Alors que la fermeture des salles à manger se prolonge dans la région de Montréal, nos critiques vous présentent les meilleures options de plat à emporter en ville. Aujourd’hui : Oregon.

LE PROJET

L’histoire du restaurant Oregon, dans le quartier Sainte-Rose, à Laval, remonte à la fin de 2016. C’est celle d’une bande de copains ayant tous grandi dans ce coin et ayant tous choisi la restauration comme profession, qui ont décidé d’apporter près de leurs racines le genre de plats, de vins, d’attitude en cuisine et en salle trop souvent réservés aux quartiers totalement urbains. On est donc ici sur un grand boulevard de banlieue – Curé-Labelle, alias la route 117 –, là où on cherche d’habitude les vendeurs de pizza bon marché ou de voitures d’occasion, dans un petit centre commercial sur un niveau, avec une bonne dose d’espaces de stationnement. Oregon a changé quelques fois de formule de plats et de menus à emporter depuis le début de la pandémie. Quand j’y suis passée, il offrait de la friture : des fish and chips et du poulet frit. Mais toujours, bien sûr, des vins nature.

À MANGER

Le menu n’est pas compliqué. Il y a du poisson frit servi avec des frites, à la britannique, et préparé avec de la morue, et du poulet frit très tendre et décadent, mais néanmoins élégamment préparé, car on y ajoute des sauces maison chouettes en utilisant des ingrédients de qualité. Et il y a deux sortes de poulet frit. Un est classique. Et l’autre « BBQ coréen », qui m’a fait penser, par sa texture, au poulet du général Tao, donc un peu sucré et relevé. J’ai bien aimé tout ce que j’ai goûté. Surtout le poulet coréen, un collant, épicé, qu’on mange goulûment avec les mains – bien lavées, évidemment. Bien aimé aussi les sauces qu’on propose avec tout ça. Une sauce brune au romarin pour le poulet frit classique, qui ajoute un brin de sophistication à l’expérience, la mayonnaise au sésame pour le poulet frit coréen, que j’ai plutôt prise pour les frites. Et la sauce tartare qui complète de façon classique, mais de qualité, ce joyeux fish and chips lavallois, que je m’imagine très bien manger en pique-nique très bientôt. Le seul plat du menu que je n’ai pas essayé est le sandwich aux crevettes nordiques, un autre classique british, qui se mange normalement au stade de foot. Prix : 18 $ pour un repas de poulet ou de poisson frit, comprenant frites, salade de chou, sauce, kimchi si on commande le poulet coréen. Il n’y a pas de dessert sur le menu actuellement.

À BOIRE

Sympathique carte de vins et de cidres nature, qui sont toujours intéressants avec la friture. Les bulles tranchent le gras, aiment le croquant. Prix variés, entre 28 $ pour une bouteille de la cidrerie d’Au Pied de cochon et le prix grimpe jusqu’à 120 $ pour du champagne, carrément. Mais il y a toutes sortes d’options entre les deux. Sinon, la maison a une foule d’options bien abordables dans les blancs et les rouges et les vins de macération – les vins orange. Avec toujours ce souci de travailler avec des petits producteurs peu interventionnistes.

À SAVOIR

Il faut prendre rendez-vous à une heure précise pour aller chercher sa commande et c’est important de la respecter, car la friture aime le croustillant de la ponctualité. On peut appeler au 579 641-1414, mais le mieux est de commander en ligne. On récupère le tout au 241, boulevard Curé-Labelle ou on fait livrer. Ouvert du jeudi au samedi.

Oregon

241, boulevard Curé-Labelle

Sainte-Rose (Laval)

579 641-1414

> Consultez le site web du restaurant