Après en avoir augmenté la capacité d’accueil l’an dernier, les organisateurs du Festival Zéro Déchet de Montréal, qui se tiendra cette fin de semaine au Marché Bonsecours, ajoutent une journée à l’événement afin de répondre à l’affluence croissante.

Victime de son succès, le Festival Zéro Déchet avait fait des mécontents, l’an dernier, alors que plusieurs participants s’étaient plaints sur les réseaux sociaux d’avoir attendu plus d’une heure sous la pluie pour participer à l’événement. D’autres avaient déclaré avoir rebroussé chemin. Environ 7000 personnes avaient pris part à la première édition en 2017. L’an dernier, le festival a accueilli 11 000 visiteurs.

« On grandit à la vitesse à laquelle on peut grandir », affirme Laure Mabileau, cofondatrice et coordonnatrice générale du Festival Zéro Déchet de Montréal. Elle souligne que l’événement, organisé par l’Association québécoise Zéro Déchet, est entièrement porté par des citoyens bénévoles, à l’exception d’un salarié depuis tout récemment. L’entrée étant gratuite, il est financé par ses partenaires.

L’idée de tenir le festival sur un autre site a été explorée, mais n’a pas été retenue parce que jugée trop coûteuse. Pour accommoder un plus grand nombre de visiteurs, une journée a donc été ajoutée, soit celle du vendredi. Et pour abriter ceux qui devront attendre pour accéder au site, des tentes seront aménagées à l’extérieur du Marché Bonsecours, et de la tisane sera servie à ceux qui auront en main leur tasse réutilisable.

Pour Laure Mabileau, la popularité croissante du Festival Zéro Déchet est signe que le mouvement se porte bien. 

Avant, le zéro déchet touchait les gens déjà très impliqués dans le mouvement environnemental. Aujourd’hui, ça se démocratise énormément. On voit que l’urgence climatique est là, que les groupes en environnement commencent à hausser le ton. Du coup, il y a une réponse des citoyens qui se demandent ce qu’ils peuvent faire et qui se tournent vers le zéro déchet.

Laure Mabileau, cofondatrice du Festival Zéro Déchet de Montréal

S’adressant tant aux néophytes qu’à ceux qui veulent pousser plus loin leur réflexion, le Festival Zéro Déchet proposera 25 conférences et panels de discussion sur des thèmes comme la mobilisation citoyenne pour changer le monde, les mythes du zéro déchet, la décroissance, l’écoanxiété et l’utilisation de la justice et de la désobéissance civile face à l’urgence climatique. Un appartement zéro déchet, une foire de 80 exposants, une soirée cinéma et des ateliers pratiques (payants) complètent la programmation.

« On souhaite ouvrir le spectre au-delà du zéro déchet parce que, pour moi, le zéro déchet est une porte d’entrée pour sensibiliser aux enjeux environnementaux », ajoute Laure Mabileau.

Du 8 au 10 novembre, au Marché Bonsecours. L’entrée est gratuite, mais il faut réserver son billet.

Consultez le site du festival : https://festivalzerodechet.ca/