Ce n’est pas une pandémie qui va empêcher ces amateurs d’épouvante de transformer leur demeure en maison hantée en vue de l’Halloween. Le travail, la créativité et l’ingéniosité de trois familles ont de quoi inspirer grands et petits, peu importe les circonstances.

L’Halloween envers et contre tout

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Des pastilles ont été peintes sur le sol pour favoriser une distanciation physique de deux mètres entre chaque famille

Les décorations d’Halloween de Benjamin Bounous et de Patsy Clark ont survécu — pour la plupart — à la forte pluie et aux grands vents de l’année dernière. Et ce n’est pas la COVID-19 qui aura raison d’elles. À pied ou en voiture, « Scary Dahlia » continuera d’effrayer les résidants de ce quartier tranquille de Dorval, dans l’ouest de Montréal.

Depuis juillet que ce couple de passionnés travaille à l’élaboration de son décor d’Halloween, différent d’année en année et de plus en plus grandiose. Pendant l’été, Benjamin Bounous et de Patsy Clark ont peaufiné le plan de leur installation et ont fabriqué les nouveaux éléments qui s’ajouteront aux différents tableaux. Au début d’octobre, ils ont commencé la mise en place de leurs accessoires, confirmant ainsi aux enfants du quartier que celle qu’ils appellent « la maison Halloween » sera de retour, distribution de bonbons ou pas [finalement, le gouvernement du Québec a autorisé le porte-à-porte pour l’Halloween, pourvu que les mesures sanitaires soient respectées].

Pour ce faire, ils ont aménagé un parcours, à l’extérieur, où pourront déambuler les visiteurs, à sens unique. Des pastilles ont également été peintes sur le sol pour faire respecter la distanciation physique et des bénévoles seront présents sur place pour s’assurer que tous s’y conforment. Et, comme plusieurs autres, ils ont fabriqué une chute à bonbons avec un conduit d’aération.

Malgré l’incertitude qui entourait, jusqu’à la semaine dernière, la tenue de la fête, le couple tenait à décorer sa maison avec autant d’ardeur que les années précédentes. « L’esprit d’Halloween est là, insiste Benjamin Bounous. Cette année, plus que jamais, la décoration est importante. » Et, note-t-il, les décorations seront toujours visibles de la rue pour ceux qui préfèreront sillonner les rues en voiture.

  • Cette guillotine était utilisée comme photomaton l’année dernière. Cette année, un mannequin y a été placé pour des raisons sanitaires.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Cette guillotine était utilisée comme photomaton l’année dernière. Cette année, un mannequin y a été placé pour des raisons sanitaires.

  • Le décor comprend plusieurs personnages animés, qui bougent et émettent des sons terrifiants.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Le décor comprend plusieurs personnages animés, qui bougent et émettent des sons terrifiants.

  • Achetés dans un magasin à bas prix, ces rats, noirs à l’origine, ont été peints par Patsy Clark.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Achetés dans un magasin à bas prix, ces rats, noirs à l’origine, ont été peints par Patsy Clark.

  • Ce boucher est spécialisé dans la découpe de corps… humains.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Ce boucher est spécialisé dans la découpe de corps… humains.

  • Ce cercueil a été fabriqué avec du vieux bois déniché au bord de la rue.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Ce cercueil a été fabriqué avec du vieux bois déniché au bord de la rue.

  • Le laboratoire est un tableau spectaculaire. Il comprend de nombreux éléments achetés aux enchères ou provenant d’un ancien laboratoire de recherche pharmaceutique.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Le laboratoire est un tableau spectaculaire. Il comprend de nombreux éléments achetés aux enchères ou provenant d’un ancien laboratoire de recherche pharmaceutique.

  • Les clowns, une scène créée par Patsy Clark, souhaitent la bienvenue aux visiteurs.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Les clowns, une scène créée par Patsy Clark, souhaitent la bienvenue aux visiteurs.

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La maison des Clark-Bounous est une destination courue à Dorval le 31 octobre. Les années passées, la famille a reçu entre 300 et 400 personnes. Scary Dahlia possède même sa page Facebook et sa chaîne YouTube. Forts de leur succès, Benjamin Bounous et Patsy Clark, parents de deux enfants, ont décidé de solliciter des contributions volontaires qui sont entièrement versées en dons à la Fondation CHU Sainte-Justine. « Pendant la première grossesse, on a été suivis à Sainte-Justine, explique M. Bounous. Notre petit, qui a presque 5 ans maintenant, avait des problèmes aussi au début. Tout est résolu maintenant. Mais, chaque fois, on a eu un service exceptionnel. » L’an dernier, près de 700 $ ont été amassés auprès des visiteurs.

Matériaux recyclés et créativité

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Benjamin Bounous, Patsy Clark et leurs enfants, Scarlet et Clark

Il faut dire que l’installation relève du spectacle. Sons, lumières et fumée plongent les visiteurs dans une atmosphère glauque où le sursaut n’est jamais bien loin. Quelques comédiens d’un jour, membres de leur entourage, se joignent généralement aux mannequins et aux autres personnages non vivants, mais animés mécaniquement. Bon bricoleur et travaillant en électronique, Benjamin Bounous a conçu lui-même plusieurs éléments mobiles du décor, dont un cercueil qui s’ouvre lorsqu’on dépose le pied sur le capteur dissimulé sous le tapis.

Un immense squelette mesurant 3,65 m, une toute récente acquisition, accueille les visiteurs, en surplomb d’un cimetière rempli de squelettes d’animaux. De l’autre côté du passage, un zombie regarde les passants de son cercueil, fabriqué par Benjamin Bounous en bois recyclé… à partir du vieux patio du voisin.

On sillonne les rues de Dorval en voiture pour ramasser le vieux bois que les voisins jettent à la rue. La plupart des accessoires, soit on les fait nous-mêmes, soit on les achète et on les modifie.

Patsy Clark

Comme ces squelettes blancs, plutôt banals, qu’elle a rendus sanguinolents avec de la peinture.

Une partie du matériel provient également de ventes aux enchères ou de l’ancien laboratoire de recherche de la société pharmaceutique Merck, où Mme Clark a travaillé pendant plusieurs années. De l’équipement qu’elle a récupéré au moment de sa fermeture.

Bien qu’il mise sur la réutilisation, le couple estime dépenser environ 2000 $ par année pour l’Halloween, friandises incluses. Et c’est sans compter le temps et les jours de congé nécessaires à la préparation du décor. Pourquoi s’investir autant ? « Quand j’avais 9 ans, j’ai passé une Halloween avec ma tante et mon oncle au Nouveau-Brunswick, se souvient Mme Clark. Il y avait beaucoup de maisons qui étaient décorées, où il y avait quelqu’un déguisé dehors qui nous prenait par surprise. J’ai adoré cette expérience-là. Ça m’a marquée. Aux Îles-de-la-Madeleine, d’où je viens, il y a beaucoup trop de vent pour mettre des décorations, surtout au mois d’octobre. Je me suis dit à ce moment-là : quand je vais avoir ma propre maison, c’est sûr que je veux créer cette expérience-là pour d’autres enfants. »

« Quand j’ai vu à quel point elle était folle de faire ça, j’ai dit : “moi aussi, je suis fou !” On peut faire ça à deux », poursuit son conjoint qui, originaire de la France, a quant à lui découvert cette fête sur le tard.

« Parfois, on se demande : est-ce qu’on va trop loin ? Parfois, on recule. On ne veut pas effrayer les enfants », rassure Patsy Clark. Mais aux yeux de leur fils, leur maison est « la plus effrayante du monde ».

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Rondes de récup et rondeurs champêtres

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Marie-Ève Gladu et son mari François St-Laurent décorent leur maison de Mont-Saint-Grégoire pour d’Halloween en utilisant plusieurs articles qu’ils trouvent dans des brocantes et en ligne.

Si vous apercevez deux ombres planer en cercle au-dessus des brocantes en Montérégie et en Estrie, rassurez-vous. Il ne s’agit pas d’un couple de corbeaux noirs, mais de Marie-Ève Gladu et François St-Laurent, en quête d’éléments à intégrer dans leur décoration d’Halloween, si champêtre qu’elle en devient charmante.

Chaque année, ces deux résidants de Mont-Saint-Grégoire parviennent à réanimer des cadavres en tous genres. Soyez tranquilles, le duo ne pratique pas la nécromancie, mais recourt plutôt à la magie de la créativité et du travail manuel pour restaurer et réutiliser d’anciens objets glanés chez les antiquaires, dans le voisinage ou même sur Kijiji.

  • Épouvantails, citrouilles, arrosoirs antiques : la décoration très soignée plantée dans le jardin du couple a de quoi accrocher le regard.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Épouvantails, citrouilles, arrosoirs antiques : la décoration très soignée plantée dans le jardin du couple a de quoi accrocher le regard.

  • Ce chariot acquis d’occasion auprès d’un particulier sur la Rive-Sud sert désormais à vendre autre chose : un peu de magie automnale.

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    Ce chariot acquis d’occasion auprès d’un particulier sur la Rive-Sud sert désormais à vendre autre chose : un peu de magie automnale.

  • Avec des matières naturelles récupérées dans les environs, comme des branches de saule, Marie-Ève Gladu compose des éléments décoratifs illuminés.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Avec des matières naturelles récupérées dans les environs, comme des branches de saule, Marie-Ève Gladu compose des éléments décoratifs illuminés.

  • L’Halloween sans citrouilles, ce serait comme Noël sans sapins. Même si l’année 2020 a été difficile, elles sont quand même là !

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    L’Halloween sans citrouilles, ce serait comme Noël sans sapins. Même si l’année 2020 a été difficile, elles sont quand même là !

  • Entre les araignées et les citrouilles maléfiques, un arrosoir antique avec une touche végétale. De l’herbe à potion de sorcière ? Ça se pourrait bien.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Entre les araignées et les citrouilles maléfiques, un arrosoir antique avec une touche végétale. De l’herbe à potion de sorcière ? Ça se pourrait bien.

  • La nuit, la décoration prend un tout autre sens.

    PHOTO FOURNIE PAR MARIE-ÈVE GLADU ET FRANÇOIS ST-LAURENT

    La nuit, la décoration prend un tout autre sens.

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Mme Gladu nous présente ainsi une grande roue agricole de 8 pi, fixée sur un socle et parée de guirlandes, de vieilles roues de charrette, un chariot en bois servant autrefois à la vente ambulante, de larges bobines électriques, des bassines et bidons galvanisés reconvertis en supports à citrouilles… Le tout est retravaillé, décoré, illuminé, planté, ficelé, souvent avec des matériaux naturels glanés sur leur terrain.

« On choisit un nouveau thème chaque année et on rajoute des éléments, explique Marie-Ève Gladu. En 2020, on y est allés avec des rondeurs. On ne l’a pas fait trop macabre, mais plus joyeux et automnal. Ça ne nous tentait pas de faire peur, cette année a déjà été suffisante ! », dit en riant Marie-Ève Gladu, qui a une formation de designer.

L’aspect créatif, c’est donc elle qui le gère. La boîte à outils et les gros travaux sont plutôt confiés à son conjoint, François St-Laurent, qui soude et martèle. Mais c’est ensemble que le binôme effectue ses rondes de recherches, écumant les antiquaires du coin.

C’est plaisant pour nous de savoir qu’on va décorer, on commence à magasiner assez tôt, dès l’été.

Marie-Ève Gladu

« On fait le tour des brocantes, on se laisse inspirer, on repère les articles qui nous intéressent et on imagine ce qu’on peut faire avec », explique le couple qui gère – sans surprise – une entreprise et une marque de bonbons, KandJu et Ludik Designer Confiseur.

Saupoudrée de compositions végétales et florales, de branchages, d’éléments récupérés dans leurs propriétés, ou encore de citrouilles acquises dans le verger voisin, la décoration présente ainsi des accents très champêtres provoquant le ravissement des petits et grands du secteur ; et un certain contraste avec leur demeure à l’architecture soignée et moderne en arrière-plan. Certes, l’aspect sépulcral n’a pas été totalement étranglé, comme le prouvent ce peloton de sorcières-épouvantails, ces mygales géantes, ces corbeaux nichés sous le porche et, bien sûr, les traditionnelles citrouilles ricanantes. Mme Gladu et M. St-Laurent ont cependant décidé de transférer l’essentiel des frissons quelques mètres plus loin.

L’école du vol

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Marie-Ève Gladu et François St-Laurent collaborent pour créer une décoration d’Halloween originale, au grand ravissement des habitants de Mont-Saint-Grégoire.

En effet, sur un terrain adjacent récemment acquis se dresse une menue maison en pierre, aux antipodes du logis principal flambant neuf. Il s’agit d’une bâtisse patrimoniale de 1865, menacée de destruction, et rachetée par le couple pour lui donner une seconde vie. En attendant de statuer sur sa vocation définitive, la designer lui en a accordé une plus saisonnière. « On trouvait que son côté ancestral se prêtait bien à quelque chose d’un peu plus macabre. Nous avons voulu en faire une école de vol pour apprentis sorciers et sorcières », explique Mme Gladu.

Ainsi, balais faits maison et panneaux personnalisés émaillent la devanture — « Institut Saint-Lawrence » et « Formation en vol », peut-on y lire. Dans les jardinières de bois, fabriquées manuellement, nichent crapauds, araignées, ainsi que d’inquiétants portraits en hologrammes, encadrés avec du bois récupéré sur place. Les squelettes y feront de vieux os : d’imposants crânes mécanisés gisent au sol et des spécimens complets semblent faire des coucous cliquetants à partir des lucarnes et des fenêtres.

  • Cette maison, probablement la doyenne du village, a été sauvée par le couple.
En attendant qu’on lui trouve sa fonction, elle a été grimée comme école de vol pour sorciers en herbe.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Cette maison, probablement la doyenne du village, a été sauvée par le couple.
En attendant qu’on lui trouve sa fonction, elle a été grimée comme école de vol pour sorciers en herbe.

  • Dans les jardinières, des images holographiques effrayantes qui changent d’aspect selon l’angle de vue. Mais aussi des branchages et des roues, pour rester dans le droit fil du thème principal.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Dans les jardinières, des images holographiques effrayantes qui changent d’aspect selon l’angle de vue. Mais aussi des branchages et des roues, pour rester dans le droit fil du thème principal.

  • Rondeurs, rondeurs et rondeurs. Comme la bedaine de ces corbeaux, arrondie à force de dévorer les yeux des enfants turbulents.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Rondeurs, rondeurs et rondeurs. Comme la bedaine de ces corbeaux, arrondie à force de dévorer les yeux des enfants turbulents.

  • Balais et affiches ont été minutieusement conçus par les propriétaires.

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Balais et affiches ont été minutieusement conçus par les propriétaires.

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Malgré le côté plus sinistre de l’annexe, elle conserve un lien avec le style déco-nature planté devant la maison principale, grâce aux tapis de branchages, aux roues illuminées, aux boules ficelées et à quelques antiquités.

Un travail d’ensemble qui a été minutieusement songé, fouillé, ordonné, composé, et salué par des défilés de curieux venus prendre quelques clichés. Qu’est-ce qui justifie tant d’efforts ? Un cœur d’enfant, tout simplement. « L’Halloween a un côté très familial, c’est une passion pour nous de faire revivre toute la nostalgie de cette fête de notre enfance », répond Mme Gladu.

Des nouvelles du meilleur des « hanteurs »

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L’ultra rapide Flash mène la charge suivi de Professeur X, Wolverine, Black Panther, Rocket, Hulk, Catwoman, Thor et Spider-Man.

L’an dernier à pareille date, nous avions été épatés par le décor d’Halloween construit de toutes pièces par Maxime Duval, un véritable saloon western aménagé sur deux étages devant sa maison de Saint-Hubert. Quelques mois plus tard, cette création hors normes a été récompensée par le prix du plus beau décor de la Canadian Haunters Association. Nous avons donc voulu savoir quelle folle idée animait Maxime Duval cette année.

« C’est un peu à cause de ma femme, nous a avoué Maxime en riant. Nous étions dans un magasin et il y avait sur place d’immenses effigies de Batman et de Superman. Ma femme m’a regardé en me disant : “Tu n’as jamais fait ça ?” Quelques jours plus tard, à l’occasion d’un souper au resto avec des collègues, un gars m’a aussi demandé si j’avais déjà pensé faire un décor sous le thème des superhéros. Je n’avais plus le choix ! »

Au terme de plus de 1400 heures de travail, Maxime Duval a modelé 20 personnages grandeur nature qu’il a disposés dans un décor construit devant sa maison de la rue Balmoral. « Contrairement aux années précédentes, je n’ai pu retenir un thème précis, chaque superhéros ayant sa propre histoire, a-t-il indiqué. Mon plus gros défi a été de construire Hulk, parce qu’il était encombrant à faire. Il n’entrait pas dans mon cabanon, j’ai dû le faire en deux morceaux que j’ai assemblés à l’extérieur sous des toiles. »

De l’animation

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Maxime Duval entouré de certains des superhéros qu’il a créés cette année.

Outre un géant vert de 2,5 m, le parcours aménagé rue Balmoral permettra notamment aux visiteurs de croiser Black Panther, Nick Fury au volant d’un véhicule aux couleurs de l’organisation SHIELD, le Professeur X, Wonder Woman, Black Widow, bébé Groot ou encore le Superman de la belle époque sortant d’une cabine téléphonique. Maxime et des membres de son entourage vont comme à l’habitude incarner quelques personnages en chair et en os — cette fois, ce sera Iron Man, Capitaine America, Batman et Harley Quinn. Les chanceux pourront même assister à un affrontement chorégraphié pimenté des onomatopées caractéristiques du Batman des années 1960.

Pour Maxime Duval, le thème des superhéros arrive à point dans les circonstances actuelles bien particulières. « J’aurais pu travailler sur un concept de mort et de virus, mais les gens ne veulent pas en entendre parler, a dit en rigolant celui qui travaille comme soudeur dans un atelier de décors. Les superhéros, c’est eux qu’on attend quand il y a une guerre ! »

  • L’ultra rapide Flash mène la charge suivi de Professeur X, Wolverine, Black Panther, Rocket, Hulk, Catwoman, Thor et Spider-Man.

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    L’ultra rapide Flash mène la charge suivi de Professeur X, Wolverine, Black Panther, Rocket, Hulk, Catwoman, Thor et Spider-Man.

  • Le Pingouin s’est échappé, mais n’ayez crainte, Clark Kent est sur le point de se transformer en Superman.

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    Le Pingouin s’est échappé, mais n’ayez crainte, Clark Kent est sur le point de se transformer en Superman.

  • Toutefois, Catwoman surveille la scène. Il faudra se méfier…

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    Toutefois, Catwoman surveille la scène. Il faudra se méfier…

  • Tout est sous contrôle, Nick Fury arrive sur les lieux.

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    Tout est sous contrôle, Nick Fury arrive sur les lieux.

  • Black Panther, Rocket et Hulk sont là en renfort, si jamais.

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    Black Panther, Rocket et Hulk sont là en renfort, si jamais.

  • Doctor Strange également…

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    Doctor Strange également…

  • … ainsi que Thor. L’Halloween est sauvée !

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    … ainsi que Thor. L’Halloween est sauvée !

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Mesures respectées

Maxime Duval a évidemment tenu compte des recommandations sanitaires en vigueur quand est venu le temps de construire son décor. Au départ, il avait simplement envisager de laisser les visiteurs passer devant son installation, mais avec l’annonce gouvernementale qu’il y aura bel et bien collecte de bonbons le soir du 31 octobre, il a modifié le parcours pour permettre aux gens de s’approcher plus près de ses personnages.

Il y a une entrée et une sortie et tout se déroule à l’extérieur, nous allons nous assurer que les gens respectent leurs distances et j’ai même commencé à souder des supports pour le désinfectant pour les mains.

Maxime Duval

« Pour les bonbons, je pense installer deux glissades de façon à conserver un bon rythme. Je ne veux pas avoir du monde en file jusqu’au pont Champlain ! »

L’an dernier, Maxime Duval a accueilli près de 3000 personnes dans son saloon éphémère, c’est pourquoi il compte laisser son décor en place le dimanche 1er novembre. Il recommande d’ailleurs aux curieux de venir le dimanche pour laisser la place aux enfants le soir de l’Halloween. Il n’a toutefois jamais eu l’intention d’annuler, peu importe les circonstances. « C’est important pour les gens, ils me disent que c’est leur visite annuelle, ça me touche, nous a-t-il confié. Je fais ça pour les autres, c’est d’autant plus pertinent cette année de leur renvoyer la balle. »

Toutefois, il n’a pas caché avoir été franchement ému par la reconnaissance obtenue au gala du Canadian Haunters Association : « En tant qu’artiste, tu te remets souvent en question, tu ne sais pas toujours si les gens aiment vraiment ce que tu fais, a-t-il avoué. Mais là, de recevoir un prix comme ça, pour un petit gars de Saint-Hubert, c’est quelque chose. Je m’aperçois de l’impact que j’ai avec mes œuvres ! »