Après les Fêtes (trop) tranquilles de l’an dernier, les pères Noël sont de retour en chair et en os dans plusieurs centres commerciaux, au grand bonheur des petits. Tour d’horizon des festivités, qui varient d’un centre commercial à l’autre.

Assise sur un tabouret, à une distance d’un renne du père Noël, Paulina Guilarte Cardona étire les bras au maximum pour que son interlocuteur comprenne bien ce qu’elle souhaite recevoir pour Noël : une grosse boîte remplie de surprises. Le père Noël du Carrefour Laval l’écoute attentivement, en hochant la tête.

Après une pause forcée l’an dernier, en pleine deuxième vague de COVID-19, le mois de novembre 2021 signe le retour du père Noël en chair et en os dans de nombreux immeubles commerciaux du Grand Montréal. Au ministère de la Santé et des Services sociaux, on explique qu’il n’y a pas de directive spécifique au père Noël : ce sont les règles de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui s’appliquent.

« Comme les pères Noël sont des travailleurs, ils doivent suivre les mesures de la CNESST rigoureusement, parce qu’ils sont exposés à une population non vaccinée où le virus circule beaucoup », indique la porte-parole Marjorie Larouche. Ces règles précisent qu’ils doivent être à 2 mètres des autres personnes, sans quoi ils doivent être derrière un plexiglas ou porter un masque médical de qualité.

  • Paulina souhaite recevoir une boîte de surprises.

    PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    Paulina souhaite recevoir une boîte de surprises.

  • Une distance de deux mètres est maintenue.

    PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    Une distance de deux mètres est maintenue.

  • Paulina prend la pose avec son frère Matthew.

    PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    Paulina prend la pose avec son frère Matthew.

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Dans les trois centres de Cadillac Fairview (Promenades Saint-Bruno, Fairview Pointe-Claire et Carrefour Laval), la distance est maintenue, le père Noël et ses assistants portent un masque, et les visites se font sur réservation seulement. Les trois centres affichaient déjà complet pour la saison, lundi.

Paulina, 7 ans, était visiblement heureuse d’avoir eu son rendez-vous avec le père Noël pour lui expliquer de vive voix quelques modifications à sa liste de cadeaux. « J’ai changé d’avis dans la voiture, explique la fillette, qui, au départ, voulait aussi des LEGO et un lecteur MP3. J’ai décidé de demander un seul cadeau, pour que le père Noël ait suffisamment de matériel pour offrir des cadeaux à tous les enfants. » « L’an dernier, on n’avait pu rien faire à Noël, souligne son père, Luis Guilarte. Rencontrer le père Noël, ça fait partie de la magie de Noël. »

Le père Noël, Edgar Emery, confie avoir un pincement au cœur chaque fois qu’il voit une famille rebrousser chemin, faute de rendez-vous. Mais il comprend, dit-il. « Ils veulent éviter les files et les rassemblements », raconte M. Emery, qui personnifie le père Noël depuis 40 ans.

Des festivités variables

Au Complexe Desjardins, le « vrai » père Noël sera lui aussi de retour dès le 4 décembre, sur réservation seulement. L’organisation a présenté un protocole à la Santé publique pour s’assurer que son plan était conforme. Au programme également : le petit train, le marché de Noël extérieur et des animations ambulantes sans horaires préétablis.

« On a fait notre marque de commerce avec le vrai père Noël depuis les débuts du complexe, en 1976, souligne la conseillère en communications, France Moreau. Pour nous, c’est important. » En plus de faire plaisir aux enfants, le père Noël amène un bel achalandage, confirme-t-elle : « Hors pandémie, on reçoit autour de 50 000 personnes. »

L’an dernier, la Place Versailles était l’un des rares centres commerciaux à maintenir la présence du père Noël entre ses murs.

La formule, intitulée le « Royaume du père Noël sans contact », est de retour cette année : le père Noël est assis dans une boîte, protégé d’un plexiglas. Un gardien de sécurité veille à ce que la distance de 1 mètre soit maintenue entre les clients, indique la directrice, Elizabeth Payne.

À la Place Montréal Trust et aux Galeries d’Anjou, c’est plutôt une expérience immersive 3D qu’on propose aux familles, sur réservation seulement.

Chez Cominar, les festivités de Noël varient d’un centre commercial à l’autre. Dans la région de Québec et dans le Bas-Saint-Laurent, il y aura des pères Noël en présentiel, mais « à Montréal, la majorité de nos centres n’auront pas de père Noël », indique Ann Picard, directrice marketing stratégique. Les Galeries Rive-Nord, à Repentigny, et le Mail Montenach, à Belœil, accueilleront un père Noël en virtuel. Au Centre Rockland, au Mail Champlain, à Brossard, et à la Place Longueuil, on a opté pour des expositions mettant en valeur les produits des détaillants, « qui ont beaucoup souffert pendant la pandémie », appelle Ann Picard.

En raison des rassemblements que cela provoquerait, le traditionnel défilé du temps des Fêtes n’aura pas lieu cette année à Montréal. Le père Noël sillonnera tout le même le centre-ville tous les week-ends d’ici Noël, sans que son emplacement soit divulgué.