On le connaît depuis huit ans comme chef exécutif du prestigieux restaurant Maison Boulud, au Ritz-Carlton Montréal. D’origine sicilienne, le chef Riccardo Bertolino a travaillé dès 2008 auprès du chef Daniel Boulud, aux États-Unis et en Asie, avant d’atterrir à Montréal.
« On a pris la décision de passer à autre chose, j’avais envie de nouveaux défis aussi », explique le sympathique chef, qui caresse le projet d’ouvrir, un jour, un restaurant avec sa conjointe, qui est sommelière.
Peu après avoir annoncé son départ, le chef a été pressenti par l’équipe qui a créé le concept du Cathcart, un projet de A5 Hospitality. L’idée : transformer en restaurant le vaste espace sous le pavillon de verre de Place Ville Marie, d’abord destiné à être un « biergarten » (sorte de brasserie en plein air) lors du lancement de la foire alimentaire au début de l’année. Car, COVID-19 oblige, il fallait trouver une vocation adaptée aux temps dans lesquels nous vivons. La nouvelle salle, dont plusieurs tables sont séparées avec des cloisons transparentes, compte 250 places assises en distanciation physique et le service se fait aux tables.
L’idée d’une trattoria italienne accessible et familiale a tout de suite plu au chef. « J’avais envie de faire de la cuisine italienne authentique, mais aussi une cuisine plus abordable, pour tous. C’est un moment où tout le monde voit les choses de façon négative, donc j’aimais aussi l’idée de mettre de l’avant quelque chose de vivant, de social », explique-t-il, faisant allusion au nom du restaurant décrit comme éphémère, Piazza Sociale.
Accessible, donc, est la carte, qui comporte des plats pour tous les goûts, à accompagner de cocktails embrassant l’esprit de l’aperivito (dont l’incontournable spritz) et de vins, surtout italiens. À déguster, des classiques de cette cuisine réconfortante par excellence, dont les pâtes et les pizzas, ces dernières bénéficiant du savoir-faire du pizzaioli Federico Bianchi (Pizzaria Bottega).
Mais aussi des plats plus typiques de l’Italie et de la Sicile particulièrement, comme les arancinis au gorgonzola, les panelle, croustillants aux pois chiches accompagnés d’une délicieuse caponata (une recette du père du chef), la schiacciata, une foccaccia aux raisins Concord surmontée de ricotta montée au miel et aux pistaches, ou la langue de veau, un plat absolument réussi qui devrait faire aimer cet abat à ceux qui n’ont jamais osé y goûter.
« J’ai construit le menu avec des propositions plus grand public, d’autres moins, et en prenant certains risques ! », résume M. Bertolino. Notre conseil : n’hésitez pas à vous aventurer hors des sentiers battus pour apprécier toute l’étendue de son talent.
Car on ne s’y trompe pas : si simplicité il y a dans le menu, la précision et le savoir-faire sont les pierres d’assise qui permettent justement d’élever au-dessus de la mêlée les plats. Il faut d’ailleurs aussi goûter aux desserts, créés en collaboration avec le pâtissier Yann Daudelin, que le chef a connu à Maison Boulud. La crostata, une mignonne tartelette avec frangipane aux pistaches, auxfigues et à la crème fraîche, est à se rouler par terre !
La Piazza Sociale est ouverte du mardi au samedi, en soirée. Les brunchs et les lunchs seront éventuellement ajoutés à l’offre gourmande.
1, Place Ville Marie (entrée tout près de l’angle Cathcart et McGill)
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