Peu importe que le Franco-ontarien Claude Julien ou le Québécois Guy Boucher rejoigne Alain Vigneault en finale de la Coupe Stanley, cette finale opposera deux entraîneurs-chefs francophones pour la première fois de l'histoire de la LNH. Ou à peu près...

Bob Hartley, avec l'Avalanche du Colorado en 2001, a battu Larry Robinson, alors avec les Devils. S'il ne fait aucun doute que Hartley, un Franco-ontarien originaire de Hawkesbury soit bel et bien francophone, on ne peut en dire autant du grand Larry, même s'il a appris le français au cours de sa carrière avec le Canadien à Montréal.

Scotty Bowman, un petit gars de Verdun, a perdu en finale de la Coupe Stanley à deux reprises aux dépens d'entraîneurs francophones: Jacques Lemaire, avec les Devils du New Jersey en 1995, et Claude Ruel, qui était à la barre du Canadien en 1969. S'il est on ne peut plus Québécois et qu'il est capable de s'exprimer en français, il y a quelques coups de patin à donner avant de conclure que le bon Scotty soit francophone.

Cela dit, Bowman, en 1996 avec les Red Wings de Detroit, a remporté la septième de ses neuf Coupes Stanley face à Terry Murray, des Flyers de Philadelphie, dans un duel tout québécois puisque Murray, tout comme son frère Brian, directeur général des Sénateurs d'Ottawa, est natif de Shawville, dans la région du Pontiac.

Jean Perron, avec le Canadien en 1986, et Jacques Demers, en 1993 avec le Tricolore, tout comme Pat Burns qui a soulevé la coupe au New Jersey en 2003 après l'avoir échappée avec le Canadien en 1989 face aux Flames de Calgary, sont les autres Québécois francophones qui ont mis la main sur le précieux trophée.

Alger Arbour, un franco-ontarien originaire de Sudbury, l'a aussi remportée de 1980 à 1983, alors que Cecil Hart, un anglophone natif de Bedford au Québec, l'a aussi gagnée avec le Canadien en 1930 et 1931.

Bien que leurs origines francophones ne laissent aucun doute comme en témoignent leurs noms de famille, Joel Quenneville, des Blackhawks et Chicago, et Peter Laviolette, des Flyers de Philadelphie qui se sont croisés en finale le printemps dernier ne peuvent toutefois être inclus à la liste des entraîneurs francophones impliqués dans une finale de la Coupe Stanley.