Contrairement à plusieurs de leurs contemporains, le CF Montréal et les Alouettes de Montréal ne partagent pas de stade. Une réalité qui ne changera pas dans un avenir rapproché.

Vendredi dernier, lors de la conférence de presse qui officialisait l’achat des Alouettes par Pierre Karl Péladeau, ce dernier a été appelé à commenter plusieurs dossiers. L’un des plus pressants chez les Moineaux est celui de s’équiper d’un stade moderne digne des activités de la LCF. Le club évolue au stade Percival-Molson depuis 1997, mais l’enceinte a vu le jour en 1915.

« Ce n’est pas le plus moderne. Il est certainement l’un des plus anciens », avait noté M. Péladeau au sujet du stade Percival-Molson.

Lorsque l’homme d’affaires s’est fait demander s’il pouvait entrevoir un nouveau stade avec le CF Montréal comme colocataire, il a répondu que « ce n’est pas impossible. Si c’était possible de le faire, nous le ferions avec grand enthousiasme ».

Il a tempéré en mentionnant que c’était toutefois « prématuré » de discuter de l’éventualité de ce projet, mais toujours avoir « beaucoup d’estime pour Joey Saputo et sa famille ».

Si la question a été posée à M. Péladeau, c’est parce que c’est pratiquement une formalité au Canada de voir les formations de la LCF partager leur stade avec une équipe de soccer professionnelle. En fait, les deux autres clubs canadiens de la MLS et trois formations de la Première ligue canadienne partagent un stade avec une équipe de la LCF.

Parmi les quatre équipes restantes de la LCF, deux d’entre elles n’ont pas d’équipe de soccer professionnelle évoluant dans leur ville. Les seules organisations qui font exception à la règle sont celles de Montréal et Calgary.

Une position pas optimale pour le CFM

Pour sa part, le CFM évolue au Stade Saputo depuis son ouverture en 2008. Toutefois, malgré le fait que le stade soit propriété du Groupe Saputo, il a été érigé sur un terrain appartenant à la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, cédé par bail emphytéotique pour une durée de quarante ans.

En théorie, pour les 25 prochaines années à venir, le locataire — dans ce cas-ci, le CFM — se doit de payer les taxes annuelles et autres. Alors toute amélioration au Stade Saputo serait synonyme d’une hausse de taxes.

Au début du mois de mars, le président du CFM, Gabriel Gervais, a dévoilé à BPM Sports, que le club montréalais envisageait, notamment, de construire un nouveau stade. Un mariage entre les Alouettes et le CFM semblait donc probable.

Mardi soir lors du lancement de la saison du CFM, M. Gervais a également dit qu’il allait « écouter toutes les possibilités pour un partenariat de la sorte ». Il a ensuite lui aussi calmé le jeu.

On remercie M. Péladeau pour ses commentaires et nous allons évaluer la situation quand elle va se présenter. Mais pour l’instant c’est prématuré de parler d’un stade commun entre le CF Montréal et les Alouettes. Nous ne sommes pas rendus là.

Gabriel Gervais, président du CF Montréal

Il n’y a donc rien de concret à l’idée d’un stade commun pour les deux clubs. Mais avec deux parties ouvertes, il est possible qu’elle fasse un bout de chemin.