La petite municipalité de Berthier-sur-Mer est appréciée des vacanciers pour sa longue plage de sable et sa vue grandiose sur le mont Sainte-Anne, situé de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent. L’endroit est aussi incontournable pour les amoureux de vin, de pain et de fromage.

Domaine des Feux follets

Après avoir parcouru le monde, Frédéric Paré est revenu sur la terre de ses ancêtres, à Berthier-sur-Mer, avec une seule envie : produire du vin.

La terre familiale ne semblait pas propice à la culture de la vigne. À 30 minutes à l’est de Québec, les hivers sont longs et rigoureux. Or, le futur vigneron a eu le déclic lors d’une visite du vignoble américain La Garagista. « Ils produisent des vins exceptionnels dans les montagnes du Vermont, un endroit pas facile, dit-il. Je me suis dit qu’on pouvait y arriver. »

PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Sarah Inkman et Frédéric Paré

Frédéric Paré et sa conjointe, Sarah Inkman, ont planté les premières vignes en 2016 et ont nommé le Domaine des Feux follets. Le domaine se trouve en bordure de la route 132, à moins de 1 km du fleuve. À cet endroit, le vent du large souffle en continu, ce qui facilite la pratique de l’agriculture biologique.

Le couple s’inspire des pratiques véhiculées par La Garagista, comme la permaculture, ainsi que les méthodes de Samuel Lavoie, du vignoble Le Raku, à Saint-Germain-de-Kamouraska, non loin.

Comme eux, le nouveau vigneron travaille le plus naturellement possible, sans aucun ajout chimique, sans filtration et avec les levures naturelles. Il vinifie aussi une foule de microcuvées de manière à tirer le meilleur de chaque variété de raisins.

PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Frédéric Paré, du Domaine des Feux follets

Si tu respectes le fruit, il va te donner le meilleur de ce qu’il peut donner. Cette philosophie m’a réconcilié avec les hybrides. On les a malmenés au Québec.

Frédéric Paré, du Domaine des Feux follets

Dans les cuves de béton, installées dans l’ancienne étable familiale, le vin orange à base de frontenac blanc et d’aldamina sent bon le lilas et la pomme. Idem pour le pétillant naturel dont les arômes rappellent les petits fruits rouges d’été.

« Notre sol de schiste ressemble beaucoup à celui de l’île d’Orléans, explique le vigneron, géologue de formation. Ça donne des vins expressifs. »

PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Produits du Domaine des Feux follets

Bain de minuit, L’échouage et Cosmique Clayver, le couple s’inspire de la réputation de Berthier-sur-Mer — qui évoque les vacances — pour nommer ses cuvées. Autant les étiquettes que les vins sont festifs !

À l’instar d’autres vignobles québécois, les bouteilles du Domaine des Feux follets partent vite. D’autant plus que seule la moitié des quatre hectares est en production pour l’instant. Ainsi, les prochaines portes ouvertes auront lieu du 14 au 16 juillet.

Entre-temps, les vins du Domaine des Feux follets sont offerts au Marché du Roy ainsi qu’au restaurant l’Amiral à Berthier-sur-Mer.

Consultez la page Facebook du Domaine des Feux follets

PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

La boulangerie Le Joyeux Pétrin ouvre ses portes tous les week-ends.

Boulangerie Le Joyeux Pétrin

À l’ombre du clocher, dans une jolie maison ancestrale, la boulangerie Le Joyeux Pétrin ouvre ses portes tous les week-ends. Or, pour goûter aux croissants et au pain levain de Charles Trudeau, il faut se lever tôt. Les viennoiseries trouvent preneur en quelques heures.

Comme tous les jours depuis 20 ans, Charles Trudeau s’est levé aux aurores. Dans une dépendance de sa maison familiale, le boulanger entame la préparation de ses viennoiseries qui seront vendues toute la fin de semaine. « J’en prépare 1500 et j’en manque ! »

PHOTO FOURNIE PAR LA BOULANGERIE LE JOYEUX PÉTRIN

Quelques viennoiseries de la boulangerie Le Joyeux Pétrin

Originaire de la couronne nord de Montréal, le boulanger a appris le métier à L’Anse-Saint-Jean, au Saguenay. Puis, il a travaillé plusieurs années au Fromentier, à Montréal, avant de s’installer à Berthier-sur-Mer en 2002.

Sa jolie boutique, qui a pignon sur rue, est ouverte du jeudi au dimanche pendant l’été, puis le samedi et dimanche le reste de l’année. Si les clients sont nombreux, la plupart ne sont que de passage pour les vacances, constate M. Trudeau.

PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Charles Trudeau, de la boulangerie Le Joyeux Pétrin

Ma passion, c’est de nourrir le monde !

Charles Trudeau, de la boulangerie Le Joyeux Pétrin

Depuis peu, sa passion a pris une autre dimension : il prépare lui-même sa farine avec du blé biologique cultivé à 4 km de chez lui. Les grains sont moulus dans un petit moulin. La « super farine locale » est ensuite vendue dans ses étalages et, bien sûr, utilisée pour ses créations.

PHOTO FOURNIE PAR LA BOULANGERIE LE JOYEUX PÉTRIN

Pain de la boulangerie Le Joyeux Pétrin

Le comptoir du Joyeux Pétrin renferme une autre trouvaille : les fromages de lait de chèvre de la Fromagerie Les Vagabondes, qui a ouvert ses portes il y a à peine deux ans, à Montmagny. Catherine Lapointe s’occupe seule de son troupeau d’une quarantaine de bêtes ainsi que de la préparation des fromages. Elle ne chôme pas, mais elle fait des merveilles. Les chèvres sont élevées en pâturage près du fleuve et aucun produit chimique n’est utilisé. Résultat : un fromage goûteux, d’une grande complexité, qui se révèle une valeur sûre avec le pain de Charles Trudeau.

Consultez le site de la boulangerie Le Joyeux Pétrin Consultez la page Facebook de la Fromagerie Les Vagabondes