Une saison de la Ligue canadienne est longue, et les revirements peuvent être nombreux. On n'a qu'à se rappeler le déroulement de la saison 2014 des Alouettes de Montréal pour le constater. Il est tout de même indéniable que l'équipe de Tom Higgins est déjà dans une situation précaire.

Les Alouettes ont six points de retard sur les Argonauts de Toronto et les Tiger-Cats d'Hamilton et quatre sur le Rouge et Noir d'Ottawa. Mais puisque la formation de la capitale est assurée de détenir le bris en cas d'égalité au classement avec les Oiseaux en vertu de ses deux victoires à leurs dépens, les Montréalais ont tout compte fait trois matchs de retard sur leurs trois rivaux de division.

Bien entendu, il est encore très tôt pour parler des séries éliminatoires. Cela dit, si les Als obtiennent leur place en séries, ce pourrait fort bien être au détriment d'une équipe de l'Ouest. Pour ce faire, les Alouettes devraient terminer la saison avec plus de points que trois des cinq équipes de la division Ouest.

L'équipe a actuellement quatre points de plus que les Roughriders de la Saskatchewan et deux de moins que les Lions de la Colombie-Britannique et les Blue Bombers de Winnipeg. En ce sens, le match de ce soir (22h) à Vancouver est particulièrement important. Advenant une victoire et une autre lors de la visite de ces mêmes Lions au stade Percival-Molson, le 3 septembre, les Alouettes se retrouveraient en bien meilleure position qu'ils le sont présentement.

«On ne peut pas nier que c'est un match crucial. Quand une équipe a une fiche de 2-5, ça devient toujours pressant de gagner. Et entre les deux matchs contre les Lions, on affrontera l'équipe qui joue probablement le meilleur football dans la ligue [Hamilton]», a fait remarquer Éric Deslauriers, qui a disputé son premier match de la saison la semaine dernière.

«C'est certain qu'on pense à cette possibilité, mais on veut d'abord et avant tout gagner un match. Ce sont vraiment quelques petits détails qui ont fait la différence jusqu'à présent. C'est un mauvais jeu par-ci et une mauvaise décision par-là qui expliquent notre fiche de 2-5. Mais je suis confiant qu'on va redresser le mât», a affirmé Martin Bédard.

L'entraîneur-chef des Alouettes, lui, a été encore plus catégorique lorsqu'on a abordé une éventuelle participation aux séries.

«Personne dans l'équipe ne pense aux séries actuellement. On est dans le deuxième tiers du calendrier et on veut changer le cours de notre saison. Je déteste lorsque les gens disent qu'on doit absolument gagner un match. On doit gagner tous nos matchs», a martelé Higgins, qui ne semble pas trop voir l'urgence de la situation.

«On vit à une époque et dans une société où les gens veulent tout obtenir dans l'immédiat. On remporte une victoire et soudainement tout est correct», a dit Higgins.

De l'ambivalence pour Logan

Stefan Logan a porté le maillot orange des Lions pendant trois saisons (2008, 2013 et 2014), disputera un premier match au B.C. Place dans le camp ennemi, ce soir. Deuxième de la ligue avec un total de 842 verges sur des retours de bottés, Logan ressent de l'ambivalence au sujet de son retourà Vancouver.

«C'est une relation amour-haine. Je suis heureux de retourner en Colombie-Britannique et de revoir mes anciens coéquipiers et entraîneurs, mais il reste que l'équipe a tout de même décidé de me remercier. Je ne sais pas qui a pris cette décision, et ça ne m'importe pas», a commenté Logan, qui communique régulièrement avec plusieurs joueurs des Lions, dont Rolly Lumbala, Ryan Phillips, Cord Parks et Emmanuel Arceneaux.

«Wally [Buono, le directeur général des Lions] dira sûrement à ses joueurs de me surveiller étroitement et de me frapper solidement. Il ne peut toutefois rien dire de négatif à mon sujet, car il sait que j'ai toujours donné un effort maximal», a dit Logan.

Du haut de ses 5'6, Logan est un joueur qui ne craint absolument rien sur le terrain. Tom Higgins a d'ailleurs souligné que son spécialiste des retours avait subi une blessure importante dès son premier jeu de la saison en juin.

«Il a été frappé à l'extérieur du terrain sur son tout premier retour de botté de la saison et il s'est fêlé des côtes. Il a joué trois autres matchs avec cette blessure, ce qui démontre jusqu'à quel point il est endurant.»

Les unités spéciales mises au défi

À la source de bien des problèmes lors des dernières saisons, les unités spéciales des Alouettes sont généralement solides cet été, en grande partie grâce à l'arrivée de Stefan Logan et celle du botteur Boris Bede. Higgins aimerait cependant une contribution accrue.

«Nos unités spéciales ont été bonnes, mais le moment est venu pour elles de réussir un jeu-clé, que ce soit en provoquant un revirement ou en marquant un touché», a dit le pilote, toujours confiant malgré la série de trois défaites de son équipe.

«Si on joue comme on est capables de le faire et à la mesure de nos habiletés, on va gagner ce match», a-t-il estimé.

Si les Alouettes ne veulent pas rater les séries pour la première fois depuis leur retour à Montréal en 1996, c'est probablement ce qu'ils devront faire. Car n'en déplaise à Higgins, il y a des matchs qui sont un peu plus importants que d'autres. Celui de ce soir en est un.

Stefan Logan a porté le maillot orange des Lions pendant trois saisons (2008, 2013 et 2014), lui qui jouera un premier match au B.C. Place dans le camp ennemi, ce soir. Deuxième de la ligue avec un total de 842 verges sur des retours de bottés, Logan ressent de l'ambivalence au sujet de son retour à Vancouver.

«C'est une relation amour-haine. Je suis heureux de retourner en Colombie-Britannique et de revoir mes anciens coéquipiers et entraîneurs, mais il reste que l'équipe a tout de même décidé de me remercier. Je ne sais pas qui a pris cette décision, et ça ne m'importe pas», a commenté Logan, qui communique régulièrement avec plusieurs joueurs des Lions, dont Rolly Lumbala, Ryan Phillips, Cord Parks et Emmanuel Arceneaux.

«Wally [Buono, le directeur général des Lions] dira sûrement à ses joueurs de me surveiller étroitement et de me frapper solidement. Il ne peut toutefois rien dire de négatif à mon sujet, car il sait que j'ai toujours donné un effort maximal», a dit Logan.

Du haut de ses 5'6, Logan est un joueur qui ne craint absolument rien sur le terrain. Tom Higgins a d'ailleurs souligné que son spécialiste des retours avait subi une blessure importante dès son premier jeu de la saison en juin. «Il a été frappé à l'extérieur du terrain sur son tout premier retour de botté de la saison et il s'est fêlé des côtes. Il a joué trois autres matchs avec cette blessure, ce qui démontre jusqu'à quel point il est endurant.»