Dans la cour d’une maison, quelque part à Saint-Bruno-de-Montarville, se dresse un élégant pavillon de verre et d’acier. Entièrement vitré sur les quatre côtés, surmonté d’un mince toit noir, il abrite… une piscine quatre saisons.

Les propriétaires de cette résidence de la Rive-Sud voulaient utiliser leur piscine à longueur d’année, et non seulement l’été. C’est ainsi qu’ils ont fait construire ce pavillon, relié à la maison principale par un petit trottoir chauffant, où ils peuvent nager — ou bien relaxer au spa — dans un environnement tropical. Et ce, même durant les mois les plus froids de l’hiver !

« C’est vraiment comme un petit espace où on peut aller se réfugier l’été, l’hiver, n’importe quand, où on est dans la nature à 100 % de tous les côtés », résume l’architecte de la petite maison de jardin, Maurice Martel.

PHOTO ADRIEN WILLIAMS, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

Des plantes exotiques créent une ambiance tropicale à l’intérieur. Le toit a été percé de plusieurs puits de lumière pour laisser entrer la lumière.

En collaboration avec les designers de Bipède, il a conçu cette structure qui, par son minimalisme et sa transparence, possède des similitudes avec l’architecture moderne. Le pavillon ressemble d’ailleurs à la Glass House (ou maison de verre) de l’architecte américain Philip Johnson, un exemple iconique de ce courant dont Mies van der Rohe est l’une des figures de proue.

En élaborant son design, Maurice Martel souhaitait qu’on se sente le plus possible dehors, même en étant à l’intérieur. D’où l’utilisation des parois de verre, à laquelle s’est ajouté le percement du toit. En effet, celui-ci compte plusieurs puits de lumière, surmontés de lanterneaux.

En faisant la toiture, je voulais que la structure déborde des parois vitrées. On a aussi essayé de la traiter pour qu’elle soit le plus mince possible.

Maurice Martel, architecte

PHOTO ADRIEN WILLIAMS, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

Des tuiles relient la maison principale au pavillon. L’aménagement paysager a été réalisé par Vertige Paysage.

Elle semble en effet flotter au-dessus du vide.

Afin de compléter ce rapport à l’extérieur, les baies vitrées s’ouvrent sur une grande terrasse, pour la saison chaude. « L’idée, c’était d’ouvrir les fenêtres sur la terrasse en été, pour pouvoir aller profiter du soleil, puis d’aller se baigner. »

En plus de la piscine et du spa, on y trouve des plantes tropicales encastrées au sol, ainsi qu’un espace pour exécuter quelques poses de yoga ou relaxer, tout simplement.

Une salle d’eau pas comme les autres

Mais la véritable pièce maîtresse des lieux, c’est peut-être la salle de bains, cachée à l’intérieur d’une mystérieuse forme cylindrique…

La salle d’eau s’insère dans un cylindre qui s’élance du plancher au plafond, revêtu de lattes de cèdre rouge.

  • Un banc épouse la forme cylindrique faite de lattes de cèdre rouge, à l’intérieur de laquelle se trouve la salle de bains.

    PHOTO RAPHAËL THIBODEAU, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

    Un banc épouse la forme cylindrique faite de lattes de cèdre rouge, à l’intérieur de laquelle se trouve la salle de bains.

  • La salle d’eau possède son propre puits de lumière. Contrairement aux autres, qui sont carrés, celui-ci prend une forme ronde.

    PHOTO RAPHAËL THIBODEAU, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

    La salle d’eau possède son propre puits de lumière. Contrairement aux autres, qui sont carrés, celui-ci prend une forme ronde.

  • À l’intérieur de la structure, le blanc immaculé tranche avec le bois dont l’extérieur est recouvert.

    PHOTO RAPHAËL THIBODEAU, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

    À l’intérieur de la structure, le blanc immaculé tranche avec le bois dont l’extérieur est recouvert.

1/3
  •  
  •  
  •  

C’est à la firme Bipède que l’on doit l’aménagement de cette pièce, dont les détails ont d’ailleurs été récompensés lors de la 13mouture des Grands Prix du design, au début de l’année. La forme a notamment été élaborée pour couper le côté plutôt carré du reste des lieux, souligne Maurice Martel.

PHOTO ADRIEN WILLIAMS, FOURNIE PAR LES ARCHITECTES

Pour les chauds mois d’été, les baies vitrées ouvrent sur une grande terrasse, où l’on peut aller se faire dorer au soleil.

C’était pour créer un petit volume au milieu qui flottait un peu plus dans l’espace, et qui était très sculptural aussi. Plutôt que d’aller le placer dans le coin, je l’ai mis un peu plus au milieu de la place, pour laisser dégagé tout le pourtour du pavillon.

Maurice Martel, architecte

À l’intérieur, le blanc immaculé tranche avec le bois de la structure. La pièce possède son propre puits de lumière, rond celui-là ! « Quand on est dans la salle de bains, c’est assez intéressant comme effet », conclut l’architecte.