Souvent, quand on rénove, on souhaite abattre des murs pour ouvrir l’espace. Ou sinon, garder les divisions d’origine. Mais ajouter des cloisons ? Voilà un choix qui sort des sentiers battus. C’est pourtant le parti qu’ont pris les designers de Blanc Marine Intérieurs, pour créer un espace chaleureux dans une maison à Saint-Ferréol-les-Neiges.
La maison était déjà petite, mais les designers Mélanie Cherrier et Laurence Pons Lavigne ont quand même senti le besoin d’ajouter des pièces, expliquent-elles en entrevue téléphonique.
Il s’agit d’un ancien chalet de ski, pas très loin de Québec, que les clients ont acquis pour s’y installer à temps plein avec leur fille, après avoir quitté le Grand Nord où ils vivaient.
De plus, les deux propriétaires travaillant à distance – et ce, avant même la pandémie ! –, ils devaient chacun avoir un bureau fermé. « Donc l’idée de cloisonner, c’était aussi en lien avec les besoins des clients », affirme Laurence Pons Lavigne.
Ajouter des murs permettait ainsi de créer un meilleur aménagement, tout en apportant un peu de chaleur à l’ensemble, résument les designers. « Dans les grandes aires ouvertes, il n’y a pas d’âme, pas d’ambiance, déplore Mélanie Cherrier. En cloisonnant, on vient réchauffer les espaces. Alors qu’avec une grande aire ouverte, on ne peut pas créer plein de petites zones », poursuit-elle.
Morceler l’espace
Toutefois, on doit élaborer des stratégies pour éviter que les pièces ne deviennent minuscules, prévient Mme Cherrier. « Quand c’est petit comme ça, il faut trouver une façon de morceler un peu l’espace, et de venir créer des zones sans mettre de grands murs pleins », précise-t-elle.
Par exemple, une cloison a été érigée dans le salon, afin de créer deux pièces distinctes, et ainsi permettre d’aménager un bureau pour la cliente. Toutefois, ce mur a été percé de fenêtres, même s’il s’agit d’une cloison intérieure.
On a ajouté des vitres pour ne pas faire des pièces trop petites. Ainsi, on agrandit l’espace même en le cloisonnant. C’était un peu ça, le but.
Laurence Pons Lavigne, designer
De plus, ces fenêtres ne sont pas neuves, elles ont été retapées, explique Laurence. « Ce sont des fenêtres antiques qui venaient d’une maison d’Outremont, à Montréal, et qu’on a amenées ici. »
Trois fois plutôt qu’une
Un procédé similaire a été mis en place dans l’entrée, anciennement une aire ouverte, qui a été divisée en trois sections. On y trouve maintenant le vestibule, une salle d’eau et le deuxième bureau, soit celui du mari.
« Ce sont des espaces très restreints, mais qui sont devenus hyper fonctionnels grâce à ces cloisons. C’est comme ça aussi qu’on ajoute un peu de charme à travers toutes ces petites pièces-là », note Laurence Pons Lavigne. Cela permet également de jouer avec le mobilier ou de changer la couleur des murs juste dans une pièce, par exemple.
Tirer parti des pentes de toit
Pour optimiser l’espace, les designers ont aussi utilisé les pentes de toit à leur plein potentiel. Par exemple, le garde-manger attenant à la cuisine exploite la hauteur du plafond pour ajouter le plus de rangement possible. Aussi, dans la salle de bains de l’étage, le plafond de la douche en céramique épouse doucement la pente du toit.
À l’étage, justement, Mélanie et Laurence ont rogné dans une des chambres pour y ajouter cette salle de bains, utilisant ainsi l’espace de manière plus optimale.
« C’est vraiment une rénovation majeure, mais sans agrandissement structural, décrit Laurence Pons Lavigne. On a juste recloisonné pour créer différents espaces en lien avec les besoins du client. Donc oui, on a des pièces plus petites, mais par contre, on a une maison beaucoup plus fonctionnelle et complète », conclut la designer.