Il règne actuellement une ambiance festive et bon enfant sur la colline du Parlement.

Déjà, des centaines de personnes sont massées en face de la Tour de la Paix où la limousine du nouveau président américain Barack Obama est attendue plus tard cet avant-midi pour une rencontre de travail avec Stephen Harper.Les gens sont visiblement de bonne humeur. Ils convergent des rues avoisinantes vers la colline où les accueillent des policiers souriants et heureux d'être présents à cet événement historique.

Rencontrés sur place, Cesar Valencia et Carlo Marquez, deux Philippins demeurant à Ottawa, ne voulaient certes pas manquer ce rendez-vous.

«L'élection de Barack Obama, c'est bon pour l'avenir», indique M. Valencia qui est arrivé au pays il y a 22 ans.

Un peu plus loin, Thomas Gagne se baladait avec trois macarons épinglés sur son manteau à large bord.

«Je suis un fan fini, enthousiaste, dit-il. Je suis allé à Chicago le 4 novembre et c'était extraordinaire de suivre la réaction des gens. Obama a tout un discours qui porte autant sur sa nation que sur le monde.»

Lorsque nous parlions, le carillon de la Tour de la Paix a sonné, indiquant 10h30. Les gens se sont mis à hurler de joie.

«C'est l'heure où Air Force One doit atterrir», a observé M. Gagne.

La neige, lourde et mouillée, tombe à gros flocons. Pour tuer le temps, quelques-uns s'amusent à fabriquer des bonhommes de neige.

Plusieurs autres agitent tranquillement des drapeaux de tous les pays et des bannières souhaitant la bienvenue au nouveau président.

Parti de Montréal à 7h20 ce matin, un petit groupe de 25 personnes est arrivé à Ottawa deux heures plus tard. À bord, on sentait un mélange de bonheur et de fébrilité. Pour ces gens, il importait bien davantage de se joindre à la foule pour saluer le très populaire président que de la voir de près. Leur but était simplement de lui montrer leur appui.

Entre la flamme éternelle et la Tour de la Paix, on a étendu un immense tapis bariolé du mot bienvenue dans toutes les langues.

Les badauds brandissent toutes sortes de bannières rigolotes.

Des exemples: Yes Oui CANada!

Yes we can make Kurdistan!

Stop cigarette smuggling from the U.S. to Canada.

Tous se font photographier ou filmer à un moment ou l'autre. Une musique reggae flotte dans l'air. On rigole, on s'entraide pour grimper sur les bancs.

L'attente est longue. Mais peu importe puisqu'on sera de la partie pour cette grande visite.