Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS), qui a été lancé en 1998 par le ministère de la Santé et des Services sociaux, laisse entrevoir un impact positif sur le taux de mortalité selon le rapport d’évaluation de l’Institut national de santé publique (INSPQ).

Le rapport dévoilé cette semaine signale que depuis 1998, le taux de participation au PQDCS a augmenté de 16 points de pourcentage, de 49,6 % en 2001 à 65,6 % en 2019. Au cours des dix dernières années, les taux de détection des cancers du sein ont progressé, tout comme la détection des cancers repérés précocement.

La proportion d’investigations conclues par examen d’imagerie a bondi, passant de 67,2 % en 1998 à 80,9 % en 2019. Parallèlement, la proportion d’investigations diagnostiques requérant des biopsies chirurgicales a chuté de 7,6 % des cas en 1998 à 1,2 % en 2019.

Cependant, le rapport de l’INSPQ suggère que même si la capacité du PQDCS à détecter les cancers du sein s’est améliorée, ce fut au prix de l’augmentation des faux positifs.

Le nombre de participantes ayant dû subir une investigation diagnostique à la suite d’une mammographie de dépistage a augmenté. Dans la plupart des cas, les résultats ont été bénins, mais ces examens complémentaires ont pu générer de l’anxiété, de la douleur et des biopsies chez les femmes touchées, selon le rapport.

Depuis son lancement en 1998, le Programme québécois de dépistage du cancer du sein a accueilli un million et demi de Québécoises âgées de 50 à 69 ans. Il a permis d’effectuer près de six millions de mammographies, pour détecter 35 000 cancers du sein.