À trois semaines de leur premier match de la saison, le 14 août à Edmonton, les Alouettes savent déjà une chose au sujet de leur édition de 2021 : si leur groupe de receveurs reste en santé, il pourrait très bien être le plus productif de la LCF, un avis que partage l’homme qui a la chance d’être entouré de ces joueurs.

« C’est effectivement le meilleur, selon moi, et je ne le dis pas pour écorcher ceux des autres équipes, car il y a de très bons joueurs dans la ligue. Mais j’ai une très grande confiance en nos receveurs, ils travaillent fort et connaissent un très bon camp. Mon travail sera de leur donner l’occasion de réussir des jeux », a dit Vernon Adams, vendredi.

Avec deux saisons et des poussières à son actif, Eugene Lewis s’est déjà établi comme un joueur de premier plan dans la LCF. Jake Wieneke et Quan Bray ont bien fait à leur toute première saison en 2019 et le DG Danny Maciocia a greffé Naaman Roosevelt au groupe l’hiver dernier. Un ancien des Roughriders de la Saskatchewan, Roosevelt totalise 301 attrapés depuis son arrivée dans le circuit, en 2015.

Puis, il y a B.J. Cunningham, peut-être le plus talentueux du groupe. Cunningham semblait en voie d’élever son jeu à un niveau supérieur il y a deux ans, mais une blessure à un poignet l’a limité à 6 matchs. Depuis la saison 2017, le receveur n’a d’ailleurs joué que 20 matchs.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

B.J. Cunningham

« J’ai extrêmement hâte que la saison commence et je suis très heureux d’être de retour sur le terrain en compagnie de mes coéquipiers. C’est excitant de pouvoir faire partie de l’aventure », a noté Cunningham, qui faisait partie de l’équipe durant la traversée du désert de 2016 à 2018.

Selon Adams et l’entraîneur-chef Khari Jones, Cunningham se distingue par deux choses sur le terrain. C’est un receveur complet et il est particulièrement intelligent.

C’est un joueur intelligent qui fait toujours une bonne lecture du jeu.

Vernon Adams, quart-arrière des Alouettes, à propos de B.J. Cunningham

« Lorsqu’on présente des montages vidéo à nos receveurs pour leur montrer de quelle façon un tracé de passe doit être effectué, B.J. fait toujours partie de ces montages. Il est un exemple à suivre et c’est ce que l’on recherche chez nos receveurs », a dit Jones.

« Il fait les choses de la bonne façon et est toujours là où il doit être sur le terrain. Il a de la vitesse et de bonnes mains, bref, il est un receveur complet », a décrit le pilote des Alouettes.

« On a toujours une certaine appréhension lorsqu’un joueur revient d’une blessure sérieuse comme c’est actuellement le cas de B.J., mais il est aussi bon qu’il l’a toujours été depuis le début du camp. »

Des joueurs d’équipe

En Cunningham et Lewis, les Alouettes possèdent des receveurs qui sont à la fois de bons meneurs. Deux joueurs qui accordent plus d’importance au succès de leur club qu’à leurs exploits individuels. À la position de receveur, ce n’est pas monnaie courante.

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Quan Bray, Eugene Lewis et Jake Wieneke (9), lors d’un match des Alouettes, en juillet 2019

Quand l’un de leurs coéquipiers attrape une passe, ils sont aussi contents que si c’était eux qui l’avaient attrapé. Et on peut vraiment dire la même chose au sujet de tous nos receveurs. On ne voit effectivement pas ça si souvent.

Khari Jones, entraîneur-chef des Alouettes, à propos de son groupe de receveurs

« Jake Wieneke n’a pas reçu une seule passe dans quelques-uns de nos matchs en 2019. Je suis allé le voir après l’un de ces matchs dans notre vestiaire pour lui dire que j’étais désolé, mais il s’en foutait complètement d’avoir été blanchi parce qu’on avait gagné la partie. Il était heureux et c’était authentique », a raconté Jones.

« À mon avis, aucun de nos receveurs n’accorde beaucoup d’importance aux statistiques individuelles. Les chiffres viennent lorsqu’on fait son boulot », a rappelé Cunningham.

« On veut s’assurer que notre groupe soit très uni, Geno [Eugene Lewis] et moi. On veut que nos receveurs soient détendus, et on veut éviter les hauts et les bas émotifs autant que possible. On espère former un groupe de receveurs calme et à ses affaires. J’aime beaucoup notre unité », a dit Cunningham.

Match intra-équipe

Les Alouettes joueront leur deuxième match intra-équipe depuis le début du camp d’entraînement, samedi soir, au stade Percival-Molson. La rencontre sera toutefois fermée au public. Puisqu’il n’y aura aucun match préparatoire avant le début de la saison, Khari Jones sera particulièrement attentif à ce qui se déroulera sur le terrain, samedi. « C’est toujours différent de jouer en soirée sous les projecteurs et on veut voir quels joueurs profiteront de l’occasion pour se démarquer. »