(Washington) La consommation d’alcool a notablement augmenté aux États-Unis pendant la pandémie de COVID-19, en particulier chez les femmes, selon une étude parue mardi dans la revue Jama Network Open.

« En moyenne, trois adultes sur quatre ont consommé de l’alcool un jour de plus par mois », écrivent les auteurs qui ont exploité les données d’un panel régulier de la RAND Corporation, et comparé les réponses de mai-juin 2020, quand les bars et restaurants avaient commencé à rouvrir dans une bonne partie des États américains, à celles d’avril-juin 2019.

Des données commerciales publiées par Nielsen en juin avaient montré un bond des ventes d’alcool hors lieux de consommation (+21 % lors d’une semaine en juin par rapport à la même semaine en 2019), mais avec la fermeture des bars et restaurants, il était difficile de comprendre si les gens buvaient, au total, plus qu’avant la pandémie.

C’est l’information qu’apporte la nouvelle étude, même si elle a du mal à discerner une tendance pour tous les segments de la population : par exemple, la consommation plus fréquente d’alcool chez les femmes n’est pas observée chez les hommes de façon statistiquement significative (le nombre de jours où les femmes ont consommé de l’alcool a augmenté de 0,78 jour/mois, par rapport à 4,58 jours auparavant).

Les jours de « forte consommation » sont définis comme ceux où un homme boit plus de cinq verres en deux heures, et une femme quatre verres en deux heures. Dans cette catégorie, les femmes ont légèrement accentué la pratique, passant de 0,44 à 0,62 jour par mois en moyenne.

Mais les hommes restent les plus grands buveurs, confirment les nouvelles données, avec 23 verres par mois contre 15 pour les femmes.