Trois quarts-arrières qui jouaient leur première ou leur deuxième saison dans la NFL ont vécu leur baptême dans un match éliminatoire ce week-end, devant leurs partisans dans les trois cas. Deshaun Watson, Lamar Jackson et Mitchell Trubisky ont tous perdu.

La partie la plus enlevante du premier tour des séries éliminatoires a été celle entre les Eagles de Philadelphie et les Bears, hier soir, à Chicago. Le match s'est terminé avec un jeu que les Bears et leurs partisans ont vu trop souvent cette saison.

Alors que les Eagles menaient 16-15 avec 10 secondes à jouer, le botteur Cody Parkey s'est amené sur le terrain pour tenter un placement de 43 verges qui aurait donné la victoire aux Bears. Mais le ballon a frappé l'un des poteaux, puis la barre horizontale, et c'est de cette façon que la saison dans la Ville des vents a pris fin.

Dans un match contre les Lions de Detroit il y a deux mois, Parkey avait également botté de ballon sur les poteaux jaunes. Pas une, pas deux, pas trois, mais bien quatre fois! Dans le même match! Ça lui est arrivé une autre fois, la semaine dernière, au Minnesota, puis hier... Ça ne s'invente pas.

C'était le 11botté (huit placements et trois convertis) que ratait Parkey depuis septembre. Et à voir l'expression sur le visage de l'entraîneur-chef Matt Nagy à la fin de la rencontre d'hier, le pauvre Parkey devra peut-être se mettre à la recherche d'un nouvel emploi prochainement.

Trubisky a été bon à son premier match éliminatoire. Il l'a terminé avec des gains de 303 verges, une passe de touché et aucun revirement. Sauf que Nick Foles lui a été supérieur.

Jouant malgré une blessure aux côtes, Foles a habilement distribué le ballon et a été à son meilleur en deuxième demie. Il a dirigé la série victorieuse dans les dernières minutes du quatrième quart d'une main de maître en complétant des passes à la plupart de ses principaux receveurs.

On savait que les Eagles peineraient à gagner des verges au sol contre la défense des Bears, et ce fut le cas (seulement 42 verges en 23 courses). En revanche, la ligne offensive des Eagles a clairement gagné sa bataille contre le front défensif des Bears, qui n'ont réussi qu'un seul sac du quart. Le vétéran bloqueur Jason Peters a notamment tenu l'excellent Khalil Mack en échec sans obtenir de l'aide d'un ailier rapproché. Ce fut l'une des clés.

Les champions en titre poursuivront maintenant leur route au Superdome de La Nouvelle-Orléans, dimanche prochain (16h40). Et toute la pression sera sur Drew Brees et les Saints. Un duel entre les entraîneurs-chefs Doug Pederson et Sean Payton? Wow! Du bonbon pour les amateurs.

(Non, Philippe, ce n'est pas la saison des Bears...).

Jackson est l'homme des Ravens

Trubisky peut se consoler à l'idée qu'il a assez bien joué pour permettre aux Bears de l'emporter. Ce n'est pas le cas pour Watson et Jackson.

Jackson est devenu le plus jeune quart-arrière de l'histoire à amorcer un match éliminatoire, hier après-midi à Baltimore, et ça ne s'est pas bien déroulé, exception faite de la deuxième moitié du quatrième quart. Les Ravens sont venus près de réussir une remontée miraculeuse, mais se sont inclinés, 23-17, devant les Chargers de Los Angeles malgré deux touchés tardifs.

Les Chargers étaient nettement plus inspirés que leurs adversaires et semblaient mieux préparés. Jusqu'au milieu du dernier quart, Jackson et l'attaque des Ravens n'ont rien fait, mais John Harbaugh a choisi de laisser Joe Flacco sur les lignes de côté.

En déficit de 20 points, 23-3, les Ravens auraient probablement eu de meilleures chances de revenir dans le match plus tôt avec un passeur aguerri comme Flacco. À ce stade-ci de sa jeune carrière, il est difficile pour Jackson, qui fête ses 22 ans aujourd'hui, de revenir de l'arrière lorsque son équipe a besoin de trois touchés.

«Lamar est notre quart-arrière à partir de maintenant, il n'y a aucun doute sur ça. Joe Flacco peut encore connaître du succès dans cette ligue, et je suis sûr que plusieurs équipes s'intéresseront à lui», a commenté Harbaugh, confirmant par le fait même que l'association entre Flacco et les Ravens était essentiellement terminée.

Donnons toutefois le mérite qui revient à la défense des Chargers. Les chasseurs de quarts Melvin Ingram et Joey Bosa ont joué un excellent match, et la stratégie du coordonnateur Gus Bradley d'utiliser des demis de sûreté, dont la recrue Derwin James, à des positions de secondeur a rapporté.

Cela dit, afin de pouvoir aller vaincre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dimanche prochain à Foxborough (13h), les Chargers devront obtenir une meilleure performance de Philip Rivers et de leur attaque.

Huit équipes, huit bons quarts

Comme Jackson et Trubisky, Deshaun Watson a perdu le premier départ en séries de sa jeune carrière, samedi, à Houston. Lui et les Texans n'ont jamais été dans le coup. La marque finale de 21-7 ne reflète pas vraiment la raclée que leur ont servie les Colts d'Indianapolis.

Les Colts tenteront de remporter une 11e victoire en 12 matchs alors qu'ils se mesureront aux Chiefs à Kansas City, samedi prochain (16h30). Andrew Luck contre Patrick Mahomes, pas si mal pour commencer le deuxième tour!

Dans l'autre match du premier tour, les Cowboys de Dallas ont éliminé les Seahawks de Seattle, 24-22, samedi soir. Dak Prescott et Ezekiel Elliott ont été les étoiles des Cowboys, qui tenteront maintenant d'accéder à une finale de conférence pour la première fois en 23 ans lorsqu'ils affronteront les Rams à Los Angeles, samedi soir (20h15).

Au final, l'attaque des Seahawks a manqué de munitions, et ce serait peut-être une bonne idée de fournir un ailier espacé de talent qui mesure plus de 5 pi 9 po à Russell Wilson...

Le premier week-end des éliminatoires a été intéressant, surtout du côté de la Conférence nationale. Le deuxième devrait être encore plus relevé, alors que les quatre rencontres opposeront des équipes de très bonne qualité.

Une autre preuve que vous devriez réserver votre prochaine fin de semaine? Voici la liste des noms des quarts-arrières qui seront en action: Luck, Mahomes, Brady, Rivers, Prescott, Goff, Brees et... Foles. Saint Nick, comme on le surnomme à Philadelphie.