« Ce livre, je l’aime à la folie ! J’ai travaillé dessus jour et nuit », lance l’autrice de Buenos Diaz ! avec un enthousiasme contagieux. Quand on lui demande ce qui fait rayonner son image de marque, elle hésite. « Je ne sais pas, peut-être qu’il y a une part de générosité chez moi qui touche les gens… » C’est d’ailleurs ce qu’on se dira après cet entretien : Alexandra Diaz donne en ne tenant rien pour acquis.

« T’as pas d’air fryer ? Ça te prend ça ! Si tu aimes la bouffe qui croustille, tu ne seras pas déçue », lance notre interlocutrice en nous guidant vers ce qu’elle considère comme le meilleur choix. Alexandra Diaz prend plaisir à faire partager ses trouvailles et ses bons coups. Elle réussira ainsi à convaincre une réfractaire aux gadgets de cuisiner à la friteuse à air chaud, « un appareil plus performant et moins énergivore qu’un four au quotidien ».

L’ancienne journaliste culturelle, devenue animatrice d’émissions de cuisine, est de ces personnes qui se lèvent le matin avec un sourire aux lèvres en se pinçant d’avoir la vie qu’elles ont. De celles qui aiment le fromage qui s’étire à l’infini et la sauce qui s’échappe d’un sandwich pour couler entre les doigts.

Alexandra Diaz mord dans la vie comme dans un brownie… même quand il a un arrière-goût amer. « Je suis mère seule, j’ai perdu ma mère, ma famille est au Chili… Ma vie n’est pas tout le temps facile, mais je l’aime et je ne la changerais pas, dit-elle. Je ne sais pas si c’est mon vécu d’immigrante, mais dans ma famille, le fait d’avoir vécu plein de choses ne nous a jamais empêchés d’être festifs. Je ne peux pas dire que le fun me court toujours après, mais moi, je cours après le fun ! »

Je pourrais faire Compostelle avec un caillou dans mon soulier que je continuerais !

Alexandra Diaz, autrice de Buenos Diaz !

Carburer au plaisir

Après Fiesta Santé, qui proposait des trucs et recettes pour faire le plein d’énergie, l’autrice revient à la charge avec un ouvrage dans lequel il est question de mettre du fun au menu et dans son quotidien. Ses plaisirs s’y déclinent en différents chapitres qui mettent la table pour des recettes rassembleuses – sa découverte du pilates et de la course à pied, sa friteuse à air chaud, ses couteaux japonais, son « TOC » de l’organisation, sa famille et le temps qu’on savoure…

Si Buenos Diaz ! se distingue de ses précédents livres, c’est probablement dans ce côté plus personnel, dit-elle. « On me dit souvent de me mettre en valeur. Mes réflexes sont plutôt de mettre les autres en lumière. Faire plaisir me fait plaisir, ce qui est le lot de bien des femmes, mais avec la pandémie, j’ai réalisé que je pouvais penser à moi. »

L’autrice a vendu plus de livres avec Fiesta Santé que bien des écrivains de métier, mais 100 fois moins que lorsqu’elle cosignait la série Cuisine futée, parents pressés, dit-elle. La pandémie a été l’occasion de repenser le studio de l’émission qu’elle animait avec la nutritionniste Geneviève O’Gleman et qui vivait sur les vestiges de son passé. En fille de gang, elle a recréé son noyau. « Si je cherchais uniquement la célébrité, je serais restée en télé, mais moi, j’essaie de faire ce que j’aime et j’ai envie de le partager. »

La cuisine façon Diaz

Alexandra Diaz aime la cuisine, la cuisine l’aime et on l’aime pour sa cuisine. Si elle nous happe par sa vivacité, elle nous gagne par le ventre à coups d’ailes de poulet croustillantes, de salades fraîches au goût de coriandre, de tortillas piquante ou de ramen express pour les soirs de semaine : autant de recettes qu’elle aime insatiablement et qu’elle a cuisinées « quatre millions de fois ».

« Je me considère comme une assembleuse de qualité, ce qui ne veut pas dire d’aller chercher les ingrédients les plus sophistiqués, mais de savoir les agencer, soutient-elle. Ça n’a pas besoin d’être compliqué pour être savoureux. Donne-moi un céleri qui commence à ramollir au frigo et je vais t’en faire quelque chose de bon ! En famille, il faut parfois savoir tourner les coins ronds. »

Sa cuisine est efficace et gourmande, dans la lignée des repas futés, avec une touche Diaz en plus. « Ça se peut que je m’en foute du nombre de fibres que contient ma recette, parce que dans la vie, je les mange, mes fibres, souligne-t-elle. Il faut aussi savoir en profiter. Ça m’arrive de ne pas avoir envie de faire à manger, mais je vais choisir le meilleur pain, mon beurre de peanut et ma gelée de piment préférés. Je me donne la peine ! » Et ce petit supplément d’âme fait toute la différence.

Buenos Diaz

Buenos Diaz

Les Éditions de l’Homme, 2023

244 pages

Cinq astuces pour le lunch

Partager la corvée

« Je ne crois pas au bonheur de faire des lunchs durant toute une année scolaire ou professionnelle. » Pour alléger la tâche, impliquez vos enfants, suggère-t-elle. « Si on joue aux blocs Lego avec eux, on les accompagne, on fait des petits personnages… C’est pareil pour l’éducation alimentaire : ça prend de l’amour pour que ça devienne un réflexe et que ce soit agréable à faire. »

Garder le sac à lunch propre

« Tu as beau avoir le plus beau lunch, tu ne peux pas avoir du plaisir à manger avec une boîte à lunch sale. C’est comme de reporter les mêmes vêtements sans jamais les laver. Chaque semaine, je la vire à l’envers et je mets ça au lavage avec le reste. »

Pas de compromis sur le plaisir

« Je me demande chaque jour ce que j’ai envie de manger. C’est ce que j’enseigne à mes enfants parce que je n’ai pas été à l’abri de la pression que l’on met sur l’image corporelle. » Ajoutez-y du goût et du fun en variant les couleurs et les textures, en y saupoudrant quelques épices ou fines herbes, en y ajoutant une petite sauce d’accompagnement. « C’est pas mal gage de santé. »

Récupérer les restes

« Tu ne me verras jamais cuisiner pour mes lunchs. Ce sont des restes de table, puis j’en ai tellement ! Hier, j’ai fait de la viande hachée en boulettes que j’ai resservie dans un pain pita aujourd’hui. Ceux qui n’aiment pas manger la même chose deux jours de suite peuvent toujours congeler leurs restants et les ressortir plus tard. »

S’équiper des bons contenants

« Avec la panoplie de sacs et de contenants réutilisables, je ne vois pas l’intérêt d’acheter des aliments ensachés. J’aime que les miens soient complètement transparents, parce que c’est plus facile de repérer leur contenu dans le frigo et c’est plus appétissant. » À court de temps ? Il n’y a pas de mal à accompagner un plat de la veille d’une salade toute faite, nuance-t-elle.

Le mac’n cheese de chouf d’Alexandra Diaz

PHOTO FOURNIE PAR LES ÉDITIONS DE L’HOMME

Le mac’n cheese de chouf présenté dans Buenos Diaz !

Un classique de la cuisine réconfort, revisité dans une version au chou-fleur nappée d’un croquant de noix de cajou. « C’est sûr que tu passes un bel après-midi à l’école ou au travail après ça ! »

  • Portions : 6
  • Préparation : 15 min
  • Cuisson : 30 min

Ingrédients

Béchamel

  • 60 ml (1/4 de tasse) de beurre
  • 80 ml (1/3 de tasse) de farine tout usage
  • 1 L (4 tasses) de lait entier
  • 1 pincée de muscade
  • Sel et poivre

Macaroni au chou-fleur

  • 1 boîte de 500 g de macaronis courts
  • 30 ml (2 c. à soupe) de beurre
  • 500 ml (2 tasses) de fleurons de chou-fleur
  • 250 ml (1 tasse) de noix de cajou concassées
  • 1 oignon vert tranché en rondelles
  • 500 ml (2 tasses) de cheddar râpé
  • 250 ml (1 tasse) de mozzarella râpée
  • Sel et poivre

Préparation

Pour la béchamel

1. Dans une casserole, à feu moyen, faire fondre le beurre, incorporer la farine et cuire en remuant 3 minutes.

2. Verser le lait en trois fois en fouettant continuellement. Lorsque la sauce est homogène, réduire à feu doux.

3. Ajouter la muscade, saler et poivrer. Cuire 15 minutes en remuant à l’occasion. Réserver.

Pour le macaroni au chou-fleur

4. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).

5. Cuire les pâtes comme indiqué sur l’emballage.

6. Pendant ce temps, dans un poêlon, à feu moyen, faire fondre le beurre et cuire le chou-fleur 8 minutes. Réserver.

Assemblage

7. Égoutter les pâtes et les mettre dans un grand saladier.

8. Ajouter le chou-fleur, la béchamel, les noix de cajou, l’oignon vert et les fromages. Bien mélanger.

9. Verser dans un plat à haut rebord allant au four et cuire 15 minutes.