C’est le temps de briller ! : Outils et conseils pour t’épanouir et être heureuse est un livre basé sur la psychologie positive qui s’adresse aux jeunes (et moins jeunes) femmes. Un guide composé de tests, d’exercices ludiques et de conseils pour qu’elles puissent s’épanouir et se réaliser. Entrevue avec l’autrice Christine Michaud, aussi conférencière, qui a étudié la psychologie positive.

Q : Pourquoi ce besoin d’écrire ce livre pour les jeunes femmes ?

R : Ce livre s’adresse aux jeunes femmes, de 18 à 25 ans, mais il peut aussi s’adresser aux plus jeunes comme aux plus âgées. Il y a des femmes de 50 ans qui ont encore besoin de conseils pour briller, et j’en fais partie !

Q : D’où est venue l’idée de ce livre ?

R : Dans mon entourage, une jeune femme a fait une tentative de suicide lors du premier confinement. Ça m’a beaucoup ébranlée. J’ai posé des questions aux jeunes, aux parents, j’ai compris l’ampleur de la détresse que pouvaient vivre certaines jeunes femmes pendant la pandémie. Le fait de ne pas pouvoir voir leurs amis, de perdre espoir en l’avenir… J’ai été prise d’un sentiment d’urgence, je sais que je peux être utile, mais comment ? Avec mon expertise en psychologie positive, je me suis dit que je pouvais répondre aux questions, donner des conseils, et avec l’autrice Isabelle Laflèche, nous sommes complémentaires.

Q : Qu’est-ce qui est le plus difficile à cet âge ?

R : Ce que je perçois, c’est que le manque de liens et de contacts avec les amis a été extrêmement difficile. L’étude The Good Life de l’Université Harvard a révélé en 2015 que le facteur le plus important pour le bien-être chez les êtres humains, c’est la qualité des relations qu’on a avec les autres et le fait de ne pas se sentir seul. Il est important d’avoir des amis, de pouvoir échanger, de se confier et d’avoir une oreille attentive.

PHOTO FOURNIE PAR CHRISTINE MICHAUD

Christine Michaud, autrice et conférencière

Q : Dans votre livre, il est beaucoup question de l’estime de soi, de la confiance en soi.

R : Oui, c’est tellement important, le jugement que nous portons sur nous-mêmes. La psychologie positive permet de se concentrer sur ce qui va bien, c’est un outil qui aide à nous épanouir, et quand on est dans cette énergie-là, on sera en mesure de passer à travers les difficultés. C’est bien de comprendre quelles sont nos forces, nos qualités, ce qu’on a accompli, et mettre ça en lumière. Il y en a qui ont la chance d’être mis en valeur par leur entourage, leurs parents, leurs amis, leurs enseignants, mais toutes n’ont pas cette chance, alors il faut essayer de se nourrir de tout ce qu’il y a de positif autour de nous. En tant que parents, donnez tout l’amour que vous pouvez donner, sans condition, nos jeunes en ont tellement besoin, encore plus en ce moment. Une bonne tape sur l’épaule, ça fait beaucoup de bien.

Q : Vous rappelez aussi que la perfection n’existe pas.

R : Il faut se donner la permission d’être humaine. L’authenticité, la vulnérabilité, c’est ce qui rend les humains plus beaux, plus touchants, plus rayonnants. Il faut montrer qui nous sommes, dans toutes nos difficultés. Les jeunes femmes sont tellement bombardées d’images fausses sur l’internet, d’images « photoshopées » qui ne correspondent pas à la vraie vie.

Q : On parle beaucoup en ce moment de gratitude, trop parfois, mais elle a de vrais effets bénéfiques. Pouvez-vous l’expliquer ?

R : La gratitude compte parmi les dix émotions positives les plus puissantes. C’est la plus facile à générer au quotidien et elle apporte un résultat qui est bénéfique sur notre vie et sur notre humeur. Quand on la met en œuvre, 40 % de notre niveau de bonheur chronique augmente. Je vous conseille de faire l’exercice suivant : le soir, avant de vous coucher (avec votre enfant), vous partagez votre gratitude. Vous identifiez trois choses pour lesquelles vous éprouvez de la gratitude et dites merci. Ça vous permet de mieux dormir, ça augmente le niveau de bonheur, et ça vous programme positivement, parce que dès le lendemain matin, vous serez plus attentif à ce qui vous fait du bien.

Q : Vous écrivez aussi à quel point on peut être influencé à cet âge.

R : J’aimerais avoir 20 ans pour être une youtubeuse ou une influenceuse avec mon bagage de psychologie positive. Ça pourrait aider. On est influencé par les personnes autour de soi, nos amis, nos parents, nos professeurs, les personnalités qu’on admire, il faut avoir conscience que ces personnes en qui nous avons confiance sont celles qui ont le plus d’influence sur nous.

C’est le temps de briller ! : Outils et conseils pour t’épanouir et être heureuse

C’est le temps de briller ! : Outils et conseils pour t’épanouir et être heureuse

Éditions Édito

192 pages