Chaque année, au mois d’avril, les eaux couvertes de glace au large de la côte est du Canada prennent vie grâce à une tradition ancrée dans les moyens de subsistance et les cultures des communautés côtières depuis des siècles : la chasse au phoque.

Contrairement aux récits véhiculés par les groupes opposés à la récolte du phoque depuis des décennies, cette pratique constitue un témoignage de résilience et un pilier essentiel de la durabilité et de la survie économique. Malgré de nombreux facteurs de peur, certains fondés et d’autres frivoles, les communautés côtières dépendent toujours de la chasse au phoque et la soutiennent de manière responsable.

Pour les populations canadiennes côtières, l’océan demeure une source de nourriture, d’activité économique, de loisirs et de moyens de subsistance.

À différentes époques, diverses espèces ou ressources marines ont fait la une des journaux et ont été l’objet de controverses et de débats publics, par exemple, la morue, le crabe, le phoque et même le pétrole. Cependant, un débat sain trouve sa valeur lorsqu’il conduit à des conclusions claires et précises fondées sur la science, les faits et le bien commun – même dans un monde imparfait.

Près de 15 ans après l’interdiction européenne visant les produits dérivés du phoque canadien et plus de 52 ans après l’adoption de la loi américaine sur la protection des mammifères marins, un nombre croissant de personnes, d’experts, de gouvernements et de dirigeants d’entreprise voient clairement les arguments peu convaincants et la rhétorique tordue qui ont mené à ces interdictions.

Une rhétorique dépassée

Du point de vue des vêtements, le phoque est un matériau chaud, imperméable et naturel qui s’inscrit dans la tendance à la fabrication durable et respectueuse de l’environnement. Du point de vue de la nutrition, les phoques produisent naturellement un acide gras oméga-3 de haute qualité qui dépasse les avantages pratiques des huiles de poisson et se révèle certainement plus efficace que l’industrie de la pêche commerciale en ce qui concerne la gestion durable des réserves d’espèces sauvages.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

La viande de phoque est un véritable « superaliment », écrit l’auteur.

Enfin, la viande de phoque est un véritable « superaliment » canadien, particulièrement précieux en cette période d’insécurité alimentaire, de problèmes de santé et de systèmes alimentaires non durables. Pourquoi, alors, se laisser influencer par une rhétorique dépassée qui prétend que la chasse au phoque est, somme toute, mauvaise ?

Suivons la piste des faits : l’abattage des phoques se fait selon des techniques conçues par un groupe d’experts vétérinaires internationaux. Les phoques mangent 53 fois plus de poissons par an que l’ensemble de la flotte de pêche de l’est du Canada. Les scientifiques du gouvernement ont constaté que la prédation exercée par les phoques empêche la reconstitution de cinq espèces de poissons figurant sur la liste de la Loi sur les espèces en péril.

La population de phoques du Groenland est passée de moins de 2 millions à plus de 7 millions au cours des 50 dernières années, tandis que la population de phoques gris est passée de moins de 8000 à plus de 400 000 au cours de la même période.

Comme des milliers de Canadiennes et de Canadiens qui travaillent auprès et au sein de l’industrie, je suis convaincu que la chasse au phoque au pays continuera d’être durable et profitable aux communautés côtières et autochtones, et qu’elle constituera un ingrédient essentiel de produits de qualité destinés à la population du Canada.

Pour les personnes qui sont physiquement éloignées des vagues déferlantes de l’océan Atlantique, mais qui souhaitent néanmoins soutenir la vitalité de l’océan et des communautés côtières saines et prospères, la meilleure chose à faire est d’acheter des produits dérivés du phoque canadien.

Elles ne seront pas déçues. En rapportant des vêtements et des accessoires de qualité, ainsi que de l’huile de phoque destinée à la consommation humaine et à celle de nos animaux préférés, nous contribuons à maintenir cette importante tradition et, par la même occasion, notre écosystème marin. Les membres de nos communautés dépendent toujours de l’océan, mais ils dépendent aussi de nous.

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