Le match tant attendu entre les Cowboys de Dallas et les Buccaneers de Tampa Bay n’a jamais eu lieu. L’étoile des Cowboys scintille plus que jamais et la troupe de Dak Prescott a humilié celle de Tom Brady, dans son propre sanctuaire, par la marque de 31-14, lundi soir.

Habituellement, au rodéo, le cowboy tente de peine et de misère de résister à la bête sauvage et incontrôlable sur laquelle il est monté. Et il finit par tomber. Dans ce dernier duel du premier tour éliminatoire, le cowboy a dompté la bête. Prescott a défié, debout et fier, le plus grand quart de l’histoire du football et il a survécu.

Pour la première fois de sa carrière, Brady entrait en éliminatoires avec une fiche négative. En vertu de leur position au sommet de leur division, les Buccaneers recevaient les Cowboys à leur domicile.

Comme des colporteurs à l’heure du souper, les hommes de Mike McCarthy ont été de la mauvaise visite.

Rarement Tom Brady a essuyé une défaite aussi nette et humiliante. Est-ce que ce sera le dernier chapitre de son illustre carrière ? « Je vais d’abord aller chez moi me reposer », a-t-il dit, sans dissiper le moindre doute.

Pendant ce temps, si les Cowboys peuvent toujours rêver, c’est grâce à Dak Prescott. Les deux quarts-arrière ont été aux antipodes tout au long de la rencontre. Brady a joué possiblement son pire match à vie, tandis que Prescott a disputé son meilleur en carrière.

L’homme aux 160 millions de dollars a été furieusement calme, hautement impliqué et parfaitement en contrôle. En première demie, il a trouvé l’ailier rapproché Dalton Schultz deux fois dans la zone des buts, en plus d’inscrire un touché un sol.

Le quart-arrière de 29 ans avait enregistré une seule victoire en quatre matchs éliminatoires avant de disputer la rencontre. Il avait raté six matchs en raison d’une blessure au pouce, mais il avait quand même mené les quarts de la NFL avec 15 interceptions en 2022.

C’est plutôt un Dak Prescott actif, précis et combatif qui s’est présenté pour ce duel d’une importance capitale pour lui et l’organisation, toujours victimes d’une réputation peu envieuse en éliminatoires.

À plus d’une reprise, Prescott a amorcé une séquence avec de l’herbe et de la terre dans son grillage. Il a aussi lancé des séquences sans caucus, tellement tout fonctionnait.

Cette équipe est celle de Prescott et battre une formation nantie comme celle des Bucs avec quatre passes de touché, un touché un sol, 305 verges aériennes et un taux de réussite de 62,8 % par la passe est un exploit remarquable.

Enfin de l’aide

Comme diraient les enquêteurs Patrick Bissonnette et Bruno Gagné, Prescott n’a pas agi seul.

Même si Dallas repose sur une équipe équilibrée, sa plus grande faiblesse demeure son manque de profondeur chez les receveurs. Seul CeeDee Lamb avait dépassé le cap des 600 verges cette saison, avec 1359. Le deuxième derrière étant Schultz, avec 577.

Invisible cette saison, Michael Gallup a été fort utile en captant cinq des six passes dirigées vers lui. Il avait des ailes et il a été appelé à réagir efficacement avec quelques attrapés contestés.

Même s’ils n’ont pas inscrit de touchés comme Schultz ou Lamb, Jake Ferguson, Noah Brown et Tony Pollard n’ont échappé aucun ballon lancé vers eux.

Le seul joueur ayant failli dans la victoire est le botteur Brett Maher, incapable de réussir ses quatre premières transformations. Un record de médiocrité dans l’histoire des éliminatoires. Ces quatre points manquants auraient pu être déterminants dans un match au pointage plus serré.

Méconnaissable Tom Brady

Imprécis, découragé et éteint. Trois adjectifs pouvant décrire la tenue de Brady au cours de ce match.

Rien ne fonctionnait pour l’attaque des Bucs, à court de solutions. Le quart-arrière de 45 ans a remporté sept bagues du Super Bowl en favorisant les jeux courts et à options et en utilisant un tempo rapide. Il adore utiliser ses porteurs de ballon et ses dépanneurs pour jouer avec le cadran et limiter les possessions de l’adversaire.

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Tom Brady

Brady a été méconnaissable et il n’a jamais suivi sa ligne de conduite habituelle. Mené tout au long du match, il a dû lancer le ballon plus fréquemment et miser plus gros avec des jeux plus ambitieux. TB12 a tenté pas moins de 66 passes. Trente-cinq d’entre elles ont atteint leur cible. Même s’il a récolté 351 verges, il est difficile de trouver du positif.

Les demis offensifs Rachaad White et Leonard Fournette ont cumulé seulement 50 verges au sol.

La défense des Cowboys est impressionnante, certes. Elle est possiblement la plus polyvalente du circuit. Cependant, Brady aurait pu donner de meilleures chances à son équipe.

L’attaque floridienne a utilisé des tracés similaires tout au long du match, rendant la tâche plus facile à ses rivaux. Puis, à de nombreuses reprises, Brady a raté ses receveurs par un mille malgré du temps et de l’espace. L’entre-saison sera rocambolesque à Tampa Bay.

Pour les Cowboys, toujours en vie, la tâche sera tout autre la fin de semaine prochaine, alors que les 49ers de San Francisco les attendront de pied ferme.