Après huit ans de vie new-yorkaise, Christine Djerrahian et Nick D’Urbano se sont installés dans une ancienne imprimerie du centre-ville de Montréal. Leur loft, imaginé par le bureau d’architecture et de design Future Simple Studio, concilie envies d’unité et d’intimité. Le secret ? Deux boîtes en bois vitrées posées dans l’espace à la façon d’alcôves modernes.
Christine Djerrahian et Nick D’Urbano se sont mariés à Montréal, en 2014. Ils vivaient alors à New York. Pour leur nuit de noces, ils avaient réservé une chambre à l’hôtel W, dans un bâtiment historique du centre-ville. « Ce soir-là, nous nous sommes dit que si nous revenions vivre un jour à Montréal, nous aimerions que ce soit dans ce quartier », raconte Christine.
Lorsque l’envie de fonder une famille dans la métropole s’est manifestée deux ou trois ans plus tard, c’est naturellement en plein cœur urbain qu’ils ont cherché un bien à rénover. Par un heureux hasard, ils sont tombés sur deux appartements à vendre dans une ancienne imprimerie bâtie en 1918, non loin de celle du grand-père de Christine. Ce lien fort avec leur famille, de grandes fenêtres et de hauts plafonds les ont immédiatement convaincus d’y enraciner leur vie future en unissant les deux logements en un loft de 1800 pi2 au caractère industriel assumé.
Six mois de réflexion
Christine Djerrahian, fondatrice du jeune bureau d’architecture et de design Future Simple Studio, a pris le temps de découvrir les lieux avant de se lancer dans la rénovation.
Nous avons vécu dans l’espace six mois avec notre fils Milo, qui était alors bébé, pour définir nos besoins et comprendre comment la lumière se dispersait dans le loft.
Christine Djerrahian
Une évidence s’impose très vite : ne bloquer aucune fenêtre par une chambre, contrairement à ce qui avait été fait jusque-là, pour laisser la lumière et la vue sur la rue à tous. L’idée d’intégrer la nature au nouveau cadre familial, pour brouiller la séparation entre l’intérieur et l’extérieur, fait également son chemin. Elle prend forme au moyen d’un choix de matériaux et de couleurs naturels, de la pose de plantes et de l’utilisation de verre et de miroirs pour refléter la végétation de la rue, puisque l’immeuble a la chance de faire face à un petit jardin.
Lit tout-terrain
Si le couple envisage avec enthousiasme un quotidien dans un grand espace ouvert, il prévoit néanmoins des endroits plus intimes où se reposer ou jouer. Deux grandes boîtes en noyer plaqué et en verre à l’avant et à l’arrière du loft sont ainsi réservées à la chambre de Milo et à celle de ses parents. Dans ces sortes d’alcôves ressemblant aux chambres des maisons japonaises traditionnelles, rien n’est de trop. « En vivant à New York, nous nous sommes habitués à disposer d’espaces plus petits, et même à trouver cela mieux », souligne l’architecte.
Le lit au niveau du sol, central, dispose de têtes amovibles creuses qui permettent de reconfigurer celui-ci en fonction de l’envie du moment. « Pour moi, c’est un lieu où je peux lire au calme, discuter avec des amies comme dans un salon… pour Milo, c’est un bateau ! », illustre Christine à propos de ce meuble polyvalent.
Si les chambres ne disposent pas de porte, deux types de stores, semi-occultants et opaques, ont été installés pour les isoler du reste du loft. L’espace longeant la chambre parentale a, quant à lui, été avantageusement converti en bureau grâce à un mobilier sur mesure, tandis que celui à côté de la chambre de Milo sert de coin de méditation à Christine.
La vie de famille se passe dans le grand séjour à l’angle de deux rues avec la singulière impression d’être dans un loft de Manhattan. Milo, 2 ans, raffole de son grand terrain de jeux suspendu dans la ville. « Parfois, il s’arrête et s’exclame à propos d’une ombre sur le mur : “Regarde maman, c’est magnifique !” », raconte Christine.
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