Trevor Lawrence était sans doute le quart-arrière le plus attendu de sa génération. Si l’élu a eu de la difficulté à répondre aux attentes à son arrivée, il n’en est rien cette saison, surtout depuis cinq matchs. Les Jaguars de Jacksonville peuvent même rêver d’une place en éliminatoires.

Avec ses 6 pi 6 po, sa longue tignasse blonde et son bras canon, Lawrence avait tout pour plaire aux plus gros marchés de la NFL.

Il a toutefois atterri à Jacksonville, lorsque les Jaguars l’ont sélectionné au premier rang du repêchage de 2021. Une année où la loterie portait un nom. Ce nom était celui de Trevor Lawrence. Il avait fait forte impression à l’Université Clemson. Il était considéré comme un joueur de concession. Un joueur pouvant remettre à lui seul une franchise sur le droit chemin. Le sauveur tant attendu était donc enfin arrivé à Jacksonville.

Il faut toutefois se méfier du rendement des joueurs en NCAA.

Après tout, les meilleurs joueurs évoluent pour les meilleures universités et les meilleures universités attirent les meilleurs joueurs. À Clemson, Lawrence a pu s’appuyer sur des receveurs connaissant désormais du succès dans la NFL, comme Tee Higgins et Hunter Renfrow. Il a aussi pu être protégé par l’une des meilleures lignes offensives des États-Unis.

Lawrence a trouvé le moyen de gagner partout où il est passé. À sa première année universitaire, il a aidé les Tigers à gagner le championnat national. L’année suivante, il s’est incliné en finale devant les puissants Tigers de LSU, menés par Joe Burrow. Il s’agissait alors de sa première défaite depuis ses débuts à l’école secondaire. Il a conclu son parcours universitaire avec une fiche de 38-2. Il n’a jamais perdu en saison.

Remettre le train sur les rails

Même s’il est arrivé dans la NFL avec cette prémisse, les Jaguars n’ont tout de même gagné que trois de leurs 17 matchs durant son année recrue. Rien ne fonctionnait au sein de cette organisation. Tant dans les officines que sur le terrain. C’est pourquoi cette équipe a terminé au dernier rang de sa division lors des quatre dernières saisons.

L’année 2022 s’alignait pour être dans la continuité, avec sept défaites lors des dix premiers matchs. Tout a changé au retour de la semaine de congé de l’équipe, qui a gagné quatre de ses cinq derniers matchs et trône au sommet de sa division avec une fiche de 7-8. Les Jags pourraient accentuer leur avance, dimanche, lors de leur visite au domicile des Texans de Houston.

Si cette équipe peut espérer jouer un match éliminatoire pour la première fois depuis 2017, c’est grâce au brio de Lawrence. À ses cinq derniers matchs, le quart de 23 ans a lancé 11 passes de touché et seulement une interception. Il est efficace, constant et confiant. Grâce à lui, les receveurs Christian Kirk et Zay Jones, ainsi que l’ailier rapproché Evan Engram, connaissent tous une excellente saison.

Lorsque Lawrence s’est mis à jouer comme un premier choix, son équipe s’est mise à gagner. Il n’y a pas de plus simple corrélation.

Lawrence a été l’un des meilleurs quarts-arrière de la ligue en décembre. Si les Jags font « le détail », il faudra considérer sa candidature pour le trophée du joueur par excellence de la saison. Sans lui, les Jaguars seraient sans doute dans les bas-fonds de la NFL, une fois de plus. Lawrence n’est certainement pas le meilleur joueur de cette ligue, mais il est à tout le moins l’un des plus utiles à son équipe.

Le mystère de l’éclair

Il est curieux de parler d’une saison en deçà des attentes pour une équipe déjà qualifiée pour les éliminatoires ayant une fiche de 9-6. Pourtant, c’est l’impression que donnent les Chargers de Los Angeles.

PHOTO TREVOR RUSZKOWSKI, USA TODAY SPORTS

Le quart-arrière des Chargers de Los Angeles Justin Herbert

La bande de Justin Herbert participera au bal hivernal pour la première fois depuis 2018. Toutefois, quelque chose cloche avec cette formation ayant pourtant le potentiel de faire des ravages.

Même si les noms de Joey Bosa et J. C. Jackson figurent sur la liste des blessés, les Chargers ont quand même de bons éléments en défense.

Ils sont cependant au 21e rang de la NFL pour la moyenne de points accordés par match.

En attaque, Los Angeles dispose de munitions à rendre jaloux la plupart des entraîneurs avec Herbert, Austin Ekeler, Keenan Allen et Mike Williams. Or, ils sont en milieu de peloton pour le nombre de points marqués par match.

Ils ont perdu des matchs contre les Jaguars, les Seahawks de Seattle et les Raiders de Las Vegas, alors qu’en principe, ces équipes aux fiches négatives étaient des proies faciles.

Le talent de cette équipe est indéniable et le potentiel de Justin Herbert est immense. Il faudra néanmoins s’ajuster avant les éliminatoires, car les équipes habituées à gagner ne leur donneront aucun répit.