Ils sont gros, ils bougent, ils font rrroaaAAARRrr. Il est très difficile de résister aux charmes des 20 dinosaures grandeur nature qui ont élu domicile au Centre des sciences de Montréal dans le cadre d’une exposition temporaire de cinq mois.

C’est la troisième fois que le Centre des sciences accueille des dinosaures.

« C’est un plaisir renouvelé », s’enthousiasme la directrice du Centre des sciences, Cybèle Robichaud.

Avec les années, la technologie de l’animatronique s’est perfectionnée. Comme avant, les immenses bêtes bougent la tête, ouvrent la gueule, agitent les pattes de devant et remuent lentement la queue. Mais maintenant, on peut voir la peau de leur flanc se soulever, comme s’ils respiraient. C’est très réaliste, au point d’être un brin inquiétant.

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La directrice du Centre des sciences de Montréal, Cybèle Robichaud, devant un jeune tyrannosaure

Cette nouvelle exposition, intitulée Dinosaures autour du monde, regroupe les immenses bestioles selon les continents actuels, tout en expliquant qu’à l’époque des dinosaures, les continents étaient serrés les uns contre les autres dans le cadre d’un supercontinent, la Pangée. Celui-ci s’est d’abord divisé en deux, Laurasia et Gondwana, avant de se démembrer en divers continents. Les dinosaures ont alors suivi une évolution différente selon leur territoire.

L’exposition prend l’aspect d’une visite dans un parc national dans chacun des continents, avec un petit kiosque au début de chaque section pour expliquer l’histoire et la géographie du lieu ainsi que la faune qu’on peut y retrouver.

Ce sont évidemment les dinosaures qui volent la vedette. Devant l’enclos de chacun, un panneau donne des renseignements sur sa taille, son époque, son alimentation. La paléontologie a fait beaucoup de progrès au cours des dernières années, on sait maintenant qu’au moins certains dinosaures avaient des plumes. C’est d’ailleurs un peu déstabilisant de voir l’immense therizinosaurus ou le petit velociraptor couverts de plumes.

  • Les dinosaures animatroniques sont parfois un peu trop bruyants au goût de certains.

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    Les dinosaures animatroniques sont parfois un peu trop bruyants au goût de certains.

  • L’aspect du therizinosaurus est un peu différent de l’image qu’on avait des dinosaures.

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    L’aspect du therizinosaurus est un peu différent de l’image qu’on avait des dinosaures.

  • Des objets exposés permettent de comprendre davantage l’anatomie des dinosaures.

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    Des objets exposés permettent de comprendre davantage l’anatomie des dinosaures.

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Mystères

Mais il reste encore des mystères : quelle était vraiment la couleur de la peau, de la carapace ou des plumes des dinosaures ? Quel bruit faisaient-ils ? La salle d’exposition résonne de rugissements, de mugissements, de plaintes, d’éructations, mais qu’en était-il vraiment ?

« Il n’y avait pas d’enregistreuses il y a 250 millions d’années, blague Cybèle Robichaud. C’est donc de la spéculation. »

Parmi les autres questions sans réponse : à quoi servaient les minuscules pattes avant du féroce tyrannosaure ? Elles ne sont même pas assez longues pour lui permettre de porter de la nourriture à sa bouche.

Le therizinosaurus, pour sa part, avait des griffes démesurément longues, un peu comme celle du paresseux. On ne voit cependant pas cette énorme bête se suspendre à une branche, la tête en bas.

Si certains dinosaures ont l’air sérieusement terrifiants, d’autres semblent plus sympathiques, comme l’oviraptor, que Cybèle Robichaud qualifie de « dinde gentille » : la bête se penche au-dessus d’un nid où des poussins oviraptors émergent de leur œuf, encore coiffés d’un bout de coquille.

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Un « vrai de vrai » fossile, un os de fémur d’un dinosaure à bec de canard

Il y a évidemment quelques activités ludiques ici et là au cours de l’exposition, de même qu’un véritable fossile, un fémur de dinosaure à bec de canard de 67 millions d’années qu’on peut toucher.

Mais tout a une fin et un dernier panneau explique comment la chute d’un astéroïde au Mexique a probablement entraîné la disparition des dinosaures, il y a 66 millions d’années. En fait, ils n’ont pas totalement disparu : ces féroces créatures ont des descendants, ces gracieux oiseaux qui, le matin, nous réveillent de leurs chants.

Pour poursuivre l’expérience, le cinéma Imax du Centre des sciences de Montréal présente le film Dinosaures de l’Antarctique 3D. Il n’est pas nécessaire de s’habiller trop chaudement : à l’époque des dinosaures, le climat de l’Antarctique était tropical.

L’exposition prend fin le 12 mars 2023.

Consultez le site du Centre des sciences de Montréal