Ces jours-ci dans la Ligue nationale, tout le monde sait à qui l'on a affaire lorsqu'il est question de «The Streak» («La Séquence»).

Il s'agit des 14 matchs sans défaite que revendiquaient les Capitals de Washington avant d'affronter le Canadien, mercredi.

L'offensive dévastatrice des Capitals a puni les gardiens adverses toute la saison, mais surtout depuis le début de la Séquence, le 13 janvier. Les Caps récoltent en moyenne 4,78 buts par match et deux fois seulement ils ont été limités à trois buts ou moins.

«Je n'ai pas vu pareille atmosphère depuis ma première année à Hershey, dans la Ligue américaine, lorsque nous avons gagné la Coupe Calder», a raconté le défenseur Mike Green.

«C'est la même ambiance où tout le monde croit l'un en l'autre et où tout le monde est concentré sur la tâche à accomplir.

«Et ça commence avec (l'entraîneur) Bruce Boudreau. Il a gagné le respect de ses hommes à partir du moment où les joueurs l'ont écouté, qu'ils ont cru ce qu'il disait et qu'ils ont vu les résultats que ça donnait sur la glace.»

Si les Capitals venaient à bout du Tricolore, ils égaleraient la deuxième plus longue séquence victorieuse dans l'histoire de la ligue, réalisée par les Islanders de New York en 1982.

Ce sont les Penguins de Pittsburgh qui ont à ce jour la plus longue séquence de victoires, eux qui en avaient aligné 17 en 1993.

Capitaine Ovechkin mène les troupes

N'eut été d'une défaite à Tampa Bay, le 12 janvier, la marque des Penguins aurait déjà été abaissée. Car les Capitals ont réellement pris feu le 5 janvier avec la nomination d'Alexander Ovechkin comme capitaine de l'équipe.

Le capitaine précédent, Chris Clark, venait d'être échangé. Et en ce 5 janvier, avec une victoire face au Canadien, le pouls de la formation a changé.

«On présente une fiche 17-1 avec Ovie comme capitaine, a rappelé Brooks Laich. On peut dire que ça a été une bonne décision!»

L'explosif attaquant russe a inscrit 16 buts et ajouté 20 mentions d'aide lors de ces 18 rencontres.

«Il n'a pas changé d'un iota, ajoute Laich. Il se s'est pas mis à faire de grands discours. Mais il veut être l'homme des grandes occasions, il veut faire la différence, et c'est pour ça que nous l'aimons.»

Mais durant l'impressionnante séquence des Capitals, les buts sont venus souvent, partout et de n'importe qui. Pas moins de 18 joueurs ont contribué à un moment ou un autre.

«Il y a toujours un risque d'avoir collectivement un excès de confiance, dans le sens où l'on pourrait sous-estimer un adversaire, a rappelé Green.

«Mais individuellement, tu as besoin de toute ta confiance pour connaître du succès.»

Cette confiance s'est particulièrement exprimée en troisième période, la période où les Capitals ont marqué le plus de buts depuis le début de la saison (84), ayant inscrit 31 buts de plus que leurs adversaires durant le dernier tiers.

Et pendant la Séquence, leur domination a été encore plus évidente: 30 buts pour en troisième période contre seulement six pour l'adversaire.

«L'autre soir, on était en déficit 4-1 dans un match, mais on a une telle confiance que l'on se savait capable de combler l'écart», a raconté Brooks Laich.

«On sait dans le vestiaire quel genre d'attaque nous sommes capables de générer et parfois, il nous suffit d'une seule grosse période pour pouvoir l'emporter, a renchéri son collègue Eric Fehr.

«Quand tu te crois sincèrement capable de revenir de l'arrière, tout peut arriver.»