Difficile de trouver le qualificatif parfait pour décrire le plus justement possible à quel point l’équipe américaine sera talentueuse lors de la Coupe des Présidents, qui sera présentée à Montréal en septembre. Et ce constat ravit Jim Furyk au plus haut point.

Sur les 12 joueurs de l’équipe des États-Unis, pilotée par Furyk, 6 seront automatiquement sélectionnés en vertu de leur position et des points accumulés à la Coupe FedEx.

Le joueur le plus en vue de l’équipe américaine sur la propriété de L’Île-Bizard sera sans contre dit Scottie Scheffler. Il a déjà signé trois victoires depuis le début de la saison, et ce, lors des trois tournois les plus significatifs. « Il n’arrête pas de gagner ! », a lancé Furyk, mercredi, en visioconférence avec un groupe restreint de journalistes nord-américains.

Pour le vétéran de 53 ans, pouvoir compter sur le plus récent champion du Tournoi des Maîtres serait un immense privilège. Ce serait surtout une arme redoutable. D’abord, parce qu’« il est en plein cœur de toute une séquence ». Ensuite, car « il est tellement plaisant à regarder jouer ».

Puis, parce qu’en apprenant à gagner, le meilleur joueur au monde est parvenu à changer, sans pour autant se dénaturer. Un atout majeur, selon Furyk. « Je veux qu’il soit un leader pour notre équipe. Il est en train de se transformer en passant de jeune joueur parmi les plus talentueux à leader de l’équipe. »

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Le capitaine de l’équipe des États-Unis à la Coupe des Présidents, Jim Furyk

La formation

En date du 18 avril, Scottie Scheffler, Wyndham Clark, Xander Schauffele, Max Homa, Collin Morikawa et Sanith Theegala recevraient leur laissez-passer et leur casquette bleu-blanc-rouge pour venir se frotter aux allées du Club de golf Royal Montréal.

Hideki Matsuyama, Jason Day, Tom Kim, Nick Taylor, Min Woo Lee et Byeong Hun An sont actuellement les joueurs les mieux classés pour l’équipe internationale dirigée par Mike Weir, qui base son système de pointage sur le classement mondial.

Pour en revenir aux Américains, leur supériorité sur papier est évidente. Scheffler est le meilleur joueur au monde et il vient tout juste de remporter son deuxième veston vert en trois ans. Clark est le champion en titre de l’Omnium des États-Unis. Homa et Morikawa ont terminé à égalité au troisième rang au Augusta National. Schauffele se tenait cinq rangs derrière.

En pleine préparation pour disputer le tournoi de Dallas sur le circuit senior du PGA Tour, Jim Furyk s’est dit emballé d’avoir vu autant de compatriotes exceller lors du premier tournoi majeur de la saison la semaine dernière.

Il a été à leur rencontre en Géorgie, comme il l’avait fait lors du Championnat des joueurs, en mars. « Je ne regarde pas beaucoup de golf à la télévision, a avoué Furyk. J’en ai fait un métier, donc j’essaie de m’en éloigner dans mes temps libres, mais je l’ai fait beaucoup plus cette année. »

Deux noms à suivre

Questionné aussi sur Max Homa, qui a été dans le groupe de tête pendant presque la majorité du Tournoi des Maîtres et qui a fait un bond de trois places pour s’insérer provisoirement dans le groupe des six, Furyk a évoqué sa résilience.

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Max Homa au Tournoi des Maîtres

Avant de devenir l’un des dix meilleurs golfeurs au monde, le joueur de 33 ans est passé par le circuit Korn Ferry en plus de perdre sa carte de membre du PGA Tour à deux reprises.

Il est certainement un golfeur extrêmement talentueux. Il joue du super bon golf depuis quelques années. C’est un gars très confiant et il s’est battu, il ne l’a jamais eu facile. Il ajoutera aussi beaucoup à l’équipe, il est drôle, rassembleur. Dans tout ce contexte, ce serait un très bon coéquipier.

Jim Furyk, capitaine de l’équipe des États-Unis à la Coupe des Présidents

Pour finir, avec le retour de Tiger Woods dans l’actualité, il est légitime de se demander si Furyk a déjà réfléchi à la possibilité d’attribuer l’un de ses « choix du capitaine » au Tigre pour le faire venir à Montréal. « Je serais curieux de savoir quelles sont les cotes à Vegas là-dessus en ce moment », a-t-il répondu à un collègue anglophone.

Furyk, en refusant de se mouiller, a plutôt fait dévier la question sur les probabilités de voir Woods agir à titre de capitaine de l’équipe américaine lors de la prochaine Coupe Ryder, sur le parcours de Bethpage, en 2025. « Je sais qu’il y avait des discussions à ce sujet au Tournoi des Maîtres. »

Les billets mis en vente

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Un des verts du Club de golf Royal Montréal, où aura lieu la Coupe des Présidents.

Les billets dits d’« admission générale » pour la Coupe des Présidents sont en vente depuis une semaine. Pour les journées hors compétition de mardi et mercredi, les billets sont affichés à 63 $ et le prix pour les rondes de jeudi à dimanche démarre à 195,50 $. Le prix des billets pour le Club des capitaines, des espaces plus confortables où d’autres services seront offerts, un peu comme des loges, varie entre 235,50 $ et 350,50 $.

« On voulait des prix abordables, a déclaré Ryan Hart, directeur général du tournoi, à La Presse la semaine dernière. C’était la priorité. Peu importe les besoins et les limites des amateurs. Et nous avons eu une réponse positive jusqu’à présent. »

La saison de golf se mettant en branle, les travaux au Club de golf Royal Montréal peuvent enfin aller de l’avant. L’équipe est en train de construire des installations temporaires partout sur 600 000 pieds carrés de la propriété. Les organisateurs avaient mis fin aux travaux lors de la deuxième semaine de décembre. Maintenant que la neige est entièrement fondue, le sablier coule à nouveau.

L’idée demeure d’attirer le plus de gens possible. Et Hart refuse que la vente de billets s’adresse seulement aux mordus de golf. « Il n’y a plus seulement le fan fini de golf qui assiste aux évènements, il y a aussi les fans de sports en général. On veut attirer les foodies, les gens de la communauté montréalaise. Il faut mettre en valeur les cultures locales de nos évènements. »