(Québec) Les plus récentes données de Statistique Canada qui portent sur la langue parlée à la maison ne sont pas « un bon indicateur » de l’état du français, estime le candidat libéral Charles Robert.

Ce stratège de la cheffe Dominique Anglade et de son prédécesseur Philippe Couillard réagissait ainsi à la controverse soulevée dimanche par un autre candidat libéral, André A. Morin, pour qui le recul du français observé par Statistique Canada n’a rien d’inquiétant.

Selon des données diffusées par l’organisme en août, le pourcentage de Québécois parlant principalement le français à la maison est passé de 79 % à 77,5 % entre 2016 et 2021. La proportion de ceux dont le français est la première langue officielle parlée a continué sa chute pour passer de 83,7 % à 82,2 %.

« Je pense que ce n’est pas un bon indicateur », a dit Charles Robert lors d’une mêlée de presse à Québec lundi. « Évidemment, il rentre des nouveaux Québécois à chaque année » et ne parlent pas français d’emblée à la maison. « Mais on le voit dans les immigrants de deuxième ou de troisième génération, il y a une connaissance beaucoup plus aigüe du français. Il faut mettre juste le focus à la bonne place, et je pense que c’est ce que mon collègue disait. »

Il accuse la Coalition avenir Québec de faire « dévier le débat sur la langue parlée à la maison » alors que le plus important est « la langue d’usage et la langue du travail ». « On est en train de dire aux Québécois ce qu’ils devraient faire dans leur maison », a-t-il déploré.

Il dit avoir « une préoccupation quotidienne pour le français au Québec » et considère que « l’on doit se battre pour conserver une spécificité francophone en Amérique du Nord ».