Ceux qui croyaient connaître le sort du Grand Prix du Canada ce soir resteront sur leur faim. Au retour de sa rencontre avec Bernie Ecclestone, la délégation québécoise n'a pas voulu élaborer sur les détails de sa discussion avec le patron de la F1.

«Il faut maintenant qu'on s'assoit et qu'on discute, a dit Raymond Bachand, ministre provincial responsable de la région de Montréal, à sa sortie de l'avion. On doit évaluer les différentes options.» 

Le ministre Bachand, son homologue fédéral Michael Fortier et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, ont fait un voyage express à Londres d'hier à ce soir pour discuter des possibilités de maintenir le Grand Prix du Canada sur le calendrier de 2009 avec M. Ecclestone.

 

À leur sortie de l'avion à 18h30 ce soir à l'Aéroport de Montréal, les trois politiciens n'en ont pas dit plus que lorsqu'ils ont rencontré la presse quelques heures plus tôt devant les bureaux londoniens de Formula One Management, peu après la rencontre qui a duré 2h30.

 

«Nous avons eu une rencontre constructive et des discussions encourageantes», a dit le maire Tremblay, répétant qu'il était «possible» de conserver le Grand Prix du Canada sur l'itinéraire des pilotes de Formule 1 en 2009.

 

Les ministres et le maire n'ont pas répondu clairement à de nombreuses questions. Interrogés à de nombreuses reprises sur les sommes que leur a demandées le grand manitou de la F1, les politiciens n'ont pas voulu s'avancer.

 

«Avant d'arriver avec un chiffre, on doit évaluer les options, a répété Michael Fortier. On ne peut pas donner des chiffres avant d'avoir fini la discussion avec Bernie Ecclestone.»

 

Les trois politiciens rencontreront leurs avocats et leurs comptables dès demain matin. Ils tenteront également de fixer une entente avec un promoteur et avec d'autres partenaires financiers intéressés à collaborer, a indiqué le maire Tremblay.

 

Si vous trouvez un montage financier, Bernie Ecclestone offre-t-il la garantie que Montréal conservera son Grand Prix en 2009? «Il n'y a pas de garantie, a répondu le ministre Bachand. Mais si on est capable de monter une option financièrement responsable, il est très possible que le Grand Prix soit là en 2009.»