Les Alouettes accueilleront les Lions samedi soir

À leur cinquième match de la saison, samedi soir au stade Percival-Molson (19 h), les Alouettes se mesureront au meilleur quart-arrière de la LCF, du moins sur le plan statistique. Après avoir vécu la saison la plus difficile de sa carrière en 2019, Mike Reilly joue comme il l’avait fait auparavant.

Premier pour le coefficient d’efficacité (114,0) et à égalité au premier rang pour le pourcentage de passes réussies (74,1 %), Reilly a permis aux Lions de la Colombie-Britannique de gagner trois de leurs cinq premiers matchs. Pour une équipe qui avait terminé la saison de 2019 avec une décevante fiche de 5-13, c’est notable.

Même de l’extérieur, on pouvait voir que c’était le fouillis chez les Lions, il y a deux ans. David Ménard, lui, l’a vécu de l’intérieur. Le joueur de ligne défensive des Alouettes a passé les six premières années de sa carrière à Vancouver (de 2014 à 2019). Il n’a toutefois joué avec Reilly que lors de la dernière, puisque ce dernier faisait partie des Eskimos d’Edmonton avant de se rendre en Colombie-Britannique en 2019.

« Je n’avais pas d’affinité avec [Reilly] à l’extérieur du terrain, mais il faut dire que c’était tellement tout croche dans cette équipe en 2019 que c’était difficile d’en trouver avec qui que ce soit », a raconté le joueur originaire de Chicoutimi.

À la veille d’affronter son ancienne équipe pour la première fois, Ménard ne ressentait d’ailleurs pas d’émotions particulières.

« Honnêtement, non. L’organisation a beaucoup changé depuis mes premières années avec l’équipe », a raconté l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal.

Quand les Lions m’ont libéré au début de la saison de 2019, mon sentiment d’appartenance est parti. Même lorsqu’ils m’ont réembauché au milieu de cette saison-là, ce n’était plus pareil.

David Ménard

« Si Wally [Buono] était encore avec les Lions, ce serait différent, j’aurais plus d’émotions. Mais la plupart des gens qui étaient avec l’équipe avant 2019 ne sont plus là. »

Ménard connaît un très bon début de saison avec les Alouettes. Il a réussi deux sacs et on l’a souvent vu dans le champ arrière des attaques adverses, lui qui a joué une vingtaine de jeux par partie en moyenne.

« Ça me convient, je suis satisfait de mon rôle. Je n’ai pas un contrat de partant, mais je pense que je performe bien lorsque j’obtiens du temps de jeu.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

David Ménard (52) lors de la visite des Tiger-Cats de Hamilton au stade Percival-Molson, le 28 août

« Je m’amuse beaucoup, cette saison. Je n’avais plus autant de plaisir à Vancouver à ma dernière saison. Ce n’est pas seulement une job en ce moment, j’aime aller m’entraîner et passer du temps avec mes coéquipiers. On a une belle gang de Québécois et l’équipe nous traite très bien. C’est agréable jusqu’à maintenant. »

Burnham à l’œil

Afin de vaincre les Lions et de s’offrir une troisième victoire en cinq matchs comme eux, les Alouettes devront bien sûr contenir Reilly. Et pour le faire, la clé sera la ténacité.

« Il veut attaquer les zones profondes le plus souvent possible. Il garde donc le ballon longtemps pour laisser la chance à ses receveurs de se libérer. Alors même si on a l’impression qu’on ne se rendra pas jusqu’à lui, il faudra continuer d’essayer d’y parvenir », a expliqué Ménard.

« Il a un bon gabarit [6 pi 3 po et 230 lb], alors ce n’est pas facile de le mettre au sol. On n’a souvent qu’à se rendre jusqu’au quart pour réussir un sac, mais ce n’est pas le cas avec lui. Il faut vraiment le plaquer pour mettre fin au jeu. »

PHOTO JEFF MCINTOSH, LA PRESSE CANADIENNE

Mike Reilly (13), quart-arrière des Lions de la Colombie-Britannique

« Reilly est excellent et on devra jouer aussi bien que lui, samedi soir. Chaque fois qu’on affronte un quart comme lui, la tertiaire doit performer à un très haut niveau. On accordera parfois des jeux, mais il sera essentiel pour nous de se ressaisir rapidement », a quant à lui analysé le secondeur du côté large Patrick Levels.

Lorsque j’évalue un quart, je regarde beaucoup plus que ses qualités de passeur. Et Reilly peut cocher toutes les cases de ce que l’on veut voir d’un quart-arrière. Il prend de bonnes décisions, est un bon meneur et, surtout, il n’a jamais froid aux yeux derrière sa ligne.

Patrick Levels

Levels et la tertiaire devront être au mieux contre des receveurs du calibre de Bryan Burnham et Lucky Whitehead, qui occupent respectivement le cinquième et le troisième rang de la ligue avec 421 et 401 verges par la passe. De l’avis de Ménard, ses coéquipiers de la tertiaire devront garder Burnham à l’œil en tout temps.

« J’ai joué avec lui durant plusieurs saisons et il a toujours été le receveur de l’équipe qui m’impressionnait le plus. Il est capable de réussir de longs jeux, des attrapés sur les lignes de côté, et il ne craint pas d’aller dans la circulation lourde en milieu de terrain pour effectuer des attrapés. C’est le joueur dont on devra le plus se méfier, selon moi. »