La résidence du 10 165, avenue d'Auteuil, dans l'arrondissement d'Ahuntsic, se démarque des bâtiments voisins faits en série et selon un modèle assez uniforme comme on les faisait dans les années 1950. Ce bâtiment a en effet été construit selon les plans de l'architecte Roger Vandal qui s'était beaucoup inspiré de l'oeuvre de l'américain Frank Lloyd Wright, caractérisé par sa simplicité, l'élégance, l'expression du matériau et le jeu des formes.

La résidence du 10 165, avenue d'Auteuil, dans l'arrondissement d'Ahuntsic, se démarque des bâtiments voisins faits en série et selon un modèle assez uniforme comme on les faisait dans les années 1950. Ce bâtiment a en effet été construit selon les plans de l'architecte Roger Vandal qui s'était beaucoup inspiré de l'oeuvre de l'américain Frank Lloyd Wright, caractérisé par sa simplicité, l'élégance, l'expression du matériau et le jeu des formes.

 Danielle Lussier et Albert Lejeune qui ont acquis la propriété (un duplex détaché) en 2003 se sont vus remettre le Prix émérite du patrimoine de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville pour le bon état de conservation de ses éléments d'origine. C'est aussi rendre hommage à l'architecte Vandal qui y a résidé et élevé sa famille jusqu'à son décès en 2002.

 La composition architecturale se définit par la découpe des plans de façade et par les deux teintes de maçonnerie (beige et café) qui forment le volume. L'entrée principale est placée en retrait derrière un mur de brique ajouré. À sa gauche, se retrouve le garage. Un large parapet débordant formant une fausse marquise sur la façade couronne le bâtiment qui se distingue également par ses grandes ouvertures alignées à la verticale en coin. Lorsqu'on regarde la maison le soir, on jurerait qu'elle a des ressemblances avec les maisons japonaises ce qui est tout à fait dans le style de Frank Lloyd Wright qui a été influencé par l'architecture orientale.

 «J'avais six ans en 1957 lorsque nous avons emménagé avec mes parents dans le duplex tout juste complété. Ce n'était pas très grand mais c'était lumineux à cause des grandes fenêtres, le salon était vaste et c'était divisé selon le concept des aires ouvertes. J'y ai conservé de magnifiques souvenirs de mon enfance et adolescence avec mes frères et soeurs», confie le docteur Johanne Vandal qui habite une autre maison de l'arrondissement dont les plans ont été préparés par son père.

 Le couple Lussier-Lejeune a eu un véritable coup de coeur lorsqu'il a décidé de faire l'acquisition de la résidence. «Tout nous enchantait, le design du bâtiment, la division des pièces (la salle à dîner sans cloison qui surplombe le salon, les chambres d'un côté et à l'arrière ainsi que la piscine creusée d'origine sur le terrain à l'arrière. Et puis nous sommes à quelques minutes de la station de métro Sauvé et nous pouvons facilement faire nos emplettes à pied sur la Promenade Fleury», souligne Danielle Lussier.

 Les nouveaux propriétaires ont fait refaire la cheminée ce qui a leur valu de nombreuses heures de recherche afin de retrouver la couleur originale de la brique qui enveloppait la cheminée. Ils ont aussi fait repeindre les fenêtres de bois qui sont d'un gabarit peu commun et dont la section inférieure s'ouvre, comme on retrouve dans les couvents ou institutions publiques.

 Nul doute que l'architecte Vandal qui a conçu les plans de nombreuses résidences de religieux, des écoles et des églises (Saint-Donat dans Lanaudière et Saint-Barnabé près de Saint-Hyacinthe) s'en était inspiré pour sa résidence.

 La Ville de Montréal, en remettant son Prix d'excellence, a ainsi voulu reconnaître les mérites de ce bâtiment comme un bel exemple du patrimoine moderne de la Ville. Il faut signaler que l'avenue d'Auteuil, comme une de ses voisines, la rue Grande-Allée, est très attrayante parce qu'il s'agit d'une voie publique divisée par un terre-plein et que l'on y compte de nombreux arbres matures.