Le défenseur P.K. Subban s'est fort bien débrouillé, mercredi, à Detroit. Appelé à prendre les bouchées doubles à la suite du forfait de Mathieu Carle, Subban a joué durant près de 22 minutes et il a bloqué trois lancers.

Mais pour ce défenseur résolument porté sur l'attaque, le fait d'arme aura été d'être employé en désavantage numérique. «Franchement, ça a bien été!» a indiqué le sympathique arrière.

 

«Le plus drôle, c'est qu'en trois saisons dans le junior, je n'ai joué qu'une seule fois en désavantage numérique. Et là, à ma première rencontre chez les pros, je me retrouve en P.K. (penalty killing).»

On peut officiellement dire que les initiales de Subban ont pris un nouveau sens! «Je ne pense pas avoir eu l'air trop fou. Ça va passer un message à mes entraîneurs à Belleville que je peux me débrouiller...»

Le défenseur de 19 ans continue de faire le plein d'expérience à son deuxième camp avec le Tricolore. «L'an passé, je m'étais présenté tout fringuant au camp et les gens ne cessaient de me rappeler que je n'avais aucune chance de me tailler un poste, a expliqué Subban. «Bon, c'est un peu la même chose cette année, sauf que j'ai beaucoup plus l'impression de pouvoir rivaliser avec les autres.»

Subban est un arrière à caractère offensif. Ce sera intéressant de suivre sa progression en parallèle avec celle de Yannick Weber. Dans un avenir pas si lointain, ces deux-là vont se battre pour le même poste...

Comme Ryder, mais pas trop

Matt D'Agostini en est un autre qui a disputé un bon match à Detroit. Marquer des buts reste la meilleure chose que le jeune ailier sache faire s'il veut se faire remarquer.

Mais l'ancien choix de sixième ronde ne se fait pas trop d'illusions sur sa situation actuelle. «C'est dur, reconnaît D'Agostini. Il y a tellement de profondeur au sein de cette équipe. Mais il n'y a pas grand-chose que je puisse y faire. Je peux juste jouer ma «game» et espérer attirer l'attention.»

D'Agostini connaît pourtant un bon camp et il s'est attiré les bons mots de Guy Carbonneau, hier. «On voulait qu'il soit plus constant dans ses performances, mais je peux voir qu'il travaille extrêmement fort depuis le début du camp, a indiqué Guy Carbonneau. Même s'il ne commence pas la saison à Montréal, on n'aura pas peur de le rappeler si un ailier se blesse.»

Dans l'organigramme du Canadien, D'Agostini est l'un des rares jeunes attaquants à tirer de la droite. Nul doute que cela joue en sa faveur.

C'est un autre détail qui aide à alimenter les comparaisons avec Michael Ryder. Ce sont deux joueurs dont le principal atout est d'avoir un flair inné pour le filet adverse.

Mais l'ancien du Canadien a eu beau marquer 30 buts en deux occasions, on sent que D'Agostini n'est pas tout à fait confortable avec la comparaison.

«Disons que je veux me développer de façon à être multidimensionnel, a expliqué l'ailier de 21 ans. Je travaille beaucoup ma défense et mon positionnement, deux éléments qui ne sont pas forcément mes principaux atouts.»