(Toronto) La relation déjà tendue entre la Ligue canadienne de football et l’Association des joueurs (AJLCF) ne s’améliore pas.

Jeudi, le syndicat a affirmé ne pas avoir eu de nouvelle de la part de la ligue au sujet de ses plans pour une saison 2020 tronquée. Son directeur exécutif, Brian Ramsay, a indiqué sur les réseaux sociaux n’avoir rien reçu de concret de la part des autorités du circuit.

Cinq jours plus tard, l’AJLCF continue d’attendre.

« Nous attendons toujours les grandes lignes et les implications de la LCF, a indiqué le syndicat dans une lettre envoyée à ses membres. Nous nous préparons également à reprendre les négociations pour le renouvellement de la convention collective bientôt.

Très tôt au cours de cette pandémie, nous avons identifié des modifications qui pourraient être apportées à la convention actuelle qui auraient aidé à jouer des matchs en 2020. À ce moment, la LCF ne voulait pas discuter d’aucun changement. Nous attendons donc une première proposition de sa part dans les prochains jours. »

Ramsay et plusieurs joueurs ont ouvertement critiqué le commissaire, Randy Ambrosie, sur les réseaux sociaux au cours des derniers jours. Ces critiques surviennent un mois après celles émises par plusieurs députés fédéraux, qui ont reproché à Ambrosie de ne pas inclure les joueurs lors de sa demande initiale d’aide financière au gouvernement.

Alors que la NBA, la MLS et la LNH ont toutes annoncé leur plan de match pour la relance de leurs activités, la LCF demeure dans les limbes pour 2020. Près d’une semaine après le début prévu de la saison 2020 les joueurs et les partisans ne savent toujours pas quand — et si — il y aura du football professionnel au Canada.

L’AJLCF s’attend à ce que la ligue lui demande « de revoir certains points, comme la durée de l’entente et d’autres points significatifs, comme la structure salariale ». Le syndicat s’attend à une convention collective modifiée pour 2020, comme il l’avait suggéré en mars.

Par ailleurs, le syndicat a indiqué que la ligue interdit aux joueurs au Canada de tenter de se trouver du travail lié au football et qu’elle refuserait de payer certains bonis inscrits aux contrats des joueurs.

L’entente conclue l’an dernier entre la LCF et l’AJLCF empêche la ligue de ne pas verser les bonis, ce qu’elle a demandé à ses clubs de faire en janvier 2018, un an avant que les négociations ne soient entreprises.

Sans surprise, le syndicat a déposé des griefs au nom de tous ses membres affectés.

« La LCF ne peut pas choisir à son loisir les points qu’elles décident ou non d’honorer », l’AJLCF a écrit dans sa lettre.

« Dire que c’est une négociation difficile tient du pléonasme, a poursuivi le syndicat. À ce jour, la ligue n’a pas collaboré avec votre association, même après avoir été publiquement critiquée par le gouvernement fédéral.

Nous continuons de persévérer, malgré l’arrogance de la ligue, afin de vous offrir une saison écourtée, mais sécuritaire. »