notre patinoire. Nous avons connu beaucoup de succès à la maison. Nous y avons gagné de toutes les façons, et ça devra continuer.»

Les deux solides prestations des Kings à Chicago - de l'avis même de l'entraîneur Darryl Sutter - n'ont pas suffi à ralentir les ardeurs des gagnants du trophée des Présidents, qui ont chassé Jonathan Quick du match no 2 en marquant quatre buts à ses dépens - un exploit qu'aucune autre équipe n'a réussi contre le récipiendaire du trophée Conn Smythe en 34 matchs éliminatoires consécutifs répartis sur les trois dernières saisons.

Quick n'est toutefois pas le problème des Kings, qui ont remporté seulement deux séries après avoir accusé un déficit de 0-2 dans leur histoire. Williams est conscient que les Kings n'appliquent aucune pression offensive sur les Blackhawks, dont l'échec-avant les a embouteillés profondément dans leur territoire pendant de longues minutes au cours des deux premiers matchs.

«C'est bien de remporter les deux matchs à domicile, particulièrement lorsqu'on considère la qualité de leur jeu à domicile à L.A.», a reconnu l'attaquant des Blackhawks Patrick Kane. «Nous avons cependant beaucoup de pain sur la planche si nous voulons battre cette équipe. Ils seront bons dans leur amphithéâtre, et c'est bien d'obtenir une journée de congé, avant de retourner au boulot.»

Les problèmes offensifs des Kings ne s'améliorent pas, puisqu'ils n'ont inscrit que 29 buts en 15 matchs éliminatoires - la plus faible moyenne de buts marqués par match, et de loin, parmi toutes les équipes qui ont remporté au moins une série. Ce ne sera de toute évidence pas suffisant pour espérer battre les Blackhawks, qui peuvent se fier sur la production offensive de leurs quatre trios ainsi que de leurs duos défensifs.