Il faut se rendre à l’évidence : la politique de mobilité durable du gouvernement Legault est un échec. Le problème n’est pas qu’on ne progresse pas assez vite vers les principales cibles environnementales. Ce n’est même pas qu’on fait du surplace. C’est qu’on recule carrément.

C’est ce qui ressort du « bilan synthèse » publié la semaine dernière par le ministère des Transports et de la Mobilité durable et destiné à faire le point sur cette politique lancée il y a cinq ans. Disons qu’il n’y a pas de quoi sortir le gâteau d’anniversaire.

Le graphique présenté ici montre la proportion des déplacements réalisés en auto solo au Québec. On voit que loin de baisser comme prévu, elle monte. Vrai, le dernier chiffre disponible date de 2021, une année où rien n’était normal. Mais les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports, l’indicateur le plus important, suivent la même tendance.

Et ici, difficile de tenir la pandémie responsable. Sans elle, les transports auraient émis encore plus de GES. Le Ministère affirme que « la mise en œuvre du plan d’action a repris son erre d’aller en 2022-2023 » et que « plusieurs indicateurs cheminent dans la bonne direction ». Soyons sérieux.

Une politique de mobilité durable qui ne permet de réduire ni l’auto solo ni les GES porte très mal son nom. Et avec les transports qui comptent pour 43 % des émissions du Québec, c’est l’ensemble de notre plan climatique qui est plombé par cet échec.

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