Le deuxième tour des éliminatoires se poursuit dimanche après-midi alors que les Chargers de Los Angeles sont à Foxborough pour y affronter les Patriots de la Nouvelle-Angleterre (13 h). Les Eagles de Philadelphie voudront ensuite causer une autre surprise en battant les puissants Saints de La Nouvelle-Orléans (16 h 40) au Superdome. Analyse des deux rencontres de la journée.

À première vue, les chances des Chargers de l'emporter au Gillette Stadium semblent bien minces. Ne serait-ce qu'en raison des sept défaites en autant de matchs de Philip Rivers en carrière contre Tom Brady, dont deux en matchs éliminatoires.

Si le match était disputé ailleurs qu'à Foxborough, les probabilités que les Chargers l'emportent seraient bien meilleures. Parmi les six équipes qui ont accédé au tournoi dans l'Américaine, seuls les Patriots n'ont pas joué pour ,500 à l'étranger cette saison (3-5). Ils ont même subi quelques gênantes défaites à Detroit (26-10) et au Tennessee (34-10), face à des entraîneurs qui les connaissent bien (Matt Patricia et Mike Vrabel).

Mais à Foxborough, c'est toujours différent. Bill Belichick et sa bande ont gagné leurs huit matchs dans leur stade et c'est là que Rivers et compagnie devront tenter de les envoyer en vacances. Les Patriots n'ont aucun blessé d'importance, sont bien reposés et ont eu deux semaines pour bien préparer leurs stratégies... C'est toute une commande qui attend l'équipe d'Anthony Lynn.

Malgré tout ça, il y a de l'espoir pour les Chargers. Si le plan de match du coordonnateur défensif Gus Bradley est aussi créatif que celui de la semaine dernière à Baltimore, Brady pourrait être contenu. Avec des chasseurs de quarts comme Melvin Ingram et Joey Bosa, Bradley a les outils pour défaire le rythme de Brady. Cela dit, la ligne des Patriots pourrait tout aussi bien réussir à neutraliser le front défensif des Chargers.

Il sera très intéressant de voir de quelle façon les Chargers utiliseront Derwin James dimanche après-midi. Le demi de sûreté sera fort probablement nommé recrue en défense par excellence de la ligue dans trois semaines et est pratiquement capable de tout faire sur le terrain.

Si James est constamment opposé à Rob Gronkowski, les Pats pourraient choisir de laisser ce dernier près de la ligne d'engagement. Le gros Gronk est aussi bon pour bloquer que pour attraper le ballon, ne l'oublions pas.

La meilleure solution pour les Chargers serait peut-être de demander à James de suivre le demi offensif qui sera sur le terrain. Étant donné que le front défensif et les secondeurs des Chargers ne sont pas très imposants, la meilleure stratégie pour la Nouvelle-Angleterre pourrait être d'utiliser le jeu au sol à profusion.

Les Chargers ont pu se concentrer sur la tâche de stopper le jeu de course des Ravens la semaine dernière, mais, opposés à un passeur comme Brady, ce sera plus difficile de le faire cette fois. James White, Sony Michel, Rex Burkhead et même Cordarrelle Patterson pourraient tous obtenir le ballon régulièrement dans ce match.

Même si la défense des Chargers offre une autre performance inspirée, l'attaque devra beaucoup mieux jouer qu'elle ne l'a fait au cours du dernier mois. Rivers a la chance de lancer le ballon à plusieurs bons receveurs et l'ailier rapproché Hunter Henry devrait se joindre au groupe en disputant son premier match de la saison dimanche.

Il ne serait pas étonnant que les Patriots choisissent d'utiliser le blitz un peu plus souvent qu'ils ne le font normalement afin de profiter du manque de mobilité de Rivers derrière sa ligne. En ce sens, il sera essentiel que Melvin Gordon connaisse un bon match au sol.

Si Rivers veut enfin participer à un match du Super Bowl, il devra faire vite. Son équipe a gagné ses huit matchs à l'extérieur de Los Angeles cette saison - sa seule défaite « à l'étranger » ayant été subie contre les Rams. Mais gagner au Gillette Stadium en janvier est l'un des exploits les plus difficiles à réussir dans la NFL. Et les Chargers n'y parviendront pas malgré un vaillant effort.

Notre prédiction : Chargers de L.A. 20, Nouvelle-Angleterre 23

La force du nombre pour les Eagles

La tertiaire des Eagles de Philadelphie est actuellement décimée par les blessures, mais ça paraît plus ou moins. Avonte Maddox, Cre'Von LeBlanc et Tre Sullivan, des demis défensifs que peu de gens connaissaient il y a deux semaines, ont tous réussi de beaux jeux contre les Bears de Chicago, dimanche dernier.

Mais entre un jeune passeur comme Mitchell Trubisky et un quart aguerri comme Drew Brees, il y a bien sûr un monde de différence. Qui plus est, avec des joueurs du calibre de Michael Thomas, Alvin Kamara et Mark Ingram, l'attaque des Saints est beaucoup mieux outillée que celle des Bears.

La clé pour la défense des Eagles sera de presser Brees à l'aide de leurs bons joueurs de ligne comme Fletcher Cox, Michael Bennett et Brandon Graham. Car si la ligne offensive des Saints lui donne le temps nécessaire, Brees trouvera les brèches.

Au bout du compte, c'est encore une fois le jeu de Nick Foles qui déterminera si les Eagles continueront leur improbable parcours. Leur attaque devra absolument jouer au même niveau qu'elle l'a fait en deuxième demie à Chicago, et pour les 60 minutes de la rencontre. Elle devra également inscrire des touchés, pas des placements. Doug Pederson est sûrement déjà conscient de tout ça...

La grande force des Eagles, c'est qu'ils ont cinq receveurs de qualité : les ailiers rapprochés Zach Ertz et Dallas Goedert, et les ailiers espacés Alshon Jeffery, Golden Tate et Nelson Agholor. Ça fait beaucoup de monde à couvrir, et Foles lance généralement le ballon au bon receveur. La tertiaire des Saints est vulnérable.

Il faut bien prédire des surprises de temps à autre, alors allons-y : Foles aura le dessus sur Brees et ajoutera une autre scène à son futur film hollywoodien.

Notre prédiction : Philadelphie 34, La Nouvelle-Orléans 31