En prélude à la finale de la Coupe Dunsmore, dimanche au CEPSUM entre les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de l’Université Laval, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a dévoilé vendredi les lauréats des honneurs individuels au football universitaire.

Une occasion pour saluer les exploits des joueurs, mais aussi le travail de tous les intervenants après deux années particulièrement difficiles. « Avec ce qu’on a vécu au cours des derniers mois, cette saison et la finale de dimanche permettent de retrouver le plaisir du sport étudiant, comme si on pouvait recommencer à respirer », a souligné Manon Simard, directrice générale du CEPSUM et du sport d’excellence, lors d’une cérémonie dans le hall d’honneur de l’Université de Montréal.

« Bravo aux entraîneurs, a-t-elle poursuivi. Vous n’avez pas été embauchés pour jouer le rôle que vous jouez depuis près de deux ans et vous avez relevé le défi de façon remarquable. Bravo aussi aux joueurs, qui ont évolué dans des circonstances difficiles, mais ont réussi à concilier le sport et les études avec beaucoup de brio, comme on peut le constater aujourd’hui. »

L’entraîneur-chef Glen Constantin, du Rouge et Or, a expliqué que les entraîneurs-chefs se parlaient « tous les vendredis pendant la pandémie afin de rester informés des derniers développements, de faire partager [leurs] trucs et de travailler ensemble afin de garder les joueurs motivés ».

Marco Iadeluca, des Carabins, qui a été désigné entraîneur-chef de l’année, a ajouté : « C’est une belle reconnaissance envers tout notre personnel d’entraîneurs, mais aussi les entraîneurs des autres équipes. »

Un prix comme celui-là, c’est en groupe que ça se gagne et c’est particulièrement vrai cette année. Nous sommes la seule conférence qui a connu un calendrier normal.

Marco Iadeluca, entraîneur-chef des Carabins

Le directeur général du RSEQ, Gustave Roel, a rappelé que « l’arrêt forcé des activités a touché plus de 200 000 étudiants athlètes, plus de 13 000 au football ». « Nous avons eu chaud lors de la première semaine de la saison [avec un cas de COVID-19 chez les Carabins], mais nous avons réussi à disputer toute la saison sans anicroche grâce à la collaboration de tout le monde. »

Sans surprise, les lauréats des honneurs individuels proviennent des cinq équipes, un signe de l’évolution graduelle vers une plus grande parité, même si la finale de dimanche opposera les mêmes rivaux pour la huitième fois d’affilée.

Un honneur mérité pour Olivier Roy

Le trophée Jeff-Russell, remis au joueur par excellence de l’année, est ainsi allé à Olivier Roy, des Stingers de Concordia, une équipe qui a brouillé les cartes cette saison en infligeant notamment aux Carabins leur seule défaite.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Olivier Roy, quart-arrière des Stingers de Concordia

Roy personnifie bien la résilience que tous les joueurs ont dû démontrer au cours des deux dernières années. Le quart-arrière a joué son football collégial au cégep de La Pocatière, une équipe de troisième division. « Après mon secondaire, je ne pensais pas être recruté au niveau universitaire et je cherchais simplement un endroit pour jouer encore quelques saisons. Ça s’est bien passé et les gens de Concordia m’ont contacté. J’ai pris un risque et je ne l’ai jamais regretté ! »

Roy a d’abord eu la chance de côtoyer Adam Vance, lauréat du Jeff-Russell en 2019. La saison dernière, il espérait obtenir le poste de quart partant. « Je m’étais bien préparé et c’est sûr que ç’a été une grosse déception quand la saison a été annulée, pas juste pour moi, mais pour tous les joueurs de l’équipe. »

On avait un bon groupe et, après avoir encaissé le coup, nous sommes vite passés à autre chose afin d’être encore mieux préparés cette saison. On a longtemps travaillé ensemble et je pense que cela a paru sur le terrain. On a fait de belles choses offensivement et je suis fier de ce qu’on a accompli comme équipe.

Olivier Roy, quart-arrière des Stingers de Concordia

Roy a accumulé pas moins de 2470 verges de gains par la passe, une moyenne de 308,8 verges par match, avec 18 passes de touché. Et c’est souvent au quatrième quart qu’il a été le plus efficace, son sang-froid permettant aux Stingers de réussir plusieurs retours spectaculaires.

« C’est une de mes qualités au football, je reste calme dans toutes les situations, explique Roy. Ce n’est pas quelque chose qui peut s’enseigner et je suis conscient qu’il s’agit d’un atout qui m’a bien servi cette saison.

« Cela dit, un honneur comme celui que je reçois aujourd’hui, c’est aussi un trophée d’équipe. Je suis conscient d’avoir eu la chance d’avoir des joueurs exceptionnels à mes côtés, une formidable ligne offensive et d’excellents receveurs de passe. »

Au total, trois représentants des Stingers, trois des Carabins, deux du Vert & Or de Sherbrooke et un du Rouge et Or et des Redbirds de McGill ont été honorés.

Il ne reste qu’un trophée à décerner, la Coupe Dunsmore.

Les lauréats

  • Trophée Jeff-Russell (joueur par excellence) – Olivier Roy, quart-arrière, Stingers de Concordia
  • Entraîneur-chef de l’année – Marco Iadeluca, Carabins de Montréal
  • Prix du leadership et de l’implication sociale – Malick Sylvain, ailier défensif, Stingers de Concordia
  • Recrue de l’année – Jaylan Greaves, receveur, Stingers de Concordia
  • Joueur de l’année en défense – Alec Poirier, secondeur, Rouge et Or de Laval
  • Joueur de ligne de l’année – Philippe Lemieux-Cardinal, Carabins de Montréal
  • Joueur de l’année, unité spéciale – Jacob Camiré, botteur, Vert & Or de Sherbrooke
  • Entraîneur adjoint de l’année – Luc Sylvain, Vert & Or de Sherbrooke
  • Recrue de l’année en défense – Harold Miessan, secondeur, Carabins de Montréal
  • Recrue de l’année en attaque – Darius Simons, receveur, Redbirds de McGill