(Paris) En pleine Coupe du monde, le styliste belge Dries Van Noten a détourné les rayures rugby dans sa collection féminine où les escarpins se portent avec des chaussettes pour une allure désinvolte.

La collection présentée mercredi au dernier étage d’un immeuble désaffecté – que le créateur affectionne pour ses défilés – a été conçue comme celle de vêtements « pour tous les jours que vous pouvez laver en machine », mais où rien n’est à sa place, a-t-il expliqué en coulisses du défilé.

Les codes sont inspirés du sportswear des années 20, mais « tout est chamboulé » : on retrouve les rayures sur des robes asymétriques, les écharpes de tennis se transforment en hauts tricotés et se retrouvent retravaillées dans le drapé d’une jupe.

Une veste à rayures beige à col blanc et ornée de paillettes se porte sur une jupe en jean. Les rayures tennis d’une chemise ouverte sur un soutien-gorge assorti se mixent avec les rayures d’un pantalon à taille élastique et un smoking.

Bleu marine, beige : les couleurs des tailleurs sont sobres : « je n’ai pas voulu que les couleurs prennent le dessus sur les formes », explique à l’AFP Dries Van Noten, roi des imprimés qui les mixe de façon improbable.

PHOTO MIGUEL MEDINA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Bleu marine, beige : les couleurs des tailleurs sont sobres : « je n’ai pas voulu que les couleurs prennent le dessus sur les formes », explique Dries Van Noten, roi des imprimés qui les mixe de façon improbable.

Cette saison, il privilégie les tailleurs avec des bermudas, au porté décontracté.

Certaines tenues aux allures de maillots de bain se cachent sous de longs manteaux.

Le créateur s’est amusé à jouer avec les volumes « rétrécis » comme sur certains shorts ou « vraiment surdimensionnés » sur des vestes.

L’embellissement se trouve là où l’on ne l’attend pas : la plupart des vêtements sont simples, mais les chaussures sont ornées de pierres et de cristaux.

Les escarpins ont des pointes exagérées et talons incurvés et se portent avec des chaussettes. « J’aime bien cette allure “je m’en fous” », a déclaré Dries Van Noten à l’AFP. « Ce n’est pas le moment d’être triste et sérieux », conclut-il.