Le tournoi Elite16 du Beach Pro Tour, présenté à Montréal, n’était même pas terminé que déjà le comité organisateur pouvait confirmer que l’expérience sera renouvelée. Un franc succès, qui a poussé les décideurs de Volleyball World à prolonger l’entente montréalaise pour au moins quatre autres années.

Nul doute, cette première édition de l’Elite16, la catégorie de tournoi la plus importante après les Championnats mondiaux dans le monde du volleyball de plage, a surpassé toutes les attentes.

Depuis mercredi, les gens s’y massent. Les installations construites en quelques jours seulement sur le circuit Gilles-Villeneuve, juste en face des paddocks de la Formule 1, ont convaincu la Fédération internationale de volleyball de prolonger son entente avec le promoteur Productions Podium pour assurer la pérennité de l’évènement.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Au parc Jean-Drapeau, une portion significative des gens présents étaient de réels férus de volleyball de plage.

« Habituellement, lors des premières éditions, ils [Volleyball World] sont plus portés à signer des ententes à court terme. Mais on leur disait qu’en tant qu’organisateurs, ça nous prenait quand même un certain nombre de temps. Quand ils ont vu le site, ils ont tout compris », a confié Jo-Annie Charbonneau, cheffe, sports et développement, chez Productions Podium.

Ainsi, en début de semaine, l’équipe a paraphé un contrat de cinq ans, incluant l’édition actuelle, renouvelable en 2027 « pour autant d’années qu’on le veut », a-t-elle poursuivi lors d’une discussion sur la passerelle, pendant l’un des matchs de quart de finale masculins, dimanche.

La Fédération avait initialement proposé une offre de trois ans, mais l’équipe de promotion souhaitait avoir une plus longue garantie : « on était fermes là-dessus ».

Selon Mme Charbonneau, les bonzes de Volleyball World ont été stupéfaits par la qualité, l’ampleur et le sérieux des installations, construites à partir de presque rien.

Ils nous ont dit que pour une première édition, c’est la première fois qu’ils voyaient ce niveau de qualité. C’est clair que ça a aidé à pousser la signature.

Jo-Annie Charbonneau, cheffe, sports et développement, chez Productions Podium

Elle croit également avoir été aidée par l’emplacement du site de compétition – notamment parce qu’il manquait une étape nord-américaine à ce circuit majoritairement établi en Europe.

« On est vraiment bien situés. On est bien placés en Amérique du Nord, on est proches des États-Unis et des Jeux de Los Angeles en 2028. Alors pour tout ça, on dirait que les astres se sont alignés pour aider notre négociation. »

Un succès

Près de 15 000 personnes se sont déplacées à l’île Sainte-Hélène entre mercredi et dimanche pour voir à l’œuvre les meilleurs athlètes de volleyball de plage au monde.

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Le Canadien Sam Schachter

Même si le premier critère de réussite de Mme Charbonneau était « le sourire des gens », elle a été ravie de voir l’engouement des amateurs se traduire par l’achat de billets.

« Dès la première journée de qualifications, les gens trouvaient ça incroyable. Les joueurs aimaient le fait de jouer sur un circuit de Formule 1. Ensuite, la vente de billets s’est poursuivie. On [était] à guichets fermés pour les finales de dimanche depuis lundi. »

Je ne pouvais pas demander mieux pour la première année.

Jo-Annie Charbonneau, cheffe, sports et développement, chez Productions Podium

La chose ayant marqué le plus l’organisatrice principale est la réponse de toute la communauté de volleyball de plage.

Montréal est une ville de spectacle et la majorité du temps, la plupart des évènements sont envahis par des néophytes, des curieux ou des amateurs occasionnels.

Au parc Jean-Drapeau, en revanche, une portion significative des gens présents étaient de réels férus de volleyball de plage, comme pouvaient en témoigner les files d’attente pour des séances photo, même avec des joueurs plus obscurs.

« On le voit aussi dans l’effervescence lorsqu’ils les rencontrent. Ils en tremblent. Ils rencontrent leurs héros. Et les joueurs sont tellement accessibles, les joueurs redonnent énormément. Il y a vraiment une belle communauté de volleyball », explique Mme Charbonneau.

Même que des gens de l’étranger ont fait le voyage pour cet unique chapitre nord-américain de la saison. Les gens débarquaient de la Floride, de New York et même du Texas.

La seule chose à souhaiter, sans doute, pour les prochaines éditions, est un peu plus de clémence de la part de dame Nature. Mais comme la vie fait bien les choses, après la pluie est venu le beau temps, dans tous les sens du terme.