(Ponte Vedra Beach, Floride) Le commissaire de la PGA Jay Monahan a offert des réponses très courtes, mais sur un ton très confiant, mardi, au sujet du potentiel renouvelé de la PGA, de sa capacité à réunir les deux circuits rivaux et à en être le meneur incontesté.

« Je suis le bon meneur pour l’avenir. Ça, je le sais, a déclaré Monahan à l’aube du Championnat des joueurs. Je le sais, au fond de mon cœur, et je suis déterminé à y parvenir. »

Quant à savoir où ça aboutira, ça reste à voir. Monahan a déclaré en conférence de presse – sa première en près de sept mois – que même si le rythme des pourparlers avec les Saoudiens qui financent le circuit LIV « s’accélère », le processus doit demeurer privé.

« Bien qu’il y ait encore plusieurs enjeux déterminants à régler, nous partageons une volonté commune d’être plus discrets et de développer le plein potentiel mondial du golf », a-t-il évoqué.

Il a donc offert de l’espoir dans la conclusion d’une entente avec le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF), qui avait annoncé la conclusion d’une entente de principe le 6 juin dernier avec le circuit de la PGA pour créer une entreprise d’investissement commercial appelée PGA Tour Enterprises.

Aujourd’hui, le seul investisseur minoritaire dans ce projet est le Strategic Sports Group (SSG), un consortium de propriétaires de concessions sportives américaines qui a accepté un janvier dernier d’investir 3  milliards US dans l’aventure. L’investissement initial de 1,5 milliard prévoit un programme de compensation des golfeurs, lesquels obtiendront également des parts dans la nouvelle entité commerciale.

Monahan a indiqué que SSG l’avait accompagné lors d’un voyage en Arabie saoudite en janvier afin de rencontrer le directeur du PIF, Yasir Al-Rumayyan. Le PIF finance le circuit LIV, lequel a convaincu en décembre dernier le champion en titre du Tournoi des maîtres Jon Rahm de rejoindre d’autres champions de tournois majeurs tels que Brooks Koepka, Dustin Johnson, Cameron Smith et Bryson DeChambeau.

« Je crois que la meilleure solution est de négocier un accord avec le PIF, a dit Monahan. Évidemment, il faut que l’entente soit favorable aux deux parties, comme dans toute situation ou négociation. »

Monahan a refusé de préciser l’importance d’en arriver à une entente avec le PIF, qui semble disposer de ressources infinies pour financer le circuit LIV. Il a également refusé de s’avancer sur l’avenir du golf si jamais les pourparlers avec le PIF achoppent.

« Je suis concentré sur ma tâche de faire progresser le circuit, de faire progresser les pourparlers, et j’ai bon espoir que nous en viendrons à une entente, a-t-il mentionné. Les deux parties doivent travailler ensemble afin de trouver un terrain d’entente, et si nous n’y parvenons pas… Nous continuerons d’être compétitifs et d’être un circuit aussi relevé que possible, grâce à de nouveaux investisseurs comme SSG, avec un immense potentiel de développement pour l’avenir. »