Ce samedi ne sera pas une journée comme les autres aux Faiseurs, un café de la Petite Italie où la poterie est à l’honneur.

En effet, l’entrepreneure Sarah St-Arnaud y fêtera, en compagnie de sa communauté, le cinquième anniversaire de son établissement où l’on peut à la fois siroter un bon café, déguster un petit plat ou façonner de nos propres mains de délicates pièces de céramique.

Pour l’occasion, des activités seront organisées toute la journée, à partir de 10 h, dont des compétitions amicales. « L’idée, c’est de faire une fête sur le thème de la poterie et du café pour souligner nos cinq ans », résume l’entrepreneure.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le café Les Faiseurs de la Petite Italie

Pari audacieux

C’est à l’été 2018 que le café, boutique et atelier a vu le jour, boulevard Saint-Laurent juste au nord de la rue Beaubien. Le concept était audacieux, mais semblait répondre à un besoin, soit celui de démocratiser la poterie de loisir. Aujourd’hui, non seulement le commerce est toujours en activité, mais sa superficie s’est même agrandie depuis ses débuts.

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Sarah St-Arnaud, fondatrice des Faiseurs

En 2021, pour se conformer aux politiques de distanciation physique dictées par la pandémie, Sarah St-Arnaud s’était entendue avec le propriétaire de l’immeuble pour occuper temporairement le local voisin. Mais si la pandémie a fini par se terminer, l’espace extra, lui, est resté. « Quand la situation est revenue à la normale, on voyait que la demande était là pour continuer d’avoir deux locaux. Donc on est passés de 8 tours dans notre atelier principal à 16 en tout, dans les deux espaces. »

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Les Faiseurs peuvent compter sur une douzaine de professeurs, dont Oriana Ivaniuta.

Plusieurs cours sont offerts aux Faiseurs, de l’atelier d’initiation à la poterie aux sessions complètes de tournage et de façonnage. Le lieu est également doté d’un espace boutique où les créations de trois artistes locaux sont présentées chaque saison. Pour le moment, on trouve des pièces de Judith Dubord, de Goye céramique et de La Haise.

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Dans l’espace café-boutique, on expose toujours les créations de trois céramistes, qui changent chaque saison.

Une passion pour Émilie

Il y a environ cinq ans, Émilie Péloquin se cherchait une nouvelle activité pour développer son côté manuel et artistique. À peu près au même moment, elle a pris connaissance de la campagne de sociofinancement pour l’ouverture d’un nouveau café au concept inusité où la poterie était mise de l’avant. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle participe à ladite campagne et qu’elle s’inscrive à l’une des toutes premières sessions qui y ont été données.

Depuis ce temps, elle n’a jamais arrêté – ou presque. Après avoir participé à quelques sessions, elle a fini par devenir membre.

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Émilie Péloquin s’est découvert une passion pour la poterie.

On a accès à l’atelier librement quand il n’y a pas de cours qui se donnent. On a notre espace personnel avec notre matériel, et on est libres de créer ce qu’on veut à notre rythme.

Émilie Péloquin, artiste en herbe

Au fil des pièces tournées et façonnées, de nouvelles amitiés se sont bien sûr tissées dans cette communauté, relate-t-elle. « On essaie toutes sortes de choses, on se challenge aussi, à faire de plus grosses pièces ou à essayer des trucs différents. » Le fait que l’atelier ait pignon sur rue et soit jouxté d’un café lumineux contribue évidemment à entretenir ces liens, précise-t-elle, puisqu’on peut y rester pour manger une bouchée ou juste pour papoter de poterie.

  • Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

    PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

    Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

  • Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

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    Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

  • Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

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    Réalisations des « artistes » du café Les Faiseurs

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Et que fabrique-t-on, lorsqu’on fait ses premiers pas dans l’univers de la céramique ? « C’est sûr que quand on commence, on fait un peu de tout et de rien. On cherche notre style à travers nos expériences et nos essais », affirme Émilie Péloquin. Mais mine de rien, avec le temps qui passe, elle commence à avoir amassé une jolie collection. « J’adore aussi le jardinage, donc j’essaie de fabriquer des pièces qui seront utiles avec mes cueillettes au jardin, comme des pots à ail ou des bols à salade. »

Elle sera de la compétition de samedi, avec d’autres membres. À souffler non seulement les cinq bougies de son café préféré, mais aussi celles de sa nouvelle passion !

Consultez le site des Faiseurs

Une journée de festivités

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On pourra s’initier à une tour de potier ce 22 juillet aux Faiseurs.

Pour souligner les cinq ans des Faiseurs, ce 22 juillet, il y aura deux compétitions amicales de tournage, entre profs à 11 h, puis entre membres et anciens élèves à 14 h. « On aura des épreuves du genre : la plus haute pièce que vous pouvez tourner, le plus grand nombre de pièces que vous pouvez tourner en 10 minutes, ou encore une compétition de tournage les yeux fermés », énumère Sarah St-Arnaud, fondatrice des Faiseurs. Ces affrontements sympathiques sous forme de spectacle auront lieu à l’extérieur s’il fait beau.

À l’atelier se tiendra également une activité portes ouvertes, encadrée par un professeur, où les gens seront invités à s’initier à une tour de potier. Chaque boule d’argile sera fournie au coût de 5 $ et de nouveaux groupes prendront place toutes les 30 minutes.

L’espace café ne sera pas en reste, puisqu’il y aura de la nourriture servie comme d’habitude, en plus de parts de gâteau et de promotions sur le café. Une table sera également réservée à la réalisation d’une œuvre collective, poursuit Sarah St-Arnaud. « Les gens pourront venir peindre sur des tuiles en céramique, qu’on va ensuite cuire et utiliser pour faire une œuvre murale collective. »