(Kansas City) Le dernier entraînement complet avant un match de la NFL n’a peut-être jamais été aussi crucial que celui-ci.

Puisque la pandémie de coronavirus a entraîné l’annulation des activités hors-saison et des quatre matchs préparatoires, les Chiefs de Kansas City et les Texans de Houston ont dû peaufiner de nombreux petits détails lors de leur dernière séance d’entraînement mardi.

Parmi ceux-ci se trouvaient les étirements d’avant-match, les exercices d’échauffement, les derniers ajustements à l’effectif, le choix des jeux et le plan de match.

Après tout, les Chiefs, champions en titre du Super Bowl, et les Texans, qu’ils ont battus en match éliminatoire de divisions, sont conscients que tous les yeux seront tournés vers eux lorsque le coup d’envoi de la saison sera donné jeudi soir au Arrowhead Stadium.

« Écoutez, le premier match est toujours comme ça, a évoqué l’entraîneur-chef des Chiefs Andy Reid, parce qu’on n’est jamais vraiment certain de ce qu’on devra faire. (…) Même lorsqu’il y avait des matchs préparatoires, les premiers étaient un peu improvisés. Nous ne savons pas ce que l’autre équipe nous réserve. Mais c’est comme ça chaque année. »

Certes. Mais ce n’est pas toutes les années qu’une crise sanitaire mondiale affecte la manière dont le monde tourne. Ça inclut le football professionnel, où les tests de dépistage de la COVID-19, les masques et le lavage des mains sont devenus des parties intégrantes de la routine quotidienne.

« J’ai hâte de voir comment les équipes joueront, a admis Reid. Je m’attends à du jeu de très haut calibre, mais je serai sans doute curieux. »

Les Chiefs ont tenté de reproduire les matchs préparatoires pendant leurs entraînements, profitant de la présence de nombreux joueurs supplémentaires au camp — ils ont pu compter sur 80 joueurs jusqu’à samedi dernier — et au sein de leur équipe d’entraînement.

Mais le rythme d’un entraînement n’est jamais aussi intense que celui d’un match préparatoire, et le rythme d’un match préparatoire n’est jamais aussi intense que celui d’un match de saison régulière.

La principale source de préoccupation de Reid et de son coordonnateur défensif Steve Spagnuolo provient des plaqués.

Les équipes sont toujours soucieuses des risques de blessure découlant des plaqués à l’entraînement. Ainsi, même pendant les quelques séances d’entraînement avec épaulettes qui sont autorisées pendant le camp, les équipes interdisent souvent aux joueurs de rabattre leurs adversaires au sol. Puisqu’ils n’ont pu disputer de matchs préparatoires, les Chiefs ont dû apporter quelques ajustements afin de s’assurer que cet aspect du jeu sera maîtrisé par leurs joueurs.

« Les plaqués à ce niveau-ci sont difficiles en soi. La plupart de ces gars-là sont en mesure de déjouer leurs adversaires, a dit le demi de sûreté des Chiefs Tyrann Mathieu. Si on peut jouer de manière rapide, en exploitant ses habiletés, et se fier sur ses coéquipiers, alors on n’a pas à effectuer tous les plaqués. »

Ainsi, il y a beaucoup d’espoir à l’aube de la première semaine d’activités.

Et une chose qui joue en faveur des Chiefs, c’est la stabilité de leur effectif. Ils ont rapatrié la plupart de leurs joueurs autonomes, ainsi que de nombreux vétérans, qui ont servi de mentors pour les recrues et les nouveaux venus. Cette chimie leur a permis d’apprendre plus rapidement le cahier de jeux, et aussi de s’adapter plus facilement à la culture de l’équipe.

« C’est une semaine de match, et tout le monde est prêt, a martelé le quart des Chiefs Patrick Mahomes. L’intensité est palpable. Tout le monde est concentré. Je crois que nous avons tous atteint le point où nous voulons simplement jouer au football. »