Le deuxième affrontement de la saison contre les Eskimos, ce soir à Edmonton, risque d'être beaucoup plus difficile que le premier pour l'équipe de Marc Trestman.

Les Alouettes ont facilement vaincu les Eskimos, 27-4, le 11 août à Montréal. Ce soir-là, l'équipe visiteuse comptait toutefois plusieurs blessés, dont Fred Stamps, qui est peut-être le receveur le plus dangereux de la Ligue canadienne et qui a saisi 14 passes pour 130 verges, vendredi dernier, à Hamilton.

Stamps occupe le sixième rang avec 788 verges par la passe, mais le premier pour la moyenne par match. Dans les huit auxquels il a participé, le demi inséré a totalisé une moyenne de 98,5 verges - Jamel Richardson est deuxième (98.1), lui qui mène la ligue avec 1080 verges.

Richardson est le receveur le plus dominant de la LCF, c'est incontestable. En revanche, Stamps est peut-être le plus explosif. C'est une opinion que ne partage cependant pas Dwight Anderson qui, contrairement à ce que lui et les Alouettes ont dit pendant presque toute la semaine, ne jouera finalement pas ce soir.

«Je ne dirais pas que Fred est le receveur le plus explosif de la ligue, mais il est certainement l'un des meilleurs. Il possède plusieurs trucs dans son sac. Il se libère davantage en raison de la rapidité de ses gestes que de sa vitesse brute. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il sera très important pour nous de garder nos mains sur lui en tout temps », a expliqué Anderson, qui a souligné la qualité des receveurs des Eskimos dans leur ensemble.

«Il (Stamps) va nous garder sur le bout des pieds, c'est certain. Il joue très bien depuis le début de la saison et représentera tout un défi. Mais ils comptent sur plusieurs bons receveurs, dont Jason Barnes, qui reviendra au jeu. J'imagine qu'on représentera le maillon faible pour ce match», a ironisé le demi défensif, faisant référence à la tertiaire amochée des Alouettes.

Barnes n'a pas joué depuis la défaite des Eskimos contre les Alouettes en raison de côtes fracturées. Le demi inséré avait capté six passes pour 128 verges face aux Als, sa meilleure performance de la campagne.

Anderson devait revenir au jeu, lui aussi, mais n'est pas encore guéri de sa blessure à la hanche et est demeuré à Montréal, ce qui compliquera la tâche des Oiseaux. Contre Ricky Ray et le jeu aérien des Eskimos, ragaillardi après une saison de misère en 2010, la présence du vétéran aurait stabilisé la jeune tertiaire des Oiseaux.

«On a confiance en nos plus jeunes joueurs, come Paul Woldu et Seth Williams. Lorsqu'ils doivent jouer, on sait qu'ils peuvent faire le travail. D'ailleurs, ils jouent très bien depuis qu'on a fait appel à eux», avait mentionné Anderson, mercredi.

Le demi défensif n'a pas hésité un seul instant lorsqu'on lui a demandé quelle était la principale différence entre les Eskimos de cette saison et ceux de la précédente. «Ils réussissent de longs jeux. Et la semaine dernière, on en a accordé trois qui, en bout de ligne, nous ont coûté la victoire», a-t-il dit.

Un calendrier éprouvant

En plus d'être opposés à une formation supérieure à celle qui s'est présentée au Stade Percival-Molson, le mois dernier, les Alouettes disputeront un deuxième match en six jours. Toutes les équipes du circuit doivent composer avec un calendrier particulier, mais la ligue n'a pas fait de cadeau aux doubles-champions...

Les Alouettes seront de retour dans l'ouest du pays la semaine prochaine, alors qu'ils affronteront les Blue Bombers à Winnipeg, le 30 septembre. C'est un segment difficile de leur calendrier, mais pas le pire. Du 24 juillet au 4 août, rappelons qu'ils ont joué trois matchs en 12 jours, dont deux à l'étranger. Lorsqu'on connaît l'importance de la préparation d'une équipe au football, un tel horaire est un non-sens.

La solution? À l'exception de ceux lors des congés fériés ou ceux en séries, la LCF devrait toujours présenter deux matchs le vendredi soir (un dans l'Est et l'autre dans l'Ouest), et deux le samedi après-midi (13h et 16h). Ça fidéliserait le public, et les matchs n'entreraient pas en conflit d'horaire avec ceux de la LNH, le samedi soir, et ceux de la NFL, le dimanche. Mais c'est probablement trop simple.