Les dirigeants de la Ligue nationale avaient toutes des raisons de se réjouir à la pensée d'un septième match entre les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington.

Dans les milieux du hockey, on compare ce match sans lendemain à la septième rencontre qui avait opposé les Rangers de New York aux Canucks de Vancouver lors de la finale de la Coupe Stanley de 1994. Les Rangers devaient ultimement l'emporter pour mettre fin à une disette de 54 ans.

Cette fois, il ne s'agit même pas d'une finale. Pourtant, cette demi-finale de l'Association Est attire l'attention comme aucune autre série depuis l'affrontement New York-Vancouver.

«Les attentes étaient élevées et on a eu droit jusqu'ici à toute une série», a déclaré Maxime Talbot avant le septième match, son premier dans la Ligue nationale.

Philippe Boucher a fait toute sa carrière aux Etats-Unis. Il ne se souvient pas d'un pareil engouement pour une série, encore moins pour une demi-finale d'association.

«On s'en rend compte par le nombre de médias. Je reçois aussi des appels comme jamais. Même des gens qui ne suivent pas le hockey s'intéressent à la série», fait valoir le défenseur natif de St-Apollinaire.

Une belle affiche

Faut dire que l'affiche avait de quoi attirer le regard. D'un côté Sidney Crosby et Evgeni Malkin, de l'autre Alexander Ovechkin. A eux trois, ces brillants jeunes joueurs comptent deux trophées Hart et trois trophées Art Ross. Ovechkin est même donné favori pour enlever le Hart de cette année.

«Les vedettes jouent du grand hockey, souligne Boucher. Tous les matchs ont aussi été serrés. Trois ont même nécessité de la prolongation. Ca ajoute à l'intérêt.»

Boucher précise que la série Washington-Pittsburgh n'est pas la seule à capter l'attention des amateurs.

«Trois des quatre demi-finales ont été étirées à sept matchs, a-t-il rappelé. Et la série Chicago-Vancouver était loin d'être mauvaise.»

Un amphithéâtre bruyant

Les joueurs des Penguins s'attendaient à ce que le Verizon Center vibre très fort en soirée.

«C'est un building très bruyant, a indiqué Marc-André Fleury. Faut faire très attention aux cris de la foule. Des fois on a l'impression qu'il se passe quelque chose alors qu'il n'y a rien.»

Malgré l'importance du match, les joueurs des Penguins semblaient très calmes à quelques heures de la rencontre.

«Les gars ne sont pas nerveux, même les jeunes, a noté Talbot. C'est la beauté de cette équipe. C'est ce qui la rend si spéciale.»