Rick Nash a eu de la difficulté à fermer l'oeil, lundi soir, après qu'il ait été dévoilé publiquement qu'il avait demandé aux Blue Jackets de Columbus de l'échanger.

Après avoir été la figure de proue de l'organisation pendant neuf saisons, Nash craint une réaction négative des partisans des Jackets qui pourraient maintenant percevoir leur héros comme un opportuniste.

«Je ne sais pas trop à quoi m'attendre», a-t-il affirmé, mardi, à sa première rencontre avec la presse depuis qu'on sait qu'il a exigé de partir.

«J'ai créé une belle relation avec ces gens pendant toute ma carrière. Je les adore, peu importe la suite des événements. Il y a une solide base d'amateurs de hockey ici, et ils sont loyaux.

«Ils sont patients avec l'organisation et l'équipe. Peu importe la réaction qu'ils auront à mon endroit, ils occuperont toujours une place dans mon coeur.»

Le directeur général Scott Howson a levé le voile quant aux intentions de Nash, lundi, peu de temps après avoir échoué dans sa tentative d'échanger l'ailier droit vedette.

«Il veut de toute évidence un changement d'air», a indiqué Howson, qui a vu Nash lui formuler sa requête en janvier.

La plupart des observateurs ont cru que l'équipe ayant la pire fiche de la LNH (18-37-7) avait envisagé la possibilité de se départir de son meilleur joueur.

Ç'a donc été une énorme surprise d'apprendre que c'est Nash qui a manifesté le désir de quitter.

Son meilleur ami chez les Blue Jackets, le défenseur Aaron Johnson, a laissé savoir que le divorce est inévitable.

«La meilleure réponse que je puisse vous fournir, c'est que si nous connaissions du succès, tout le monde serait heureux, a mentionné Johnson, mardi matin. Si l'équipe remportait des matchs, il ne voudrait pas partir.»

Mais plusieurs estiment qu'il sera difficile de mettre de côté que c'est Nash qui veut s'en aller.

Nash a maintes fois répété qu'il a pris la décision pour le bien de sa carrière et de celle de l'organisation, qui en a fait le tout premier choix de la séance de repêchage de 2002.

«J'ai été informé par les dirigeants qu'on reconstruirait et j'avais le sentiment que je pouvais jouer un rôle important là-dedans, en permettant à l'équipe de faire l'acquisition d'atouts en se sens.

«À mon point de vue, c'est la meilleure chose à faire pour l'équipe, l'organisation, et personnellement pour ma carrière.»

Le problème majeur qui se dresse sera de bâtir autour d'un capitaine qui se voit déjà ailleurs.

Il a affirmé qu'il veut rester capitaine, au moins pour les 20 derniers matchs de la saison. Les dirigeants n'ont donné aucune indication qu'ils allaient lui retirer le «C» sur son chandail.

Nash, qui a expliqué sa décision à ses coéquipiers mardi matin, a 43 points à son dossier, incluant 21 buts, en 62 matchs cette saison, et il montre un différentiel de moins-23.

En neuf saisons, il s'est forgé une fiche de 280 buts et 251 passes en 654 matchs. Il a été un rouage important de la conquête de la médaille du Canada aux Jeux olympiques de Vancouver.

Il est sous contrat jusqu'à la conclusion de la saison 2014-15 et il touchera un salaire variant entre 7,5 et 7,9 millions$ à chacune des saisons.

Il a dressé la liste des équipes à lesquelles il accepterait d'être échangé. Il a évidemment refusé de la divulguer.

L'équipe de sa ville natale de Toronto, les Maple Leafs, les Rangers de New York, les Sharks de San Jose, les Kings de Los Angeles et d'autres pourraient être intéressés au gaillard mesurant six pieds quatre pouces et pesant 219 livres.

Howson a tenté de l'accomoder avant la date limite des transactions, lundi, mais il a admis que le coût exigé était très élevé.

«Hé, le prix était haut et je ne m'excuse pas pour ça, a-t-il affirmé. Il doit l'être.»

Howson a expliqué qu'il lui sera plus facile de procéder à un échange, au terme de la saison.