(Beaujeu) Le Beaujolais nouveau est de retour sur les tables jeudi, un évènement fêté dans la nuit dans les principaux fiefs de la région, un an après l’arrêt lié à la crise sanitaire.

À minuit, comme le veut la tradition, le tonneau de Beaujolais nouveau a été percé à Beaujeu, épicentre du vignoble, mais aussi dans plusieurs villes du Rhône, de Lyon à Tarare.

« J’ai été habituée des fêtes du sud-ouest, là j’ai l’impression de m’y retrouver », s’est ainsi exclamée Olivia, une touriste française à Beaujeu, entre défilé de danseurs, fanfare et stands de dégustation.

Le Beaujolais nouveau pèse 18 millions de bouteilles, soit 21,5 % de la production totale du vignoble beaujolais. Beaujolais, Beaujolais Villages et 10 crus complètent la production.

PHOTO JEAN-PHILIPPE KSIAZEK, AGENCE FRANCE-PRESSE

À minuit, comme le veut la tradition, le tonneau de Beaujolais nouveau a été percé à Beaujeu, épicentre du vignoble, mais aussi dans plusieurs villes du Rhône, de Lyon à Tarare.

Environ 45 % des 135 000 hectolitres de Beaujolais nouveau produits, à 96 % des rouges, sont exportés, selon les chiffres 2020 d’Inter Beaujolais. Principaux pays clients : Japon (29 000 hectolitres), États-Unis (11 000) et Canada (5900).

En l’absence de fête populaire en 2020, « les cavistes s’étaient particulièrement investis », souligne-t-on chez Inter Beaujolais, où on observe « un vrai dynamisme des jeunes générations de vignerons » pour cette opération.

« Par rapport à l’année dernière, il y a beaucoup moins de degrés. Ce sont des vins qui vont être un peu plus souples, plus fruités, un peu plus faciles à boire que l’année dernière. L’année dernière, c’étaient des vins de garde. Cette année […] moins, […] parce le temps n’était pas avec nous, une petite récolte, on a eu le gel, la grêle, les traitements mildiou, black-rot », explique à l’AFP François Béroujon, vigneron à Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais (Rhône).

Et de conclure : « c’est un vin de fête […] Ça passe tout seul ».