«C'est comme tondre un cochon: trop de cris pour trop peu de laine», a dit hier Vladimir Poutine, lorsqu'il a expliqué qu'il ne voulait pas s'impliquer dans le dossier d'Edward Snowden, cet Américain recherché par Washington. Le président russe n'en était pas à sa première déclaration colorée. En voici quelques autres, lancées au fil des ans.

«On ira buter les terroristes jusque dans les chiottes.»

Septembre 1999, au sujet de la seconde guerre de Tchétchénie.

«Bien sûr, je suis un pur et absolu démocrate... Depuis la mort du mahatma Gandhi, je n'ai plus personne à qui parler.»

Juin 2007, à un journaliste lui demandant s'il se considérait comme un pur démocrate.

«Il a coulé.»

Septembre 2000, à CNN, où on lui demandait les causes du naufrage du sous-marin Koursk, qui a fait 118 morts.

«La chute de l'URSS a été la plus grande catastrophe géopolitique du siècle dernier.»

Avril 2005, lors d'un discours à la nation.

«Si vous voulez devenir un islamiste radical et êtes prêt à subir une circoncision, je vous invite à Moscou. Je recommanderai qu'on fasse l'opération de telle manière que plus rien ne repousse.»

Novembre 2002, à un journaliste français qui l'interrogeait sur les violences russes perpétrées en Tchétchénie.

«Je n'ai jamais ressenti de dépendance au pouvoir. Pendant huit ans, j'ai ramé comme un esclave sur une galère, jour et nuit. Je suis content de mon travail.»

Février 2008, faisant lui-même le bilan de son deuxième mandat.

Avec Agence France-Presse